7 janvier 1989 : Mort de Hirohito (Shôwa) à Tokyo (Japon).
GermanKits :: L'Histoire jour après jour, Grandes batailles de blindés, Faits d'armes, Guerre après 1945. :: L'Histoire jour après jour, avant 1914 et après 1945. :: Ça c'est passé un jour de Janvier (avant 1914 et après 1945).
Page 1 sur 1
7 janvier 1989 : Mort de Hirohito (Shôwa) à Tokyo (Japon).
7 janvier 1989 : Mort de Hirohito (Shôwa) à Tokyo (Japon).
Empereur de l'équivoque
Dernier empereur de droit divin du Japon, considéré comme descendant de la déesse du soleil Amaterasu, Hirohito (on écrit aussi Hiro-Hito) eut également le plus long règne de l'histoire du pays du Soleil Levant.
D'un naturel discret et même timide, il n'en prit pas moins une part importante aux dérives ultranationalistes du régime dans les années 1930 et 1940.
Béatrice Roman-Amat
Résigné à la guerre
Petit-fils de l'empereur Meiji (Mutsuhito) et fils aîné de l'empereur Taishô tenno (Yoshihito), Hirohito est d'abord un jeune prince ouvert sur le monde. Au cours de ses études, il se passionne pour la biologie marine. En 1921, il voyage au Royaume-Uni et en Europe, visite des usines et des monuments, rencontre des ministres. Ce voyage fait de lui le premier membre de la famille impériale japonaise à se déplacer hors du Japon.
De retour au Japon, Hirohito doit assurer la régence, car son père est écarté des affaires par une forme de méningite.
Le pays est doté depuis 1889 d'une Constitution, qui donne théoriquement au Premier ministre, issu du Parlement, tous les pouvoirs de gouvernement. Mais la répartition des pouvoirs entre l'empereur, l'armée et le pouvoir exécutif n'est en réalité pas très claire.
1923 s'avère une année riche en événements pour Hirohito. Un violent tremblement de terre fait 140.000 morts à Tokyo. Le régent organise lui-même les secours. Trois mois plus tard, il éhappe à un attentat, qui lui donne l'occasion de purger son entourage des proches d'un influent général et de les remplacer par des personnes de confiance.
En 1926, à la mort de son père, Hirohito monte sur le trône. Il donne à son règne le nom de «Shôwa», (la paix brillante). Le nouvel empereur n'intervient pas publiquement sur les questions politiques, tenu par la dignité de son statut d'empereur divin. Pendant les premières années de son règne, l'armée acquiert de plus en plus de poids dans les affaires publiques.
En 1931-32, des troupes japonaises occupent la Mandchourie sans le feu vert du gouvernement. Hirohito exige certes, lors de la tentative de coup d'état militaire contre le gouvernement civil, à Tokyo en 1936, que la rébellion des officiers soit matée sans complaisance, mais il laisse la guerre entre le Japon et la Chine prendre de plus en plus d'ampleur.
Bien que réticent devant la perspective de l'entrée du Japon dans la Seconde Guerre mondiale, Hirohito semble s'être réjoui du succès de l'offensive japonaise sur Pearl Harbor et des victoires qui l'ont suivie en Asie du Sud-Est.
Résigné à la paix
Au début de l'année 1945, la défaite du Japon devient probable. Le gouvernement est divisé entre les militaires, partisans de continuer la lutte, et les civils souhaitant y mettre fin. Hirohito penche pour la paix, mais attend que les États-Unis lâchent deux bombes atomiques sur le Japon et que l'URSS lui déclare la guerre pour accepter la reddition sans condition exiée par les Alliés. Il fait part de sa décision au peuple japonais sur les ondes de la radio.
Les Américains chargés de la reconstruction du Japon décident de ne pas poursuivre Hirohito parmi les criminels de guerre et de le laisser sur le trône, garant de l'unité du peuple japonais. L'empereur renonce à son statut de souverain divin et accepte d'endosser un rôle purement honorifique, défini par la nouvelle constitution de 1947. Il gagne une grande popularité aupès de la population en parcourant le pays en reconstruction.
Pendant plus de quarante ans, l'empereur va dès lors incarner le Japon, démocratie devenant progressivement une grande puissance économique, lors des Jeux Olympiques de Tokyo (1964) ou de l'Exposition universelle d'Osaka (1970). Il voyageà l'étranger, malgré l'hostilité qui perdure à son égard, liée à son rôle ambigu pendant la guerre.
Son fils Akihito lui succède normalement à sa mort, le 7 janvier 1989, cependant que lui-même devient pour la postérité Shôwa tenno, les Japonais ne connaissant les empereurs défunts que sous leur nom de règne.
Une semaine d'Histoire du du 2 Janvier 2012 au 8 Janvier 2012 avec Herodote.net
Empereur de l'équivoque
Dernier empereur de droit divin du Japon, considéré comme descendant de la déesse du soleil Amaterasu, Hirohito (on écrit aussi Hiro-Hito) eut également le plus long règne de l'histoire du pays du Soleil Levant.
