30 novembre 886 : Paix honteuse de Charles le Gros avec les Normands.
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30 novembre 886 : Paix honteuse de Charles le Gros avec les Normands.
30 novembre 886 : Paix honteuse de Charles le Gros avec les Normands.
Fils de Louis le Germanique, petit-fils de Louis le Débonnaire, devenu roi de France en 884 au détriment de Charles le Simple, Charles le Gros assiste, sans s'y opposer, au siège de Paris par les Normands, en 885. Vers la fin de l'année, les Normands firent une descente en France par la Seine ; et après avoir pillé Rouen et Pontoise, ils vinrent mettre le siège devant Paris. Cette ville, qui ne consistait encore que dans la cité, était entourée de murailles flanquées de tours de distance en distance. On n'y entrait que par deux ponts ; le Petit Pont et le Pont au change. Chacun de ces ponts était défendu par deux tours, à la place desquelles on bâtit dans la suite le grand et petit Châtelet.
Les Normands mirent le feu à la tour du petit Châtelet, et la détruisirent entièrement ; pour celle du Grand Châtelet, ils ne purent s'en rendre maîtres. Abbon, auteur contemporain, rapporte qu'après avoir tâché de combler les fossés de cette tour avec des fascines, et même avec des bœufs et des vaches qu'ils tuèrent exprès, ils y jetèrent les corps d'une partie des prisonniers qu'ils avaient faits, et qu'ils égorgèrent pour leur servir de pont ; que Gozlin, évêque de Paris, saisi d'horreur et d'indignation à ce trait d'inhumanité, lança un javelot et tua un de ces barbares, que ses camarades jetèrent aussitôt avec les autres.
Le siège dura une année et demie. On en connaît peu qui aient été poussés avec plus de vigueur et d'acharnement. Les parisiens le soutinrent avec un courage inébranlable. Ils avaient à leur tête non seulement Eudes, comte de Paris, qui sera couronné roi de France, bien qu'il ne soit pas un carolingien, et qui sera choisi par les Grands, pour s'être révélé un chef intrépide dans la lutte contre les Normands lors de ce siège.
Eudes avait hérité de son père le titre de comte de Paris. C'est à ce titre qu'il pris contre les Normands la défense de Paris qui avait subit déjà trois fois le pillage des hommes du nord sans recevoir assistance de Charles le Gros. Près de 700 drakkars couvrent 2 lieues de la Seine. Les Normands, venus d'Angleterre pour la plupart, demandent la destruction du pont qui les empêchent de remonter en amont pour piller la Bourgogne. D'accord avec l'évêque Gozlin et la population, le comte Eudes refuse.
L'évêque Gozlin, chaque jour, après avoir donné la bénédiction à son peuple, se mettait sur la brèche, le casque en tête, un carquois sur le dos, et une hache à sa ceinture, et ayant planté une croix sur le rempart, combattait à sa vue. Ce prélat mourut de ses fatigues au milieu du siège, laissant une mémoire respectable et chère ; car il s'arma des mains que la religion réservait seulement au ministère de l'autel, il les arma pour cet autel même, et pour ses concitoyens, qu'il empêcha de devenir la proie des barbares.
Les Normands assiégèrent pour la quatrième fois Paris et se retranchèrent sur la rive droite de la Seine autour de Saint Germain l'Auxerrois, à l'emplacement actuel du Louvre. Derrière les murailles romaines qu'ils ont relevées, les Parisiens firent courageusement front. Ils furent obligés d'affronter non seulement les assauts des Normands et de leurs machines de guerres, mais aussi les inondations. Le comte Eudes envoya des messages demandant de l'aide à l'empereur. Les Parisiens éprouvèrent toutes les horreurs qu'entraînent dans un long siège la famine et la contagion et ne furent point ébranlés.
L'empereur se fit prier pendant longtemps avant d'envoyer des secours. Deux petites expéditions furent envoyées : l'une n'engagea pas le combat, l'autre se fit tailler en pièces. Le comte Eudes finit par forcer en personne le blocus normand et alla à brides abattues jusqu'en Allemagne rappeler l'empereur à ses devoirs. Charles le Gros, roi de France, parut enfin à leur secours sur le mont de Mars, qu'on appelle aujourd'hui Montmartre ; Ses troupes étaient quatre fois supérieures en nombre aux Normands pris de panique. Charles le Gros ne profita pas de sa supériorité, il n'osa pas attaquer les Normands, il ne vint que pour acheter une trêve honteuse. Charles paie les Normands et ordonne aux Parisiens de les laisser passer, ce qu'ils refusaient de faire depuis 10 mois. Le comte Eudes refuse avec hauteur. Les Normands contournèrent alors la ville par voie de terre, poussant leurs drakkars sur des rondins.
Ces barbares quittèrent Paris pour aller piller la Bourgogne, tandis que Charles retournait en Alsace en novembre 887, les grands indignés d'avoir à leur tête ce prince, le déposèrent solennellement à la diète de Tibur. Charles se réfugie au monastère de la Reichenau en Souabe où il meurt l'année suivante.
