6 octobre 1981 : Anouar el-Sadate meurt en plein triomphe.
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GermanKits :: L'Histoire jour après jour, Grandes batailles de blindés, Faits d'armes, Guerre après 1945. :: L'Histoire jour après jour, avant 1914 et après 1945. :: Ça c'est passé un jour d'Octobre (avant 1914 et après 1945).
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6 octobre 1981 : Anouar el-Sadate meurt en plein triomphe.
6 octobre 1981 : Anouar el-Sadate meurt en plein triomphe.
Le 6 octobre 1981, tandis qu'il assiste dans un stade du Caire à un défilé militaire à l'occasion de la fête nationale, Anouar el-Sadate est assassiné par des soldats islamistes. Le «raïs» (mot arabe qui signifie chef et désignait autrefois un dignitaire ottoman) a 63 ans. La mort du président égyptien cause une immense émotion dans le monde entier. Elle fait craindre pour le processus de paix avec Israël.
Fort heureusement, le général Hosni Moubarak, qui lui succède, va préserver la paix avec autant d'habileté qu'il en mettra à affermir son pouvoir à la tête de l'Égypte et à faire face à la montée de l'islamisme.
De la victoire...
Jeune officier, Anouar el-Sadate a été affilié aux Frères musulmans, mouvance islamiste très bien implantée en Égypte.
En 1952, il s'en détache et rejoint le groupe nationaliste des «officiers libres», auquel participe son ami compagnon Gamal Abdel Nasser, futur président de l'Égypte. Celui-ci meurt en pleine gloire le 28 septembre 1970... après avoir essuyé deux défaites cuisantes face à Israël.
Sadate, qui succède au prestigieux raïs à la tête de l'Égypte, relâche la chasse aux Frères musulmans et aux islamistes.
Il prend l'initiative d'attaquer l'armée israélienne le 6 octobre 1973, à la faveur de la fête juive du Yom Kippour, pendant laquelle se recueillent beaucoup d'Israéliens. D'abord victorieuse, son armée venge les Arabes de leurs humiliations passées.
Après avoir éprouvé la plus grande peur de leur Histoire, les Israéliens reprennent leurs esprits et repoussent avec succès les attaques des Égyptiens et de leurs alliés syriens. Les troupes du général Ariel Sharon repassent même le canal de Suez dans l'autre sens.
... à la chute
Avec la guerre du Kippour, par laquelle il a mis fin au mythe de l'invincibilité de l'armée israélienne, Anouar el-Sadate s'acquiert un immense prestige dans son pays et l'ensemble du monde arabe. Il en profite pour libéraliser le régime et négocier la paix avec Israël.
Avec un grand courage, il se rend à Jérusalem en novembre 1977 et prononce un mémorable discours devant la Knesset, le Parlement d'Israël. Puis, en octobre 1978, il conclut les accords de Camp-David avec le Premier ministre israélien Menahem Begin, sous l'égide du président américain Jimmy Carter.
Le traité de paix est signé le 26 mars de l'année suivante et le Prix Nobel de la paix récompense fort justement les deux ennemis de toujours, Begin et Sadate (ce dernier, cependant, ne se rend pas à Oslo pour recevoir le prix).
Mais Anouar el-Sadate va se confronter à l'incompréhension de ses concitoyens et de la majorité des Arabes. Il doit aussi affronter la montée de l'intégrisme islamique, encouragé par la victoire de Khomeiny en Iran.
Le 3 septembre 1981, il fait arrêter 150 opposants islamistes. Parmi eux le frère d'un des soldats appelé à défiler devant le «raïs» un mois plus tard, dans un stade où, pour des raisons de sécurité, a été cantonnée la parade militaire.
Tandis que le président, debout, salue le passage des avions Mirage, un camion s'arrête devant la tribune, en simulant une panne. Un lieutenant en sort et lance une grenade fumigène. C'est le signal de l'assaut : des complices sortent du camion et courent vers la tribune en tirant à l'arme automatique. Onze personnes sont tuées, y compris l'ambassadeur de Cuba ; 38 sont blessées, parmi lesquelles le président qui meurt peu après son arrivée à l'hôpital. Toute l'attention des gardes se porte sur le vice-président Hosni Moubarak, blessé à la main : il est extrait de la tribune en toute hâte car la continuité de l'État repose sur lui.
Le drame s'est déroulé sous l'oeil du public et des caméras, dans une pagaille indescriptible.
Anouar el-Sadate a été assassiné huit ans jour pour jour après le déclenchement de la guerre du Kippour qui lui avait apporté la légitimité et la gloire.
