16 décembre 1773 : «Tea-Party» à Boston.
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16 décembre 1773 : «Tea-Party» à Boston.
16 décembre 1773 : «Tea-Party» à Boston.
Le 16 décembre 1773, se déroule à Boston une bien étrange «Tea-party».
Dans le grand port de la colonie anglaise du Massachusetts, le colon Samuel Adams et quelques amis déguisés en Indiens montent sur un vaisseau à l'ancre et jettent sa cargaison de thé à l'eau (343 caisses d'une valeur de 100.000 livres). Cette manifestation d'humeur fait suite à une longue série de malentendus entre les Treize Colonies anglaises d'Amérique et le gouvernement de Londres.
Malentendus entre Londres et les colons.
Certains colons de ces colonies se plaignent d'être soumis à des taxes nouvelles par le Parlement de Westminster sans qu'ils soient consultés ni représentés au Parlement. Ils affichent leur loyauté à la couronne mais réclament d'être considérés comme des citoyens à part entière et consultés pour toutes les affaires qui les concernent.
Dès 1764, une loi sur le sucre suscite leur colère. Les recettes sont destinées à financer les coûts liés à l'administration et à la sécurité des colonies.
Pour le gouvernement anglais, qui sort d'une guerre très dure contre les Français, la guerre de Sept Ans, l'effort financier demandé aux colons américains n'est que justice, les colons ayant conservé leur vie et leur liberté grâce au sacrifice de la métropole et de ses soldats.
Sourd aux protestations, le Parlement récidive l'année suivante avec une loi qui impose un timbre fiscal sur une multitude de documents imprimés, le «Stamp act».
Recul du Parlement.
La réaction est immédiate. En Virginie, un député, Patrick Henry, appelle à la désobéissance civile. Un peu partout, les colons s'en prennent aux percepteurs, les suspendant à des mâts ou les enduisant de goudron et de plumes. Une organisation secrète, les Fils de la Liberté (Sons of Liberty), fondée à New York par John Lamb et Isaac Sears, multiplie les provocations. Au milieu de danses et de cortèges joyeux, ces dignes bourgeois érigent des «mâts de la Liberté» surmontés de masques diaboliques pour dénoncer l'autoritarisme de Londres. La troupe réagit avec violence, abattant les mâts et chargeant la foule à la baïonnette.
Au bout de quelques mois, Londres se résout à annuler la loi du Stamp Act mais cela ne suffit pas à ramener le calme. Et voilà qu'une nouvelle loi impose en 1768 un droit d'importation sur différents produits utiles aux colons. Ceux-ci, à commencer par les habitants de Boston, lancent un puissant mouvement de boycott des marchandises anglaises. C'est au point qu'en deux ans, les importations concernées diminuent de moitié.
Le Parlement de Westminster se résout à supprimer tous les droits d'importation incriminés... sauf un modeste droit sur le thé destiné aux colonies d'Amérique. Il en fait une question de principe. Cette reculade échauffe les esprits au lieu de les calmer. Elle encourage les colons dans la voie de la hardiesse.
Le 5 mars 1770, une échauffourée se solde à Boston par la mort de 5 manifestants. Ce «Bloody massacre» (massacre sanglant) engendre du ressentiment contre le pouvoir de Londres.
Les colons se rebellent.
L'arrivée à Boston de trois navires de la Compagnie des Indes chargés de thé incite les colons et les importateurs à passer à l'action. C'est la «Tea-party».
Le roi George III réagit par cinq «lois intolérables» qui sanctionnent la colonie et ferment le port de Boston en attendant le remboursement de la cargaison de thé par les habitants. Face à cette décision arbitraire de Londres, toutes les colonies d'Amérique font cause commune avec le Massachusetts. Une partie importante des colons, quoique en minorité, se préparent à entrer en rébellion contre la métropole.
Sur une invitation de l'Assemblée du Massachusetts, 56 délégués de neuf des treize colonies anglaises d'Amérique se réunissent en congrès à New York le 14 octobre 1774 et rédigent un cahier de doléances («Declaration of Rights and Grievances») à l'adresse du gouvernement.
Cependant, leur souhait d'une plus grande autonomie est brutalement rejeté par le roi anglais Georges III qui déclare les colonies en état de rébellion. Les modérés américains font alors cause commune avec les radicaux et tous se préparent à la lutte. Ils commencent à réunir des armes. Une échauffourée sanglante à Lexington, au Massachusetts, inaugure les hostilités...
