7 octobre 1950 : Les Chinois réoccupent le Tibet.
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GermanKits :: L'Histoire jour après jour, Grandes batailles de blindés, Faits d'armes, Guerre après 1945. :: L'Histoire jour après jour, avant 1914 et après 1945. :: Ça c'est passé un jour d'Octobre (avant 1914 et après 1945).
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7 octobre 1950 : Les Chinois réoccupent le Tibet.
7 octobre 1950 : Les Chinois réoccupent le Tibet.
Le 7 octobre 1950, 30.000 soldats chinois pénètrent au Tibet. Les troupes locales se débandent presque sans combattre.
C'en est fini d'un demi-siècle d'indépendance pour le Tibet, une immense contrée que les Chinois appellent simplement Xizang («l'Entrepôt de l'ouest»).
Le «Toit du monde»
L'actuelle Région autonome du Tibet, partie intégrante de la République populaire de Chine, est vaste de 1,2 million de km2, soit l'équivalent de la France et de la péninsule ibérique. Mais elle n'est peuplée que d'environ 5 millions d'habitants. À l'échelle de la France, le Tibet rapporté à la Chine, c'est, en superficie, l'équivalent de l'Aquitaine, de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon réunis, avec moins d'habitants que la ville de Pau.
La très faible densité du Tibet s'explique par la géographie. Ce plateau, adossé à l'Himalaya, s'étage entre 3000 et plus de 6000 mètres d'altitude, ce qui lui vaut d'être surnommé à juste titre le «Toit du monde». C'est le berceau de grands fleuves (Brahmapoutre et Mékong). Les ressources se limitent à l'élevage et un peu d'agriculture dans les vallées et les dépressions.
L'aire de civilisation tibétaine dépasse très largement les frontières de l'actuelle Région autonome. Elle inclut les petits royaumes himalayens du Bouthan et du Sikkim. Fermé aux étrangers de 1792 aux années 1980, le Tibet a été, pendant le millénaire antérieur, très ouvert et réceptif à toutes les influences culturelles (mongoles, chinoises et surtout indiennes).
Une monarchie pauvre et archaïque
Le Tibet, société féodale très pauvre, vouée au chamanisme (pratiques mêlant religion et magie), sort du brouillard au VIIe siècle avec le roi Songtsen Gampo (vers 610-649), contemporain du roi Dagobert (on écrit aussi Srong-tsan-gampo).
Ce souverain construit une capitale administrative, Lhassa, et forge une écriture nationale à partir d'un alphabet indien. À l'instigation de ses deux épouses bouddhistes, il fait aussi venir des moines de l'Inde, berceau du bouddhisme. C'est ainsi que se développe au Tibet un bouddhisme original mêlé de pratiques magiques et de rituels ésotériques. Le roi tisse aussi des relations avec la Chine des Tang et épouse une princesse chinoise.
Les souverains suivants mènent des incursions tous azimuts. Profitant de ce que les Chinois ont été battus par les cavaliers arabes, en 751, sur la rivière Talas, ils s'emparent même, douze ans plus tard, de leur capitale, Chang'an. En 779, le bouddhisme est proclamé religion d'État. Il s'organise avec le concours de maîtres indiens.
Mais les meilleures choses ont une fin. Les Tibétains refluent sous les coups de leurs voisins. En 822, ils signent la paix avec la Chine comme l'atteste une stèle bilingue de cette époque, à Lhassa.
La monarchie, secouée par une grave crise, disparaît en 838. Elle rend le pouvoir à l'aristocratie terrienne, demeurée fidèle aux traditions chamaniques. Le bouddhisme tibétain est alors persécuté et menacé d'annihilation.
Le pays où le bouddhisme est roi
Patiemment, le bouddhisme reconquiert sa place au soleil...
Aux alentours de l'An Mil, on aboutit à un partage des terres et des paysans entre les aristocrates et les monastères, ces derniers prospérant grâce aux généreuses donations des fidèles. Dès lors et jusqu'à la conquête chinoise de 1950, le pays va se confondre avec sa religion.
En 1239, les Mongols héritiers de Gengis Khan menacent d'envahir le Tibet (ils occupent déjà presque toute l'Eurasie, de la Chine à la Russie). Nobles et abbés tibétains chargent le supérieur du monastère de Sakya, Sapan, de négocier avec eux.
