6 janvier 1579 : L'Union d'Arras et la Belgique en germe.
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6 janvier 1579 : L'Union d'Arras et la Belgique en germe.
6 janvier 1579 : L'Union d'Arras et la Belgique en germe.
Le 6 janvier 1579, dans le conflit qui oppose les protestants des Provinces-Unies à leur souverain espagnol, les catholiques prennent le parti de celui-ci.
Par l'Union d'Arras, les représentants des dix provinces à majorité catholique de la Flandre wallonne, de l'Artois et du Hainaut réaffirment leur fidélité au roi Philippe II de Habsbourg et à son représentant, le gouverneur Alexandre Farnèse. Ils conservent le nom de Pays-Bas espagnols. Leur Union constitue l'embryon de ce qui deviendra la Belgique.
La réplique vient le 23 janvier avec l'Union d'Utrecht, qui réunit les sept provinces à majorité protestante du nord, embryon des actuels Pays-Bas.
Marie Desclaux.
Tous unis contre les Espagnols.
De Groningue, au nord, à Cambrai, au sud, les Dix-Sept Provinces appartenaient un siècle plus tôt au duc de Bourgogne Charles le Téméraire. Par le hasard des successions et des mariages, elles ont échu à l'empereur d'Allemagne Maximilien 1er de Habsbourg, puis à son successeur Charles Quint, enfin au fils de celui-ci, le roi d'Espagne Philippe II.
Philippe II les administre par l'entremise de sa demi-soeur Marguerite de Parme, gouvernante générale des Pays-Bas. Fille naturelle de Charles Quint et d'une Belge, Johanna Van der Gheenst, mariée à Alexandre de Médicis puis à Octave Farnèse, elle administre avec dévouement son pays d'origine mais doit en passer par un groupe de fonctionnaires bourguignons, la Consulta, aux ordres du cardinal Antoine Perrenot de Granvelle, véritable maître du pays.
À la fin du XVIe siècle, on est en pleines querelles religieuses entre catholiques et réformés et la Consulta réprime avec zèle les manifestations protestantes. Les nobles locaux, aussi bien catholiques que protestants, craignent d'être dépouillés à la faveur de cette répression au profit de gouverneurs étrangers. Ils obtiennent le renvoi du cardinal de Granvelle puis publient à Breda un «compromis des Nobles» par lequel ils exigent la fin de l'Inquisition et la convocation d'états généraux.
Ils se rendent en délégation à Bruxelles pour remettre leur texte à Marguerite de Parme, gouverneur général des Pays-Bas. Celle-ci, qui les voit arriver de son balcon de l'hôtel de ville, glisse à l'un de ses conseillers : «Mais que me veulent donc ces gueux ?» L'expression fait florès et les protestataires, quoique nobles, s'énorgueillissent de cette appellation de «gueux».
Philippe II nomme un nouveau gouverneur des Pays-Bas en la personne du duc d'Albe. Celui-ci arrive à Bruxelles avec le titre de vice-roi et les pleins pouvoirs. Il occupe le pays avec 60.000 hommes : Espagnols, Napolitains, Allemands. La répression ne se fait pas attendre. Elle est dirigée par le Conseil des troubles, que les habitants surnomment le Conseil du sang («Bloedraat»).
Le chef des «gueux», Guillaume de Nassau, gagne le soutien de l'ensemble des Néerlandais contre l'oppression espagnole. Le 8 novembre 1576, il obtient des représentants des Dix-Sept Provinces qu'ils signent la Pacification de Gand, par laquelle les habitants de la Hollande et de la Zélande obtiennent le droit de pratiquer le calvinisme à leur gré.
Calvinistes contre catholiques.
Arrive un nouveau gouverneur. Ce n'est autre que le jeune et prestigieux don Juan d'Autriche, demi-frère de Philippe II et héros de la victoire de Lépante sur les Turcs. Il feint de retirer les troupes espagnoles et d'accepter les termes de la Pacification.
Là-dessus, il s'empare de Namur. Mais comme les armées de Philippe II sont retenues en France dans d'autres guerres de religion, il lui est impossible de restaurer l'autorité du roi sur la totalité des Pays-Bas.
Mort du typhus pendant une campagne, don Juan est remplacé par son alter ego et ami, le prince Alexandre Farnèse, chef de guerre illustre et négociateur avisé, fils de Marguerite de Parme, qui gouverna également le pays. Faute de soumettre l'ensemble des provinces, il monte habilement les catholiques du sud contre les calvinistes du nord.
C'est ainsi que les représentants des dix provinces du sud, craignant l'hégémonie protestante, concluent l'Union d' Arras par laquelle ils dénoncent la Pacification de Gand, rejettent l'allégeance à Guillaume d'Orange et réaffirment leur fidélité au roi d'Espagne.
Le 17 mai 1579, par le traité d'Arras conclu avec Alexandre Farnèse, ils confirment leur ralliement à celui-ci.