D'un naturel discret et même timide, il n'en prit pas moins une part importante aux dérives ultranationalistes du régime dans les années 1930 et 1940.
Béatrice Roman-Amat
Résigné à la guerre
Petit-fils de l'empereur Meiji (Mutsuhito) et fils aîné de l'empereur Taishô tenno (Yoshihito), Hirohito est d'abord un jeune prince ouvert sur le monde. Au cours de ses études, il se passionne pour la biologie marine. En 1921, il voyage au Royaume-Uni et en Europe, visite des usines et des monuments, rencontre des ministres. Ce voyage fait de lui le premier membre de la famille impériale japonaise à se déplacer hors du Japon.
De retour au Japon, Hirohito doit assurer la régence, car son père est écarté des affaires par une forme de méningite.
Le pays est doté depuis 1889 d'une Constitution, qui donne théoriquement au Premier ministre, issu du Parlement, tous les pouvoirs de gouvernement. Mais la répartition des pouvoirs entre l'empereur, l'armée et le pouvoir exécutif n'est en réalité pas très claire.
1923 s'avère une année riche en événements pour Hirohito. Un violent tremblement de terre fait 140.000 morts à Tokyo. Le régent organise lui-même les secours. Trois mois plus tard, il éhappe à un attentat, qui lui donne l'occasion de purger son entourage des proches d'un influent général et de les remplacer par des personnes de confiance.
En 1926, à la mort de son père, Hirohito monte sur le trône. Il donne à son règne le nom de «Shôwa», (la paix brillante). Le nouvel empereur n'intervient pas publiquement sur les questions politiques, tenu par la dignité de son statut d'empereur divin. Pendant les premières années de son règne, l'armée acquiert de plus en plus de poids dans les affaires publiques.
En 1931-32, des troupes japonaises occupent la Mandchourie sans le feu vert du gouvernement. Hirohito exige certes, lors de la tentative de coup d'état militaire contre le gouvernement civil, à Tokyo en 1936, que la rébellion des officiers soit matée sans complaisance, mais il laisse la guerre entre le Japon et la Chine prendre de plus en plus d'ampleur.
Bien que réticent devant la perspective de l'entrée du Japon dans la Seconde Guerre mondiale, Hirohito semble s'être réjoui du succès de l'offensive japonaise sur Pearl Harbor et des victoires qui l'ont suivie en Asie du Sud-Est.
Résigné à la paix
Au début de l'année 1945, la défaite du Japon devient probable. Le gouvernement est divisé entre les militaires, partisans de continuer la lutte, et les civils souhaitant y mettre fin. Hirohito penche pour la paix, mais attend que les États-Unis lâchent deux bombes atomiques sur le Japon et que l'URSS lui déclare la guerre pour accepter la reddition sans condition exiée par les Alliés. Il fait part de sa décision au peuple japonais sur les ondes de la radio.
Les Américains chargés de la reconstruction du Japon décident de ne pas poursuivre Hirohito parmi les criminels de guerre et de le laisser sur le trône, garant de l'unité du peuple japonais. L'empereur renonce à son statut de souverain divin et accepte d'endosser un rôle purement honorifique, défini par la nouvelle constitution de 1947. Il gagne une grande popularité aupès de la population en parcourant le pays en reconstruction.
Pendant plus de quarante ans, l'empereur va dès lors incarner le Japon, démocratie devenant progressivement une grande puissance économique, lors des Jeux Olympiques de Tokyo (1964) ou de l'Exposition universelle d'Osaka (1970). Il voyageà l'étranger, malgré l'hostilité qui perdure à son égard, liée à son rôle ambigu pendant la guerre.
Son fils Akihito lui succède normalement à sa mort, le 7 janvier 1989, cependant que lui-même devient pour la postérité Shôwa tenno, les Japonais ne connaissant les empereurs défunts que sous leur nom de règne.
Une semaine d'Histoire du du 2 Janvier 2012 au 8 Janvier 2012 avec Herodote.net
_________________
À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
Jacknap1948- Administrateur
- Messages : 16623
Date d'inscription : 28/03/2011
Age : 76
Localisation : 93 + 83 + 22
Humeur : Généralement bonne.
Sujets similaires
» 19 janvier 639 : Mort de Dagobert 1er.
» 28 janvier 814 : Mort de Charlemagne.
» 24 janvier 476 : Mort de Genseric.
» 21 janvier 98 : Mort de l'empereur Nerva.
» 21 janvier 1705 : Mort de Ménestrier.
» 28 janvier 814 : Mort de Charlemagne.
» 24 janvier 476 : Mort de Genseric.
» 21 janvier 98 : Mort de l'empereur Nerva.
» 21 janvier 1705 : Mort de Ménestrier.
GermanKits :: L'Histoire jour après jour, Grandes batailles de blindés, Faits d'armes, Guerre après 1945. :: L'Histoire jour après jour, avant 1914 et après 1945. :: Ça c'est passé un jour de Janvier (avant 1914 et après 1945).
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum