9 janvier 1514 : Mort d'Anne de Bretagne, reine de France, au château de Blois.
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9 janvier 1514 : Mort d'Anne de Bretagne, reine de France, au château de Blois.
9 janvier 1514 : Mort d'Anne de Bretagne, reine de France, au château de Blois.
Fille et héritière du duc François II et de Marguerite de Foix, Anne de Bretagne était née à Nantes, en 1476. Quoiqu'elle eût été promise à Maximilien d'Autriche, qui l'avait même épousée par procuration, elle fut mariée à Charles VIII, roi de France, en 1491.
Elle avait toutes les grâces de la jeunesse et de la figure. Sa taille était noble. Elle n'avait d'autre défaut que d'être un peu boiteuse ; mais à peine s'en apercevait-on, par le soin qu'elle prenait de le cacher. Les qualités de son esprit répondaient aux agréments de son corps.
Pendant l'expédition de Charles en Italie, son épouse gouverna le royaume avec une prudence et une sagesse peu communes. Après la mort de ce prince, elle fut deux jours sans manger, couchée par terre, et pleurant sans cesse. Elle en prit le deuil en noir, quoique les reines l'eussent porté en blanc jusqu'alors. Ses dames de compagnie la plaignant un jour d'être à son âge, et sans enfants, veuve d'un si grand roi, elle répondit : « Qu'elle demeurerait plutôt veuve toute sa vie, que de s'abaisser à un moindre qu'à son premier époux... »
Louis XII, successeur de Charles VIII, vint à bout de la consoler. Il épousa Anne, qu'il avait aimée lorsqu'il n'était encore que duc d'Orléans. Cette princesse donna à sa cour un grand éclat par le grand nombre de demoiselles de qualité, bretonnes et françaises, qu'elle appela auprès de sa personne. Sa maison était une excellente école. Elle leur offrait le modèle des vertus, et leur donnait l'exemple du travail. C'est elle qui forma l'établissement des filles d'honneur de la reine, remplacées, en 1673, par les dames du palais. Jouissant de la plus grande partie des revenus de la Bretagne, elle s'en servait pour secourir les misérables, pour donner des équipages aux pauvres officiers, pour soulager leurs enfants et leurs veuves. Mais, parmi les objets de sa libéralité, elle choisissait de préférence les Bretons : aussi le roi, « dans ses goguettes » dit Brantôme, l'appelais quelquefois sa Bretonne, parce qu'elle avait réellement le coeur plus breton que français.
Elle aimait les savants et leur faisait du bien. Une de ses manies était de vouloir paraître plus instruite qu'elle ne l'était. Dans les audiences qu'elle donnait aux ambassadeurs, elle mêlait toujours dans la conversaiton quelques mots de leur langue, qu'elle avait eu soin d'apprendre par coeur. Elle était naturellement éloquente, judicieuse, sensée, agréable. Son coeur était généreux, sensible et franc, mais sa hauteur l'avait rendue vindicative.
Trop fière de sa vertu, elle voulut gouverner son second époux, et y réussit malgré ses caprices. Lorsqu'on lui disait que sa femme prenait trop d'empire sur lui, il répondait : « Il faut souffir quelque chose d'une femme, quand elle aime son mari et son honneur. » C'est la première de nos reines qui ait joui de la prérogative d'avoir des gardes à elle, outre cent gentilhommes, et de donner audience aux ambassadeurs.
Fille et héritière du duc François II et de Marguerite de Foix, Anne de Bretagne était née à Nantes, en 1476. Quoiqu'elle eût été promise à Maximilien d'Autriche, qui l'avait même épousée par procuration, elle fut mariée à Charles VIII, roi de France, en 1491.
Elle avait toutes les grâces de la jeunesse et de la figure. Sa taille était noble. Elle n'avait d'autre défaut que d'être un peu boiteuse ; mais à peine s'en apercevait-on, par le soin qu'elle prenait de le cacher. Les qualités de son esprit répondaient aux agréments de son corps.
Pendant l'expédition de Charles en Italie, son épouse gouverna le royaume avec une prudence et une sagesse peu communes. Après la mort de ce prince, elle fut deux jours sans manger, couchée par terre, et pleurant sans cesse. Elle en prit le deuil en noir, quoique les reines l'eussent porté en blanc jusqu'alors. Ses dames de compagnie la plaignant un jour d'être à son âge, et sans enfants, veuve d'un si grand roi, elle répondit : « Qu'elle demeurerait plutôt veuve toute sa vie, que de s'abaisser à un moindre qu'à son premier époux... »
Louis XII, successeur de Charles VIII, vint à bout de la consoler. Il épousa Anne, qu'il avait aimée lorsqu'il n'était encore que duc d'Orléans. Cette princesse donna à sa cour un grand éclat par le grand nombre de demoiselles de qualité, bretonnes et françaises, qu'elle appela auprès de sa personne. Sa maison était une excellente école. Elle leur offrait le modèle des vertus, et leur donnait l'exemple du travail. C'est elle qui forma l'établissement des filles d'honneur de la reine, remplacées, en 1673, par les dames du palais. Jouissant de la plus grande partie des revenus de la Bretagne, elle s'en servait pour secourir les misérables, pour donner des équipages aux pauvres officiers, pour soulager leurs enfants et leurs veuves. Mais, parmi les objets de sa libéralité, elle choisissait de préférence les Bretons : aussi le roi, « dans ses goguettes » dit Brantôme, l'appelais quelquefois sa Bretonne, parce qu'elle avait réellement le coeur plus breton que français.
Elle aimait les savants et leur faisait du bien. Une de ses manies était de vouloir paraître plus instruite qu'elle ne l'était. Dans les audiences qu'elle donnait aux ambassadeurs, elle mêlait toujours dans la conversaiton quelques mots de leur langue, qu'elle avait eu soin d'apprendre par coeur. Elle était naturellement éloquente, judicieuse, sensée, agréable. Son coeur était généreux, sensible et franc, mais sa hauteur l'avait rendue vindicative.
Trop fière de sa vertu, elle voulut gouverner son second époux, et y réussit malgré ses caprices. Lorsqu'on lui disait que sa femme prenait trop d'empire sur lui, il répondait : « Il faut souffir quelque chose d'une femme, quand elle aime son mari et son honneur. » C'est la première de nos reines qui ait joui de la prérogative d'avoir des gardes à elle, outre cent gentilhommes, et de donner audience aux ambassadeurs.
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À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
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