André Larané
Une semaine d'Histoire du 3 Octobre 2011 au 9 Octobre 2011 avec Herodote.net
Le 6 octobre 1981, tandis qu'il assiste dans un stade du Caire à un défilé militaire à l'occasion de la fête nationale, Anouar el-Sadate est assassiné par des soldats islamistes. Le «raïs» (mot arabe qui signifie chef et désignait autrefois un dignitaire ottoman) a 63 ans. La mort du président égyptien cause une immense émotion dans le monde entier. Elle fait craindre pour le processus de paix avec Israël.
Fort heureusement, le général Hosni Moubarak, qui lui succède, va préserver la paix avec autant d'habileté qu'il en mettra à affermir son pouvoir à la tête de l'Égypte et à faire face à la montée de l'islamisme.
De la victoire...
Jeune officier, Anouar el-Sadate a été affilié aux Frères musulmans, mouvance islamiste très bien implantée en Égypte.
En 1952, il s'en détache et rejoint le groupe nationaliste des «officiers libres», auquel participe son ami compagnon Gamal Abdel Nasser, futur président de l'Égypte. Celui-ci meurt en pleine gloire le 28 septembre 1970... après avoir essuyé deux défaites cuisantes face à Israël.
Sadate, qui succède au prestigieux raïs à la tête de l'Égypte, relâche la chasse aux Frères musulmans et aux islamistes.
Il prend l'initiative d'attaquer l'armée israélienne le 6 octobre 1973, à la faveur de la fête juive du Yom Kippour, pendant laquelle se recueillent beaucoup d'Israéliens. D'abord victorieuse, son armée venge les Arabes de leurs humiliations passées.
Après avoir éprouvé la plus grande peur de leur Histoire, les Israéliens reprennent leurs esprits et repoussent avec succès les attaques des Égyptiens et de leurs alliés syriens. Les troupes du général Ariel Sharon repassent même le canal de Suez dans l'autre sens.
... à la chute
Avec la guerre du Kippour, par laquelle il a mis fin au mythe de l'invincibilité de l'armée israélienne, Anouar el-Sadate s'acquiert un immense prestige dans son pays et l'ensemble du monde arabe. Il en profite pour libéraliser le régime et négocier la paix avec Israël.
Avec un grand courage, il se rend à Jérusalem en novembre 1977 et prononce un mémorable discours devant la Knesset, le Parlement d'Israël. Puis, en octobre 1978, il conclut les accords de Camp-David avec le Premier ministre israélien Menahem Begin, sous l'égide du président américain Jimmy Carter.
Le traité de paix est signé le 26 mars de l'année suivante et le Prix Nobel de la paix récompense fort justement les deux ennemis de toujours, Begin et Sadate (ce dernier, cependant, ne se rend pas à Oslo pour recevoir le prix).
Mais Anouar el-Sadate va se confronter à l'incompréhension de ses concitoyens et de la majorité des Arabes. Il doit aussi affronter la montée de l'intégrisme islamique, encouragé par la victoire de Khomeiny en Iran.
Le 3 septembre 1981, il fait arrêter 150 opposants islamistes. Parmi eux le frère d'un des soldats appelé à défiler devant le «raïs» un mois plus tard, dans un stade où, pour des raisons de sécurité, a été cantonnée la parade militaire.
Tandis que le président, debout, salue le passage des avions Mirage, un camion s'arrête devant la tribune, en simulant une panne. Un lieutenant en sort et lance une grenade fumigène. C'est le signal de l'assaut : des complices sortent du camion et courent vers la tribune en tirant à l'arme automatique. Onze personnes sont tuées, y compris l'ambassadeur de Cuba ; 38 sont blessées, parmi lesquelles le président qui meurt peu après son arrivée à l'hôpital. Toute l'attention des gardes se porte sur le vice-président Hosni Moubarak, blessé à la main : il est extrait de la tribune en toute hâte car la continuité de l'État repose sur lui.
Le drame s'est déroulé sous l'oeil du public et des caméras, dans une pagaille indescriptible.
Anouar el-Sadate a été assassiné huit ans jour pour jour après le déclenchement de la guerre du Kippour qui lui avait apporté la légitimité et la gloire.
André Larané
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_________________
À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
Jacknap1948- Administrateur
- Messages : 16617
Date d'inscription : 28/03/2011
Age : 76
Localisation : 93 + 83 + 22
Humeur : Généralement bonne.
DUDU33- Generalleutnant
- Messages : 2861
Date d'inscription : 29/03/2011
Age : 57
Re: 6 octobre 1981 : Anouar el-Sadate meurt en plein triomphe.
Salut Fabrice.DUDU33 a écrit:
Merci pour ta visite.
Jacques.
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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
Jacknap1948- Administrateur
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