Canon de 280mm K5

La désignation officielle de l'arme est 28 cm K5 E où 28 cm indique le calibre, K signifie Kanone (canon), 5 est son type et E pour Eisenbahn (voie ferrée). Huit unités étaient opérationnelles lors du début des hostilités en 1940.
Le 28cm K-5 (E) est réalisé selon un plan réalisé par Krupp en 1934. Après la période d'essais sur les 150mm la production en série de 280mm s'effectue sous le nom "28cm K-5 (E). Les premières unités rentent en service en 1936 et la production durera jusqu'a 1945.

Sous tous les rapports, les 8 K-5sortie en 1940 sont des réalisations qui frisent la perfection, tube résistant, affût impeccable.
Malgré tous des incidents inexplicables surgissent sur les tubes, les ingénieurs tentent toutes sortes d'expériences qui révèlent que des rayures moins profondes sont plus sur et plus fiable. La production repart de plus belle ainsi que les demandes des différents fronts.
Malgré la perfection, les ingénieurs trouvent toujours quelque chose a améliorer et les idées fusent :
- Sur un frein de bouche.
- Le remplacement du système de fermeture de la culasse
- Sur la munition avec un système de poussée additionnelle : Fusée allumé dés la perte de vitesse de la première déflagration. Projet abandonné car la portée est supérieure mais la précision est nul et la charge plus faible pour pouvoir embarquer la fusée.
Un canon a âme lisse pour tirer une munition le Peenemünder Pfeil Geschoss. Une série de six est commandée, deux sont fabriqués et expédiés bombarder Maastricht en 1945.
- Disposer l'affût entre deux tigre pour le transport hors rails.

Des plans furent élaborés pour expédier un K-5 en Tunisie, la campagne terminée le projet tombe a l'eau. Utilisé à Stalingrad, Léningrad, sur les côtes de l'Atlantique, en Italie pour la bataille D'Anzio.

Pour accroître la vitesse initiale, les cartouches avaient des bourrelets qui s'engageaient sans à coup dans les rayures du canon. Cela permettait de propulser l'obus avec une charge propulsive accrue. La portée normale de 61 km, pouvait être accrue jusqu'à 86 km avec une propulsion fusée additionnelle (mais avec une diminution de la précision et de la charge explosive). Le centre de recherche de Peenemünde mis au point une âme lisse de 310 mm et des obus flèche qui portaient jusqu'à 153 km ! (quelques uns furent effectivement tiré à la fin de la guerre).

Le K5 était l'arme principale de l'artillerie ferroviaire allemande. Elle fut utilisée sur tous les fronts notamment comme arme de destruction massive lors des sièges de Léningrad et Stalingrad. Plusieurs unités assuraient également la défense côtière sur le mur de l'atlantique près de Calais et effectuèrent quelques bombardements sur le port anglais de Douvre. Contrairement à l'utilisation normale des pièces lors des positions de siège ou l'objectif est fixe et les positions de tir provisoires, les pièces du mur de l'atlantique étaient affectées à des positions fixes, les emplacements de tir étaient équipés de table tournante permettant le tir tous azimuts. Des hangars blindés furent également construits pour protéger les canons des raids aériens. L'utilisation de deux K5 avait également été décidée pour appuyer la campagne de Tunisie. Les canons furent envoyés en Italie mais l'offensive se termina avant que les canons ne soient embarqués. Les canons restèrent stationnés prés de Milan en Italie. Ils furent utilisés pour bombarder la tête de pont qu'avaient établi les Américains en débarquant sur la côte à Arizio et Nettuno au sud de Rome pour encercler la ligne de fortification Gustav barrant l'Italie. Les deux pièces stationnées dans le secteur d'Anzio pilonnèrent à tour de rôle les Américains qui baptisèrent le canon Anzio Annie croyant avoir affaire à une seule pièce. Plus tard lors du percement de la ligne Gustav les alliés coupèrent la voie ferrée permettant le repli de l'arme obligeant les Allemands a abandonner précipitamment leurs pièces. Les deux canons dont un saboté furent envoyés aux Etats-Unis où une pièce fut réassemblée à partir des pièces détachées des deux canons. Après guerre Anzio annie fit quelques tirs d'études au polygone d'essai du camp d'Aberdeen dans le Maryland.




De gauche à droite : 28cm Granate 35, 28cm R-Granate 4331, 28cm Granate 42, 28cm R-Granate 4341, 28cm Granate 39/42, 31cm Sprenggranate 4861

Munitions pour K5 était du type chargement séparé. Le complet se composait de :
Le projectile avec fusible,
Trois charges distinctes dans des sacs en tissu,
La charge principale dans un cage en laiton dit cartouche avec une amorce dans la base.

Toutes ces charges sont constitués d'un noyau qui déclenche la charge entourée par des tiges de propergol. En dehors de la charge principale, elles ont été ensuite dans des sacs en tissu blanc. Ces charges sont appelées Vorkartusche (pré-charge). Les plus grandes 1 et 2 Vorkartusche contenait 50 kg d'ergols. La petite 3 ne contenait que 21 kg.
Les sacs sont des tubes droits avec le haut et le bas avec une surface raide. La principale charge de 60 kg, dans son sac en tissu, a été chargé dans la cartouche, puis plafonné pour le sécuriser. C'est le Hauptkartusche.
Le K5 tiré plusieurs types de munitions, en partie dicté par les différents types de canon, mais aussi parce que les types spéciaux ont été utilisés pour la pratique et l'étalonnage. Les canons avec rayures profondes (T10, T7) ont utilisé des projectiles avec des nervures de rotation. La hauteur de ces nervures est de 10 ou 7mm; elles étaient faites de fonte. Le dernier projectile à développer était la 31cm Spreng-granate 4861.

Peinture et couleur des projectiles : Par des dessins originaux, des projectiles ont été peints Feldgrau (fond gris) avec lettrage blanc pour le type de fusible, type de projectile et le poids de projectile. Dans certains de photographies d'époque le lettrage est montré en noir et blanc. Lettrage entre les côtes est de couleur blanche, le reste semble être noir et sur un grand nombre de 15 ou 16 sur le cône du projectile. Les cônes apparaissent très brillants, parfois. donc ils peuvent avoir été peints brut. Le cuivre en rotation des bandes sur le projectile resteraient non peinte.



Salut a tous

Bébert 1er

Génial!!! merci pour toutes ces infos

Super génial ce canon. Il me semble avoir lu quelque part, lorsque j'ai construit le mien, que les deux canons en Italie se camouflaient chacun dans un tunnel. Le canon en sortait, déverrouillait ses freins peu avant le dernier tir. Une fois l'obus tiré, le recul faisait rentrer le canon dans le tunnel. Ainsi, l'aviation américaine n'a pas réussi à repérer ces deux canons qui firent pas mal de dégâts sur la tête de pont car assez précis dans leurs tirs.
Merci pour toutes ces informations et ces superbes photographies.