4 janvier 1948 : Indépendance de la Birmanie.
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4 janvier 1948 : Indépendance de la Birmanie.
4 janvier 1948 : Indépendance de la Birmanie.
La Birmanie, aux marges orientales des Indes britanniques, devient indépendante quelques mois après celles-ci, le 4 janvier 1948. Par la même occasion, elle quitte le Commonwealth britannique.
Le colonisateur britannique quitte la Birmanie le 4 janvier 1948. Cette fédération de plus d'une centaines d'ethnies aujourd'hui appelée Myanmar (environ 60 millions d'habitants en 2008 sur 676.000 km2) est traversées de puissantes artères fluviales (Irrawaddy,...). Le bouddhisme s'y est épanoui après l'An Mil autour de Pagan (ou Bagan), la «Ville des mille temples» avec ses célèbres stupas (chignons) symboliques de l'ordre cosmique. À Rangoon, l'actuelle capitale, une junte militaire héritière du général Ne Win et de Thakin Aung San, héros de l'indépendance, tient tous les leviers du pouvoir...
Béatrice Roman-Amat.
Le pays de prédilection du bouddhisme.
La Birmanie (aujourd'hui Myanmar), est une fédération de plus d'une centaines d'ethnies (environ 60 millions d'habitants en 2008 sur 676.000 km2). Pays de transition, à cheval sur le Tropique du Cancer, entre la péninsule indienne, l'Insulinde et la Chine, elle est enserrée dans un écrin de montagnes bien arrosées et traversées de puissantes artères fluviales (Irrawaddy...).
Longtemps morcelée en petits royaumes rivaux et soumise aux influences étrangères, la Birmanie a accueilli avec chaleur le bouddhisme. Le bouddhisme du Petit Véhicule s'est en particulier épanoui après l'An Mil autour de Pagan (ou Bagan), la «Ville des mille temples» avec ses célèbres stupas (chignons) symboliques de l'ordre cosmique.
La tutelle britannique.
Les Britanniques, après avoir soumis au XVIIIe siècle les Indes voisines, ne tardent pas à poser leur regard sur la Birmanie.
Ils vont s'en emparer au terme des trois guerres anglo-birmanes (1826, 1852 et 1886). Ils conquièrent d'abord le Nord-Est birman, frontalier des Indes britanniques, afin de protéger le Bengale d'incursions birmanes. Vient le tour du delta de l'Irrawaddy et du sud du pays, enfin l'arrière-pays où se sont repliés les représentants de la dernière monarchie locale. En 1886, la Birmanie est intégrée aux Indes britanniques.
Les Britanniques utilisent la stratégie consistant à diviser pour mieux régner, en favorisant l'autonomie des minorités ethniques. Ils enrôlent presque exclusivement des membres de ces minorités (Karens, Kachins...) dans l'armée. Par ailleurs, ils investissent massivement dans le développement des transports et transforment d'immenses zones du delta de l'Irrawaddy en rizières, faisant de la Birmanie le premier exportateur de riz au monde. De nombreux Indiens immigrent en Birmanie pour participer à ce boom économique.
Au début du XXe siècle naît un mouvement nationaliste birman. Il s'organise autour d'une élite de jeunes gens, dont certains ont étudié à Londres. La crise économique des années 1930 entraîne en outre une importante révolte paysanne qui est violemment réprimée par les Britanniques.
En 1937, la Birmanie est séparée des Indes et devient une colonie à part entière, avec un niveau relativement élevé d'autonomie interne. Parallèlement, le mouvement nationaliste clandestin s'amplifie, sous la houlette de Thakin Aung San («Thakin» est l'équivalent du «sahib» indien, un terme auparavant réservé aux seuls Européens que les nationalistes se sont appropriés).
La Birmanie constitue un champ de bataille majeur de la Seconde Guerre mondiale (là se situe l'épisode du pont de la rivière Kwai, magnifié par le roman de Pierre Boulle). En 1941, les Japonais, épaulés par l'Armée de Libération birmane conduite par Aung San, repoussent les Britanniques auxquels seules les minorités restaient fidèles. Cependant, la dureté de l'occupation par l'armée japonaise, qui ne tolère qu'un gouvernement birman fantoche, retourne rapidement l'opinion birmane. Aung San prend contact avec les Alliés en 1944 et ses troupes vont contribuer à la défaite et la reddition des Japonais, signée le 28 août 1945 à Rangoon, capitale de la colonie.
Une indépendance douloureuse.
Après une période de négociations serrées, marquées par des grèves qui paralysent tout le pays, les Britanniques admettent le principe de l'indépendance de la Birmanie. Les premières années d'existence de la nouvelle nation s'avèrent particulièrement difficiles : Aung San est assassiné ; les exportations de riz tombent au plus bas ; des minorités, notamment les Karens chrétiens du nord-ouest et les musulmans du sud, tentent de faire sécession. Dans les montagnes frontalières de la Chine, la culture illicite du pavot s'épanouit dans le Triangle d'Or.
En 1962, le général Ne Win procède à un coup d'État militaire et engage le pays dans des réformes socialistes à marche forcée. La jeune nation birmane devient une dictature militaire.
En 1989, le pays prend le nom officiel d'Union de Myanmar (plus consensuel que celui de Birmanie, qui fait référence à une seule ethnie sur une centaine). Il est toujours sous la férule des militaires, lesquels défient l'opinion occidentale en s'appuyant sur la Chine populaire, leur alliée stratégique.
