17 avril 1895 : La Chine s'incline devant le Japon à Shimonoseki.
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GermanKits :: L'Histoire jour après jour, Grandes batailles de blindés, Faits d'armes, Guerre après 1945. :: L'Histoire jour après jour, avant 1914 et après 1945. :: Ça c'est passé un jour d'Avril (avant 1914 et après 1945).
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17 avril 1895 : La Chine s'incline devant le Japon à Shimonoseki.
17 avril 1895 : La Chine s'incline devant le Japon à Shimonoseki.
Le 17 avril 1895, après une guerre rapide, les Chinois s'inclinent devant le Japon par le traité de Shimonoseki. Ce traité sème la consternation parmi les élites chinoises. Il révèle le profond retard du «pays du Milieu» (en mandarin, Tchoung Kouo, nom que donnent les Chinois à leur pays).
Joseph Savès.
L'impérialisme japonais à l'oeuvre.
Un an plus tôt, le roi de Corée avait été victime d'une émeute populaire encouragée en sous-main par les Japonais et dirigée contre les Chinois, protecteurs officiels du «pays du Matin calme» (Chôsen en coréen, nom officiel du pays).
Sous le prétexte de ramener l'ordre, l'empereur japonais Mutsuhito avait envoyé ses troupes sur le continent, déposé le souverain coréen et convaincu son successeur d'attaquer la Chine à ses côtés.
Face à l'offensive nippo-coréenne, les troupes chinoises se défendent avec ardeur. Mais les Japonais n'en font qu'une bouchée grâce à leur artillerie moderne. Les provinces de Mandchourie et du Chan-tong, ainsi que l'île de Taïwan, sont rapidement occupées. La route de Pékin est ouverte aux envahisseurs.
La Chine se résigne à la paix. Elle reconnaît l'indépendance de la Corée et la dissolution du lien vassalique entre son souverain et l'empereur mandchou.
Par le traité signé à Shimonoseki, au Japon, elle verse une indemnité de guerre au vainqueur. Elle renonce aussi à l'île de Taïwan et au petit archipel des Pescadores, ainsi qu'à la presqu'île du Leao-tong, au sud de la Mandchourie et à l'est de Pékin.
Mais l'affaire ne laisse pas les Européens indifférents. Soutenu par les Français et les Allemands, le tsar Nicolas II, qui a des visées sur la région, envoie un «conseil amical» à l'empereur Mutsuhito par lequel il lui impose de rétrocéder le Leao-tong aux Chinois.
Les prédateurs se disputent.
Dès l'année suivante, par l'accord Lobanov-Yagamata du 9 juin 1896, la Russie et le Japon instaurent un condominium de fait sur la Corée.
Les Occidentaux profitent par ailleurs de l'affaiblissement de la dynastie mandchoue pour dépecer la Chine et s'y tailler des zones d'influence.
La Russie de Nicolas II inaugure les grandes manoeuvres en créant une banque russo-chinoise. Elle conclut aussi une alliance défensive avec la dynastie mandchoue contre... le Japon. Elle obtient en contrepartie le droit de construire un chemin de fer à travers la Mandchourie pour relier la ville sibérienne d'Irkoutsk au port de Vladivostok (Extrême-Orient russe).
L'Allemagne de Guillaume II, qui aspire à une base navale en Extrême-Orient, prend prétexte de l'assassinat de deux missionnaires allemands pour s'emparer du port de Kiao Tcheou, sur la presqu'île du Chan-tong, en décembre 1897.
La Russie relève le défi. Le 27 mars 1898, sans avoir eu besoin de livrer une guerre, elle contraint la Chine à lui céder le Leao-tong, en face du Chan-tong (les deux presqu'îles ferment le golfe de Petchili). Elle y construit une puissante base navale, sous le nom de Port-Arthur. Ainsi dispose-t-elle désormais en Extrême-Orient d'un port libre de glaces toute l'année.
Quatrième prédateur à entrer en scène, l'Angleterre se fait céder à son tour un port sur le Chan-tong, face à Port-Arthur : Weï Hai Weï. Enfin, la France, qui ne saurait demeurer à l'écart, occupe le port de Kouang-Tchéou, à l'extrémité sud de la Chine, pour couvrir ses possessions d'Indochine.
Dans un ultime sursaut, le jeune empereur Kuang-hsu (24 ans) signe du 11 juin au 21 septembre 1898, une quarantaine de décrets destinés à moderniser son pays. Mais cette «période de Cent Jours» n'aura pas de suite car le souverain est bientôt séquestré par sa propre tante Cixi (ou Tseu-hi) qui rend le pouvoir aux conservateurs. Faute d'avoir pu se réformer à temps, la Chine sombre dans la tragédie. C'est bientôt la révolte des Boxers.
Dans le même temps, le Japon, qui n'a pas digéré le «conseil amical» des Occidentaux et l'abandon de Port-Arthur, se dispose à attaquer la Russie. Tout se met en place en Asie pour les grandes guerres du XXe siècle.