Le neveu de Sapan fait mieux encore : il convertit au bouddhisme le nouvel empereur de Chine, le Mongol Koubilaï khan, celui-là même qui accueillit Marco Polo. En retour, Koubilaï khan confère aux abbés de Sakya le pouvoir temporel sur le Tibet, celui-ci devenant une théocratie. Les religieux ou moines sont appelés lamas («maîtres spirituels» en tibétain).
Corrompu par des moeurs relâchées, le clergé tibétain est réformé en profondeur par un ascète venu de Chine, Tsong-kha-pa (mort en 1418). Il s'ensuit l'apparition de deux mouvances rivales : l'Église ancienne ou Bonnets rouges, attachée à la tradition, et l'Église de la vertu ou Bonnets jaunes. Cette dernière, issue de la réforme de Tsong-kha-pa, se confie à des chefs non plus héréditaires mais qui se succèdent par incarnation.
Au cours du XVIe siècle, les Bonnets jaunes rallient les Mongols à leur doctrine. Cela vaut à leur chef le titre mongol de dalaï-lama, titre sous lequel lui-même et ses successeurs seront désormais connus. Le dalaï-lama est vénéré comme une réincarnation du bodhisattva Avalokiteçvara. L'autre grand chef du bouddhisme tibétain, le panchen-lama, réincarnation du bouddha Amithabha, lui est d'un rang hiérarchique inférieur.
Le cinquième dalaï-lama, ou «Grand Cinquième», reçoit en 1642, avec l'aide d'un prince mongol, le pouvoir sur l'ensemble du Tibet. Il s'installe à Lhassa où il fait construire le palais du Potala.
Convoitises étrangères
Après la mort du «Grand Cinquième», les Tibétains en viennent à se disputer le pouvoir. Des nomades, les Dzoungares, menacent d'envahir le pays. L'empereur chinois Kangxi, lui-même descendant de nomades mandchous, en tire prétexte pour occuper Lhassa, en 1720, et placer ainsi le pays sous sa protection.
Le régime théocratique, sous protection mandchoue, se ferme aux étrangers en 1792. Cela n'empêche pas les Anglais, en train de prendre pied aux Indes, de s'y intéresser de très près. Le Tibet lui-même, dès le milieu du XIXe siècle, est tiraillé entre deux courants, l'un anglophile, autour du dalaï-lama, l'autre sinophile, autour du panchen-lama. Sans surprise compte tenu du rapport de force entre Anglais et Chinois, les premiers l'emportent.
En 1903, le vice-roi des Indes lord Curzon envoie à la frontière une mission commandée par le colonel Younghusband. Le 3 août 1904, les Anglais entrent à Lhassa et le 7 septembre 1904, ils imposent au Tibet un traité qui ouvre le pays à leur commerce. La Chine entérine ce traité tout en faisant reconnaître sa suzeraineté sur le Tibet.
Lorsqu'un soulèvement républicain renverse la dynastie mandchoue, en 1911, la garnison chinoise de Lhassa est chassée et le Tibet devient indépendant de facto (NB : de la même façon, les Mongols d'Oulan Bator, prenant acte de la chute des Mandchous, se déclarent indépendants ; ils le sont encore).
Le treizième dalaï-lama, qui avait dû se réfugier en Inde peu avant, retrouve son palais du Potala. Quant au panchen-lama, il doit s'enfuir en Chine en 1924.
Le règne de l'arbitraire
Tout change après la Seconde Guerre mondiale. Les Anglais quittent les Indes et cessent en conséquence de s'intéresser au Tibet. À Pékin s'installent les communistes sous la direction de Mao Zedong. Celui-ci, fort de son triomphe, veut rétablir la Chine dans sa grandeur d'antan. Il veut aussi contrôler les zones périphériques, dont le Xizang, dans la perspective d'un affrontement avec ses grands voisins, l'URSS et l'Union indienne.