Une semaine d'Histoire du 2 Janvier 2012 au 8 Janvier 2012 avec Herodote.net
La Birmanie, aux marges orientales des Indes britanniques, devient indépendante quelques mois après celles-ci, le 4 janvier 1948. Par la même occasion, elle quitte le Commonwealth britannique.
Le colonisateur britannique quitte la Birmanie le 4 janvier 1948. Cette fédération de plus d'une centaines d'ethnies aujourd'hui appelée Myanmar (environ 60 millions d'habitants en 2008 sur 676.000 km2) est traversées de puissantes artères fluviales (Irrawaddy,...). Le bouddhisme s'y est épanoui après l'An Mil autour de Pagan (ou Bagan), la «Ville des mille temples» avec ses célèbres stupas (chignons) symboliques de l'ordre cosmique. À Rangoon, l'actuelle capitale, une junte militaire héritière du général Ne Win et de Thakin Aung San, héros de l'indépendance, tient tous les leviers du pouvoir...
Béatrice Roman-Amat.
Le pays de prédilection du bouddhisme.
La Birmanie (aujourd'hui Myanmar), est une fédération de plus d'une centaines d'ethnies (environ 60 millions d'habitants en 2008 sur 676.000 km2). Pays de transition, à cheval sur le Tropique du Cancer, entre la péninsule indienne, l'Insulinde et la Chine, elle est enserrée dans un écrin de montagnes bien arrosées et traversées de puissantes artères fluviales (Irrawaddy...).
Longtemps morcelée en petits royaumes rivaux et soumise aux influences étrangères, la Birmanie a accueilli avec chaleur le bouddhisme. Le bouddhisme du Petit Véhicule s'est en particulier épanoui après l'An Mil autour de Pagan (ou Bagan), la «Ville des mille temples» avec ses célèbres stupas (chignons) symboliques de l'ordre cosmique.
La tutelle britannique.
Les Britanniques, après avoir soumis au XVIIIe siècle les Indes voisines, ne tardent pas à poser leur regard sur la Birmanie.
Ils vont s'en emparer au terme des trois guerres anglo-birmanes (1826, 1852 et 1886). Ils conquièrent d'abord le Nord-Est birman, frontalier des Indes britanniques, afin de protéger le Bengale d'incursions birmanes. Vient le tour du delta de l'Irrawaddy et du sud du pays, enfin l'arrière-pays où se sont repliés les représentants de la dernière monarchie locale. En 1886, la Birmanie est intégrée aux Indes britanniques.
Les Britanniques utilisent la stratégie consistant à diviser pour mieux régner, en favorisant l'autonomie des minorités ethniques. Ils enrôlent presque exclusivement des membres de ces minorités (Karens, Kachins...) dans l'armée. Par ailleurs, ils investissent massivement dans le développement des transports et transforment d'immenses zones du delta de l'Irrawaddy en rizières, faisant de la Birmanie le premier exportateur de riz au monde. De nombreux Indiens immigrent en Birmanie pour participer à ce boom économique.
Au début du XXe siècle naît un mouvement nationaliste birman. Il s'organise autour d'une élite de jeunes gens, dont certains ont étudié à Londres. La crise économique des années 1930 entraîne en outre une importante révolte paysanne qui est violemment réprimée par les Britanniques.
En 1937, la Birmanie est séparée des Indes et devient une colonie à part entière, avec un niveau relativement élevé d'autonomie interne. Parallèlement, le mouvement nationaliste clandestin s'amplifie, sous la houlette de Thakin Aung San («Thakin» est l'équivalent du «sahib» indien, un terme auparavant réservé aux seuls Européens que les nationalistes se sont appropriés).
La Birmanie constitue un champ de bataille majeur de la Seconde Guerre mondiale (là se situe l'épisode du pont de la rivière Kwai, magnifié par le roman de Pierre Boulle). En 1941, les Japonais, épaulés par l'Armée de Libération birmane conduite par Aung San, repoussent les Britanniques auxquels seules les minorités restaient fidèles. Cependant, la dureté de l'occupation par l'armée japonaise, qui ne tolère qu'un gouvernement birman fantoche, retourne rapidement l'opinion birmane. Aung San prend contact avec les Alliés en 1944 et ses troupes vont contribuer à la défaite et la reddition des Japonais, signée le 28 août 1945 à Rangoon, capitale de la colonie.
Une indépendance douloureuse.
Après une période de négociations serrées, marquées par des grèves qui paralysent tout le pays, les Britanniques admettent le principe de l'indépendance de la Birmanie. Les premières années d'existence de la nouvelle nation s'avèrent particulièrement difficiles : Aung San est assassiné ; les exportations de riz tombent au plus bas ; des minorités, notamment les Karens chrétiens du nord-ouest et les musulmans du sud, tentent de faire sécession. Dans les montagnes frontalières de la Chine, la culture illicite du pavot s'épanouit dans le Triangle d'Or.
En 1962, le général Ne Win procède à un coup d'État militaire et engage le pays dans des réformes socialistes à marche forcée. La jeune nation birmane devient une dictature militaire.
En 1989, le pays prend le nom officiel d'Union de Myanmar (plus consensuel que celui de Birmanie, qui fait référence à une seule ethnie sur une centaine). Il est toujours sous la férule des militaires, lesquels défient l'opinion occidentale en s'appuyant sur la Chine populaire, leur alliée stratégique.
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À mon très grand ami Patrice († 58).
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