Une semaine d'Histoire du 16 Avril 2012 au 22 Avril 2012 avec Herodote.net
Le 17 avril 1895, après une guerre rapide, les Chinois s'inclinent devant le Japon par le traité de Shimonoseki. Ce traité sème la consternation parmi les élites chinoises. Il révèle le profond retard du «pays du Milieu» (en mandarin, Tchoung Kouo, nom que donnent les Chinois à leur pays).
Joseph Savès.
L'impérialisme japonais à l'oeuvre.
Un an plus tôt, le roi de Corée avait été victime d'une émeute populaire encouragée en sous-main par les Japonais et dirigée contre les Chinois, protecteurs officiels du «pays du Matin calme» (Chôsen en coréen, nom officiel du pays).
Sous le prétexte de ramener l'ordre, l'empereur japonais Mutsuhito avait envoyé ses troupes sur le continent, déposé le souverain coréen et convaincu son successeur d'attaquer la Chine à ses côtés.
Face à l'offensive nippo-coréenne, les troupes chinoises se défendent avec ardeur. Mais les Japonais n'en font qu'une bouchée grâce à leur artillerie moderne. Les provinces de Mandchourie et du Chan-tong, ainsi que l'île de Taïwan, sont rapidement occupées. La route de Pékin est ouverte aux envahisseurs.
La Chine se résigne à la paix. Elle reconnaît l'indépendance de la Corée et la dissolution du lien vassalique entre son souverain et l'empereur mandchou.
Par le traité signé à Shimonoseki, au Japon, elle verse une indemnité de guerre au vainqueur. Elle renonce aussi à l'île de Taïwan et au petit archipel des Pescadores, ainsi qu'à la presqu'île du Leao-tong, au sud de la Mandchourie et à l'est de Pékin.
Mais l'affaire ne laisse pas les Européens indifférents. Soutenu par les Français et les Allemands, le tsar Nicolas II, qui a des visées sur la région, envoie un «conseil amical» à l'empereur Mutsuhito par lequel il lui impose de rétrocéder le Leao-tong aux Chinois.
Les prédateurs se disputent.
Dès l'année suivante, par l'accord Lobanov-Yagamata du 9 juin 1896, la Russie et le Japon instaurent un condominium de fait sur la Corée.
Les Occidentaux profitent par ailleurs de l'affaiblissement de la dynastie mandchoue pour dépecer la Chine et s'y tailler des zones d'influence.
La Russie de Nicolas II inaugure les grandes manoeuvres en créant une banque russo-chinoise. Elle conclut aussi une alliance défensive avec la dynastie mandchoue contre... le Japon. Elle obtient en contrepartie le droit de construire un chemin de fer à travers la Mandchourie pour relier la ville sibérienne d'Irkoutsk au port de Vladivostok (Extrême-Orient russe).
L'Allemagne de Guillaume II, qui aspire à une base navale en Extrême-Orient, prend prétexte de l'assassinat de deux missionnaires allemands pour s'emparer du port de Kiao Tcheou, sur la presqu'île du Chan-tong, en décembre 1897.
La Russie relève le défi. Le 27 mars 1898, sans avoir eu besoin de livrer une guerre, elle contraint la Chine à lui céder le Leao-tong, en face du Chan-tong (les deux presqu'îles ferment le golfe de Petchili). Elle y construit une puissante base navale, sous le nom de Port-Arthur. Ainsi dispose-t-elle désormais en Extrême-Orient d'un port libre de glaces toute l'année.
Quatrième prédateur à entrer en scène, l'Angleterre se fait céder à son tour un port sur le Chan-tong, face à Port-Arthur : Weï Hai Weï. Enfin, la France, qui ne saurait demeurer à l'écart, occupe le port de Kouang-Tchéou, à l'extrémité sud de la Chine, pour couvrir ses possessions d'Indochine.
Dans un ultime sursaut, le jeune empereur Kuang-hsu (24 ans) signe du 11 juin au 21 septembre 1898, une quarantaine de décrets destinés à moderniser son pays. Mais cette «période de Cent Jours» n'aura pas de suite car le souverain est bientôt séquestré par sa propre tante Cixi (ou Tseu-hi) qui rend le pouvoir aux conservateurs. Faute d'avoir pu se réformer à temps, la Chine sombre dans la tragédie. C'est bientôt la révolte des Boxers.
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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
Jacknap1948- Administrateur
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Humeur : Généralement bonne.
Re: 17 avril 1895 : La Chine s'incline devant le Japon à Shimonoseki.
Merci Jacques!!!
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Re: 17 avril 1895 : La Chine s'incline devant le Japon à Shimonoseki.
Salut.dragonww2 a écrit:Merci Jacques!!!
Merci de ta visite.
Jacques.
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À mon très grand ami Patrice († 58).
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Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
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