Fils de Louis le Germanique, petit-fils de Louis le Débonnaire, devenu roi de France en 884 au détriment de Charles le Simple, Charles le Gros assiste, sans s'y opposer, au siège de Paris par les Normands, en 885. Vers la fin de l'année, les Normands firent une descente en France par la Seine ; et après avoir pillé Rouen et Pontoise, ils vinrent mettre le siège devant Paris. Cette ville, qui ne consistait encore que dans la cité, était entourée de murailles flanquées de tours de distance en distance. On n'y entrait que par deux ponts ; le Petit Pont et le Pont au change. Chacun de ces ponts était défendu par deux tours, à la place desquelles on bâtit dans la suite le grand et petit Châtelet.
Les Normands mirent le feu à la tour du petit Châtelet, et la détruisirent entièrement ; pour celle du Grand Châtelet, ils ne purent s'en rendre maîtres. Abbon, auteur contemporain, rapporte qu'après avoir tâché de combler les fossés de cette tour avec des fascines, et même avec des bœufs et des vaches qu'ils tuèrent exprès, ils y jetèrent les corps d'une partie des prisonniers qu'ils avaient faits, et qu'ils égorgèrent pour leur servir de pont ; que Gozlin, évêque de Paris, saisi d'horreur et d'indignation à ce trait d'inhumanité, lança un javelot et tua un de ces barbares, que ses camarades jetèrent aussitôt avec les autres.
Le siège dura une année et demie. On en connaît peu qui aient été poussés avec plus de vigueur et d'acharnement. Les parisiens le soutinrent avec un courage inébranlable. Ils avaient à leur tête non seulement Eudes, comte de Paris, qui sera couronné roi de France, bien qu'il ne soit pas un carolingien, et qui sera choisi par les Grands, pour s'être révélé un chef intrépide dans la lutte contre les Normands lors de ce siège.
Eudes avait hérité de son père le titre de comte de Paris. C'est à ce titre qu'il pris contre les Normands la défense de Paris qui avait subit déjà trois fois le pillage des hommes du nord sans recevoir assistance de Charles le Gros. Près de 700 drakkars couvrent 2 lieues de la Seine. Les Normands, venus d'Angleterre pour la plupart, demandent la destruction du pont qui les empêchent de remonter en amont pour piller la Bourgogne. D'accord avec l'évêque Gozlin et la population, le comte Eudes refuse.
L'évêque Gozlin, chaque jour, après avoir donné la bénédiction à son peuple, se mettait sur la brèche, le casque en tête, un carquois sur le dos, et une hache à sa ceinture, et ayant planté une croix sur le rempart, combattait à sa vue. Ce prélat mourut de ses fatigues au milieu du siège, laissant une mémoire respectable et chère ; car il s'arma des mains que la religion réservait seulement au ministère de l'autel, il les arma pour cet autel même, et pour ses concitoyens, qu'il empêcha de devenir la proie des barbares.
Les Normands assiégèrent pour la quatrième fois Paris et se retranchèrent sur la rive droite de la Seine autour de Saint Germain l'Auxerrois, à l'emplacement actuel du Louvre. Derrière les murailles romaines qu'ils ont relevées, les Parisiens firent courageusement front. Ils furent obligés d'affronter non seulement les assauts des Normands et de leurs machines de guerres, mais aussi les inondations. Le comte Eudes envoya des messages demandant de l'aide à l'empereur. Les Parisiens éprouvèrent toutes les horreurs qu'entraînent dans un long siège la famine et la contagion et ne furent point ébranlés.
L'empereur se fit prier pendant longtemps avant d'envoyer des secours. Deux petites expéditions furent envoyées : l'une n'engagea pas le combat, l'autre se fit tailler en pièces. Le comte Eudes finit par forcer en personne le blocus normand et alla à brides abattues jusqu'en Allemagne rappeler l'empereur à ses devoirs. Charles le Gros, roi de France, parut enfin à leur secours sur le mont de Mars, qu'on appelle aujourd'hui Montmartre ; Ses troupes étaient quatre fois supérieures en nombre aux Normands pris de panique. Charles le Gros ne profita pas de sa supériorité, il n'osa pas attaquer les Normands, il ne vint que pour acheter une trêve honteuse. Charles paie les Normands et ordonne aux Parisiens de les laisser passer, ce qu'ils refusaient de faire depuis 10 mois. Le comte Eudes refuse avec hauteur. Les Normands contournèrent alors la ville par voie de terre, poussant leurs drakkars sur des rondins.
Ces barbares quittèrent Paris pour aller piller la Bourgogne, tandis que Charles retournait en Alsace en novembre 887, les grands indignés d'avoir à leur tête ce prince, le déposèrent solennellement à la diète de Tibur. Charles se réfugie au monastère de la Reichenau en Souabe où il meurt l'année suivante.
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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
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