Une semaine d'Histoire du 2 Janvier 2012 au 8 Janvier 2012 avec Herodote.net
Le 6 janvier 1579, dans le conflit qui oppose les protestants des Provinces-Unies à leur souverain espagnol, les catholiques prennent le parti de celui-ci.
Par l'Union d'Arras, les représentants des dix provinces à majorité catholique de la Flandre wallonne, de l'Artois et du Hainaut réaffirment leur fidélité au roi Philippe II de Habsbourg et à son représentant, le gouverneur Alexandre Farnèse. Ils conservent le nom de Pays-Bas espagnols. Leur Union constitue l'embryon de ce qui deviendra la Belgique.
La réplique vient le 23 janvier avec l'Union d'Utrecht, qui réunit les sept provinces à majorité protestante du nord, embryon des actuels Pays-Bas.
Marie Desclaux.
Tous unis contre les Espagnols.
De Groningue, au nord, à Cambrai, au sud, les Dix-Sept Provinces appartenaient un siècle plus tôt au duc de Bourgogne Charles le Téméraire. Par le hasard des successions et des mariages, elles ont échu à l'empereur d'Allemagne Maximilien 1er de Habsbourg, puis à son successeur Charles Quint, enfin au fils de celui-ci, le roi d'Espagne Philippe II.
Philippe II les administre par l'entremise de sa demi-soeur Marguerite de Parme, gouvernante générale des Pays-Bas. Fille naturelle de Charles Quint et d'une Belge, Johanna Van der Gheenst, mariée à Alexandre de Médicis puis à Octave Farnèse, elle administre avec dévouement son pays d'origine mais doit en passer par un groupe de fonctionnaires bourguignons, la Consulta, aux ordres du cardinal Antoine Perrenot de Granvelle, véritable maître du pays.
À la fin du XVIe siècle, on est en pleines querelles religieuses entre catholiques et réformés et la Consulta réprime avec zèle les manifestations protestantes. Les nobles locaux, aussi bien catholiques que protestants, craignent d'être dépouillés à la faveur de cette répression au profit de gouverneurs étrangers. Ils obtiennent le renvoi du cardinal de Granvelle puis publient à Breda un «compromis des Nobles» par lequel ils exigent la fin de l'Inquisition et la convocation d'états généraux.
Ils se rendent en délégation à Bruxelles pour remettre leur texte à Marguerite de Parme, gouverneur général des Pays-Bas. Celle-ci, qui les voit arriver de son balcon de l'hôtel de ville, glisse à l'un de ses conseillers : «Mais que me veulent donc ces gueux ?» L'expression fait florès et les protestataires, quoique nobles, s'énorgueillissent de cette appellation de «gueux».
Philippe II nomme un nouveau gouverneur des Pays-Bas en la personne du duc d'Albe. Celui-ci arrive à Bruxelles avec le titre de vice-roi et les pleins pouvoirs. Il occupe le pays avec 60.000 hommes : Espagnols, Napolitains, Allemands. La répression ne se fait pas attendre. Elle est dirigée par le Conseil des troubles, que les habitants surnomment le Conseil du sang («Bloedraat»).
Le chef des «gueux», Guillaume de Nassau, gagne le soutien de l'ensemble des Néerlandais contre l'oppression espagnole. Le 8 novembre 1576, il obtient des représentants des Dix-Sept Provinces qu'ils signent la Pacification de Gand, par laquelle les habitants de la Hollande et de la Zélande obtiennent le droit de pratiquer le calvinisme à leur gré.
Calvinistes contre catholiques.
Arrive un nouveau gouverneur. Ce n'est autre que le jeune et prestigieux don Juan d'Autriche, demi-frère de Philippe II et héros de la victoire de Lépante sur les Turcs. Il feint de retirer les troupes espagnoles et d'accepter les termes de la Pacification.
Là-dessus, il s'empare de Namur. Mais comme les armées de Philippe II sont retenues en France dans d'autres guerres de religion, il lui est impossible de restaurer l'autorité du roi sur la totalité des Pays-Bas.
Mort du typhus pendant une campagne, don Juan est remplacé par son alter ego et ami, le prince Alexandre Farnèse, chef de guerre illustre et négociateur avisé, fils de Marguerite de Parme, qui gouverna également le pays. Faute de soumettre l'ensemble des provinces, il monte habilement les catholiques du sud contre les calvinistes du nord.
C'est ainsi que les représentants des dix provinces du sud, craignant l'hégémonie protestante, concluent l'Union d' Arras par laquelle ils dénoncent la Pacification de Gand, rejettent l'allégeance à Guillaume d'Orange et réaffirment leur fidélité au roi d'Espagne.
Le 17 mai 1579, par le traité d'Arras conclu avec Alexandre Farnèse, ils confirment leur ralliement à celui-ci.
Une semaine d'Histoire du 2 Janvier 2012 au 8 Janvier 2012 avec Herodote.net
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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
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