Une semaine d'Histoire du 12 Décembre 2011 au 18 Décembre 2011 avec Herodote.net
Le 16 décembre 1773, se déroule à Boston une bien étrange «Tea-party».
Dans le grand port de la colonie anglaise du Massachusetts, le colon Samuel Adams et quelques amis déguisés en Indiens montent sur un vaisseau à l'ancre et jettent sa cargaison de thé à l'eau (343 caisses d'une valeur de 100.000 livres). Cette manifestation d'humeur fait suite à une longue série de malentendus entre les Treize Colonies anglaises d'Amérique et le gouvernement de Londres.
Malentendus entre Londres et les colons.
Certains colons de ces colonies se plaignent d'être soumis à des taxes nouvelles par le Parlement de Westminster sans qu'ils soient consultés ni représentés au Parlement. Ils affichent leur loyauté à la couronne mais réclament d'être considérés comme des citoyens à part entière et consultés pour toutes les affaires qui les concernent.
Dès 1764, une loi sur le sucre suscite leur colère. Les recettes sont destinées à financer les coûts liés à l'administration et à la sécurité des colonies.
Pour le gouvernement anglais, qui sort d'une guerre très dure contre les Français, la guerre de Sept Ans, l'effort financier demandé aux colons américains n'est que justice, les colons ayant conservé leur vie et leur liberté grâce au sacrifice de la métropole et de ses soldats.
Sourd aux protestations, le Parlement récidive l'année suivante avec une loi qui impose un timbre fiscal sur une multitude de documents imprimés, le «Stamp act».
Recul du Parlement.
La réaction est immédiate. En Virginie, un député, Patrick Henry, appelle à la désobéissance civile. Un peu partout, les colons s'en prennent aux percepteurs, les suspendant à des mâts ou les enduisant de goudron et de plumes. Une organisation secrète, les Fils de la Liberté (Sons of Liberty), fondée à New York par John Lamb et Isaac Sears, multiplie les provocations. Au milieu de danses et de cortèges joyeux, ces dignes bourgeois érigent des «mâts de la Liberté» surmontés de masques diaboliques pour dénoncer l'autoritarisme de Londres. La troupe réagit avec violence, abattant les mâts et chargeant la foule à la baïonnette.
Au bout de quelques mois, Londres se résout à annuler la loi du Stamp Act mais cela ne suffit pas à ramener le calme. Et voilà qu'une nouvelle loi impose en 1768 un droit d'importation sur différents produits utiles aux colons. Ceux-ci, à commencer par les habitants de Boston, lancent un puissant mouvement de boycott des marchandises anglaises. C'est au point qu'en deux ans, les importations concernées diminuent de moitié.
Le Parlement de Westminster se résout à supprimer tous les droits d'importation incriminés... sauf un modeste droit sur le thé destiné aux colonies d'Amérique. Il en fait une question de principe. Cette reculade échauffe les esprits au lieu de les calmer. Elle encourage les colons dans la voie de la hardiesse.
Le 5 mars 1770, une échauffourée se solde à Boston par la mort de 5 manifestants. Ce «Bloody massacre» (massacre sanglant) engendre du ressentiment contre le pouvoir de Londres.
Les colons se rebellent.
L'arrivée à Boston de trois navires de la Compagnie des Indes chargés de thé incite les colons et les importateurs à passer à l'action. C'est la «Tea-party».
Le roi George III réagit par cinq «lois intolérables» qui sanctionnent la colonie et ferment le port de Boston en attendant le remboursement de la cargaison de thé par les habitants. Face à cette décision arbitraire de Londres, toutes les colonies d'Amérique font cause commune avec le Massachusetts. Une partie importante des colons, quoique en minorité, se préparent à entrer en rébellion contre la métropole.
Sur une invitation de l'Assemblée du Massachusetts, 56 délégués de neuf des treize colonies anglaises d'Amérique se réunissent en congrès à New York le 14 octobre 1774 et rédigent un cahier de doléances («Declaration of Rights and Grievances») à l'adresse du gouvernement.
Cependant, leur souhait d'une plus grande autonomie est brutalement rejeté par le roi anglais Georges III qui déclare les colonies en état de rébellion. Les modérés américains font alors cause commune avec les radicaux et tous se préparent à la lutte. Ils commencent à réunir des armes. Une échauffourée sanglante à Lexington, au Massachusetts, inaugure les hostilités...
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