20 novembre 1873 : Naissance du septennat en catimini.
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20 novembre 1873 : Naissance du septennat en catimini.
20 novembre 1873 : Naissance du septennat en catimini.
Le 20 novembre 1873, une loi de l'Assemblée nationale décide de proroger pour sept ans le mandat présidentiel du maréchal de Mac-Mahon.
L'affaire du drapeau.
Après la chute de l'empereur Napoléon III, la France doit supporter l'occupation allemande. Des élections générales entraînent la formation d'une Assemblée nationale conservatrice, avec une majorité de députés favorables à une restauration de la monarchie.
La plus grande partie des monarchistes se tournent vers le prétendant légitime au trône, le comte de Chambord.
Ce quinquagénaire, petit-fils de Charles X et fils du duc de Berry, a vécu en exil en Autriche et épousé une princesse étrangère dépourvue de sympathie pour la France. Le couple n'a pas eu d'enfant.
Le comte de Chambord méconnaît la réalité française, garde la nostalgie du passé et se berce de l'illusion de restaurer une monarchie de droit divin. Il déçoit ses partisans en exigeant dans un manifeste en date du 6 juillet 1871 que la France renonce au drapeau tricolore bleu-blanc-rouge.
Même les plus farouches monarchistes ne peuvent le suivre dans cette voie, considérant que le drapeau tricolore de la Révolution a acquis sa légitimité du sang de tous les Français qui sont morts pour lui jusqu'aux extrémités de l'Europe.
L'affaire est d'autant plus consternante pour les royalistes que le drapeau blanc ne fut le drapeau français que pendant la Restauration (1815-1830). Avant 1789, il n'existait pas, en effet, de drapeau officiel !
Sous l'effet de leur déception, les députés se constituent le 31 août 1871 en Assemblée constituante et, votent la première loi constitutionnelle en conférant au chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, le titre de président de la République.
L'homme qui ne voulut pas être roi.
Deux ans plus tard, le 24 mai 1873, les députés retirent leur confiance à Adolphe Thiers et le remplacent à la présidence de la république par le maréchal de Mac-Mahon, un monarchiste !
Les monarchistes sont divisés entre les partisans du comte de Chambord, ou légitimistes, et les partisans du comte de Paris, ou orléanistes.Après beaucoup d'hésitations, les deux camps s'accordent sur un plan simple : le comte de Chambord, sans enfant, monte sur le trône, et à sa mort cède le trône au comte de Paris, lequel est jeune et chargé de famille. Avec lui, l'avenir de la monarchie paraît assuré.
Carrosses, costumes... tout se met en place pour le retour du futur roi, le défilé d'intronisation et la cérémonie. Il ne manque plus qu'un vote de pure forme de l'assemblée. C'est une question d'heures.
C'est alors que le prétendant réitère par lettre du 23 octobre 1873 son refus de tout compromis sur le drapeau. Dans la consternation, les députés se résignent à proroger le mandat du maréchal de Mac-Mahon.
La France entre à petits pas dans un régime républicain aussi conservateur que pouvait le souhaiter Adolphe Thiers.
Une semaine d'Histoire du 14 Novembre 2011 au 20 Novembre 2011 avec Herodote.net
Le 20 novembre 1873, une loi de l'Assemblée nationale décide de proroger pour sept ans le mandat présidentiel du maréchal de Mac-Mahon.
L'affaire du drapeau.
Après la chute de l'empereur Napoléon III, la France doit supporter l'occupation allemande. Des élections générales entraînent la formation d'une Assemblée nationale conservatrice, avec une majorité de députés favorables à une restauration de la monarchie.
La plus grande partie des monarchistes se tournent vers le prétendant légitime au trône, le comte de Chambord.
Ce quinquagénaire, petit-fils de Charles X et fils du duc de Berry, a vécu en exil en Autriche et épousé une princesse étrangère dépourvue de sympathie pour la France. Le couple n'a pas eu d'enfant.
Le comte de Chambord méconnaît la réalité française, garde la nostalgie du passé et se berce de l'illusion de restaurer une monarchie de droit divin. Il déçoit ses partisans en exigeant dans un manifeste en date du 6 juillet 1871 que la France renonce au drapeau tricolore bleu-blanc-rouge.
Même les plus farouches monarchistes ne peuvent le suivre dans cette voie, considérant que le drapeau tricolore de la Révolution a acquis sa légitimité du sang de tous les Français qui sont morts pour lui jusqu'aux extrémités de l'Europe.
L'affaire est d'autant plus consternante pour les royalistes que le drapeau blanc ne fut le drapeau français que pendant la Restauration (1815-1830). Avant 1789, il n'existait pas, en effet, de drapeau officiel !
Sous l'effet de leur déception, les députés se constituent le 31 août 1871 en Assemblée constituante et, votent la première loi constitutionnelle en conférant au chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, le titre de président de la République.
L'homme qui ne voulut pas être roi.
Deux ans plus tard, le 24 mai 1873, les députés retirent leur confiance à Adolphe Thiers et le remplacent à la présidence de la république par le maréchal de Mac-Mahon, un monarchiste !
Les monarchistes sont divisés entre les partisans du comte de Chambord, ou légitimistes, et les partisans du comte de Paris, ou orléanistes.Après beaucoup d'hésitations, les deux camps s'accordent sur un plan simple : le comte de Chambord, sans enfant, monte sur le trône, et à sa mort cède le trône au comte de Paris, lequel est jeune et chargé de famille. Avec lui, l'avenir de la monarchie paraît assuré.
Carrosses, costumes... tout se met en place pour le retour du futur roi, le défilé d'intronisation et la cérémonie. Il ne manque plus qu'un vote de pure forme de l'assemblée. C'est une question d'heures.
C'est alors que le prétendant réitère par lettre du 23 octobre 1873 son refus de tout compromis sur le drapeau. Dans la consternation, les députés se résignent à proroger le mandat du maréchal de Mac-Mahon.
La France entre à petits pas dans un régime républicain aussi conservateur que pouvait le souhaiter Adolphe Thiers.
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