Quand les Chinois réoccupent le Tibet, le quatorzième dalaï-lama, Tenzin Gyatso (16 ans), prend acte du nouvel état de fait. Ses représentants signent le 23 mai 1951 un accord qui légitime l'occupation et confie les affaires étrangères à Pékin en échange d'une autonomie régionale et du respect de l'identité religieuse.
Le dalai-lama lui-même abolit la corvée et le servage et entame une réforme agraire. Pékin, de son côté, lance un grand programme routier pour relier le Tibet à la Chine proprement dite. Mais les communistes ne tardent pas à violer leurs engagements et à s'en prendre aux monastères.
Un mouvement de révolte se développe dans le pays. La tension monte. Dans la nuit du 17 au 18 mars 1959, le dalaï-lama, craignant à juste titre pour sa sécurité, quitte en cachette son palais du Potala et s'enfuit en Inde, où il est bientôt rejoint par une grande partie des élites tibétaines.
Le gouvernement indien, qui est alors en conflit larvé avec son voisin chinois, permet aux réfugiés, dont le nombre atteint rapidement la centaine de milliers, de s'établir à Dahamsala, au pied de l'Himalaya.
À peine le dalaï-lama est-il parti qu'une insurrection éclate à Lhassa. L'armée chinoise la réprime sans ménagement. Le Tibet sort ensuite des priorités du gouvernement maoïste, confronté à des problèmes d'une tout autre ampleur.
Dans les années 1980, la Chine accède à l'économie de marché et se libéralise. Le président Hu Yaobang accorde un peu d'autonomie au Tibet. Celui-ci, jusque-là interdit aux étrangers, s'ouvre au tourisme international. Les Tibétains ne s'en révoltent pas moins en 1987, 1988 et 1989.
Après la révolution avortée de 1989, le régime chinois se durcit. À Lhassa, le président du parti communiste du Tibet, qui n'est autre que Hu Jintao, l'actuel Président de la Chine, mène une répression féroce. Dans le même temps, les Chinois accélèrent la sinisation de la Région autonome en encourageant l'installation de Chinois de l'intérieur (Hans).
L'inauguration d'une voie ferrée en 2007 sort définitivement le «Toit du monde» de son isolement. Mais la révolte de mars 2008 montre que le Tibet n'est pas prêt à devenir une province chinoise comme les autres.
André Larané.
Une semaine d'Histoire du 3 Octobre 2011 au 9 Octobre 2011 avec Herodote.net
Le 7 octobre 1950, 30.000 soldats chinois pénètrent au Tibet. Les troupes locales se débandent presque sans combattre.
C'en est fini d'un demi-siècle d'indépendance pour le Tibet, une immense contrée que les Chinois appellent simplement Xizang («l'Entrepôt de l'ouest»).
Le «Toit du monde»
L'actuelle Région autonome du Tibet, partie intégrante de la République populaire de Chine, est vaste de 1,2 million de km2, soit l'équivalent de la France et de la péninsule ibérique. Mais elle n'est peuplée que d'environ 5 millions d'habitants. À l'échelle de la France, le Tibet rapporté à la Chine, c'est, en superficie, l'équivalent de l'Aquitaine, de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon réunis, avec moins d'habitants que la ville de Pau.
La très faible densité du Tibet s'explique par la géographie. Ce plateau, adossé à l'Himalaya, s'étage entre 3000 et plus de 6000 mètres d'altitude, ce qui lui vaut d'être surnommé à juste titre le «Toit du monde». C'est le berceau de grands fleuves (Brahmapoutre et Mékong). Les ressources se limitent à l'élevage et un peu d'agriculture dans les vallées et les dépressions.
L'aire de civilisation tibétaine dépasse très largement les frontières de l'actuelle Région autonome. Elle inclut les petits royaumes himalayens du Bouthan et du Sikkim. Fermé aux étrangers de 1792 aux années 1980, le Tibet a été, pendant le millénaire antérieur, très ouvert et réceptif à toutes les influences culturelles (mongoles, chinoises et surtout indiennes).
Une monarchie pauvre et archaïque
Le Tibet, société féodale très pauvre, vouée au chamanisme (pratiques mêlant religion et magie), sort du brouillard au VIIe siècle avec le roi Songtsen Gampo (vers 610-649), contemporain du roi Dagobert (on écrit aussi Srong-tsan-gampo).
Ce souverain construit une capitale administrative, Lhassa, et forge une écriture nationale à partir d'un alphabet indien. À l'instigation de ses deux épouses bouddhistes, il fait aussi venir des moines de l'Inde, berceau du bouddhisme. C'est ainsi que se développe au Tibet un bouddhisme original mêlé de pratiques magiques et de rituels ésotériques. Le roi tisse aussi des relations avec la Chine des Tang et épouse une princesse chinoise.
Les souverains suivants mènent des incursions tous azimuts. Profitant de ce que les Chinois ont été battus par les cavaliers arabes, en 751, sur la rivière Talas, ils s'emparent même, douze ans plus tard, de leur capitale, Chang'an. En 779, le bouddhisme est proclamé religion d'État. Il s'organise avec le concours de maîtres indiens.
Mais les meilleures choses ont une fin. Les Tibétains refluent sous les coups de leurs voisins. En 822, ils signent la paix avec la Chine comme l'atteste une stèle bilingue de cette époque, à Lhassa.
La monarchie, secouée par une grave crise, disparaît en 838. Elle rend le pouvoir à l'aristocratie terrienne, demeurée fidèle aux traditions chamaniques. Le bouddhisme tibétain est alors persécuté et menacé d'annihilation.
Le pays où le bouddhisme est roi
Patiemment, le bouddhisme reconquiert sa place au soleil...
Aux alentours de l'An Mil, on aboutit à un partage des terres et des paysans entre les aristocrates et les monastères, ces derniers prospérant grâce aux généreuses donations des fidèles. Dès lors et jusqu'à la conquête chinoise de 1950, le pays va se confondre avec sa religion.
En 1239, les Mongols héritiers de Gengis Khan menacent d'envahir le Tibet (ils occupent déjà presque toute l'Eurasie, de la Chine à la Russie). Nobles et abbés tibétains chargent le supérieur du monastère de Sakya, Sapan, de négocier avec eux.
Le neveu de Sapan fait mieux encore : il convertit au bouddhisme le nouvel empereur de Chine, le Mongol Koubilaï khan, celui-là même qui accueillit Marco Polo. En retour, Koubilaï khan confère aux abbés de Sakya le pouvoir temporel sur le Tibet, celui-ci devenant une théocratie. Les religieux ou moines sont appelés lamas («maîtres spirituels» en tibétain).
Corrompu par des moeurs relâchées, le clergé tibétain est réformé en profondeur par un ascète venu de Chine, Tsong-kha-pa (mort en 1418). Il s'ensuit l'apparition de deux mouvances rivales : l'Église ancienne ou Bonnets rouges, attachée à la tradition, et l'Église de la vertu ou Bonnets jaunes. Cette dernière, issue de la réforme de Tsong-kha-pa, se confie à des chefs non plus héréditaires mais qui se succèdent par incarnation.
Au cours du XVIe siècle, les Bonnets jaunes rallient les Mongols à leur doctrine. Cela vaut à leur chef le titre mongol de dalaï-lama, titre sous lequel lui-même et ses successeurs seront désormais connus. Le dalaï-lama est vénéré comme une réincarnation du bodhisattva Avalokiteçvara. L'autre grand chef du bouddhisme tibétain, le panchen-lama, réincarnation du bouddha Amithabha, lui est d'un rang hiérarchique inférieur.
Le cinquième dalaï-lama, ou «Grand Cinquième», reçoit en 1642, avec l'aide d'un prince mongol, le pouvoir sur l'ensemble du Tibet. Il s'installe à Lhassa où il fait construire le palais du Potala.
Convoitises étrangères
Après la mort du «Grand Cinquième», les Tibétains en viennent à se disputer le pouvoir. Des nomades, les Dzoungares, menacent d'envahir le pays. L'empereur chinois Kangxi, lui-même descendant de nomades mandchous, en tire prétexte pour occuper Lhassa, en 1720, et placer ainsi le pays sous sa protection.
Le régime théocratique, sous protection mandchoue, se ferme aux étrangers en 1792. Cela n'empêche pas les Anglais, en train de prendre pied aux Indes, de s'y intéresser de très près. Le Tibet lui-même, dès le milieu du XIXe siècle, est tiraillé entre deux courants, l'un anglophile, autour du dalaï-lama, l'autre sinophile, autour du panchen-lama. Sans surprise compte tenu du rapport de force entre Anglais et Chinois, les premiers l'emportent.
En 1903, le vice-roi des Indes lord Curzon envoie à la frontière une mission commandée par le colonel Younghusband. Le 3 août 1904, les Anglais entrent à Lhassa et le 7 septembre 1904, ils imposent au Tibet un traité qui ouvre le pays à leur commerce. La Chine entérine ce traité tout en faisant reconnaître sa suzeraineté sur le Tibet.
Lorsqu'un soulèvement républicain renverse la dynastie mandchoue, en 1911, la garnison chinoise de Lhassa est chassée et le Tibet devient indépendant de facto (NB : de la même façon, les Mongols d'Oulan Bator, prenant acte de la chute des Mandchous, se déclarent indépendants ; ils le sont encore).
Le treizième dalaï-lama, qui avait dû se réfugier en Inde peu avant, retrouve son palais du Potala. Quant au panchen-lama, il doit s'enfuir en Chine en 1924.
Le règne de l'arbitraire
Tout change après la Seconde Guerre mondiale. Les Anglais quittent les Indes et cessent en conséquence de s'intéresser au Tibet. À Pékin s'installent les communistes sous la direction de Mao Zedong. Celui-ci, fort de son triomphe, veut rétablir la Chine dans sa grandeur d'antan. Il veut aussi contrôler les zones périphériques, dont le Xizang, dans la perspective d'un affrontement avec ses grands voisins, l'URSS et l'Union indienne.
Quand les Chinois réoccupent le Tibet, le quatorzième dalaï-lama, Tenzin Gyatso (16 ans), prend acte du nouvel état de fait. Ses représentants signent le 23 mai 1951 un accord qui légitime l'occupation et confie les affaires étrangères à Pékin en échange d'une autonomie régionale et du respect de l'identité religieuse.
Le dalai-lama lui-même abolit la corvée et le servage et entame une réforme agraire. Pékin, de son côté, lance un grand programme routier pour relier le Tibet à la Chine proprement dite. Mais les communistes ne tardent pas à violer leurs engagements et à s'en prendre aux monastères.
Un mouvement de révolte se développe dans le pays. La tension monte. Dans la nuit du 17 au 18 mars 1959, le dalaï-lama, craignant à juste titre pour sa sécurité, quitte en cachette son palais du Potala et s'enfuit en Inde, où il est bientôt rejoint par une grande partie des élites tibétaines.
Le gouvernement indien, qui est alors en conflit larvé avec son voisin chinois, permet aux réfugiés, dont le nombre atteint rapidement la centaine de milliers, de s'établir à Dahamsala, au pied de l'Himalaya.
À peine le dalaï-lama est-il parti qu'une insurrection éclate à Lhassa. L'armée chinoise la réprime sans ménagement. Le Tibet sort ensuite des priorités du gouvernement maoïste, confronté à des problèmes d'une tout autre ampleur.
Dans les années 1980, la Chine accède à l'économie de marché et se libéralise. Le président Hu Yaobang accorde un peu d'autonomie au Tibet. Celui-ci, jusque-là interdit aux étrangers, s'ouvre au tourisme international. Les Tibétains ne s'en révoltent pas moins en 1987, 1988 et 1989.
Après la révolution avortée de 1989, le régime chinois se durcit. À Lhassa, le président du parti communiste du Tibet, qui n'est autre que Hu Jintao, l'actuel Président de la Chine, mène une répression féroce. Dans le même temps, les Chinois accélèrent la sinisation de la Région autonome en encourageant l'installation de Chinois de l'intérieur (Hans).
L'inauguration d'une voie ferrée en 2007 sort définitivement le «Toit du monde» de son isolement. Mais la révolte de mars 2008 montre que le Tibet n'est pas prêt à devenir une province chinoise comme les autres.
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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
Jacknap1948- Administrateur
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Re: 7 octobre 1950 : Les Chinois réoccupent le Tibet.
Salut Fabrice.DUDU33 a écrit:
Merci pour ta visite.
Jacques.
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Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
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