17 juillet 1945 : Conférence de Potsdam.
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17 juillet 1945 : Conférence de Potsdam.
17 juillet 1945 : Conférence de Potsdam.
Le 17 juillet 1945 s'ouvre à Potsdam une conférence destinée à régler le sort de l'Allemagne vaincue.
Dans cette petite ville proche de Berlin, connue pour avoir été la résidence préférée du roi Frédéric II, la conférence réunit les grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.
Ce sont les «Trois Grands» :
– les États-Unis, représentés par le président Harry Truman, qui vient de succéder à Franklin Roosevelt, et son Secrétaire d'État James Byrnes,
– le Royaume-Uni, représenté par Winston Churchill et son ministre Anthony Eden, puis par Clement Attlee, qui l'a battu aux dernières élections et lui a succédé au poste de Premier ministre, assisté d'Ernest Bevin,
– l'URSS, toujours représentée par l'inamovible Staline et son non moins inamovible ministre des affaires étrangères, Viatcheslav Molotov.
Désillusions de la victoire.
Six mois plus tôt, à Yalta, en Crimée, Roosevelt, Churchill et Staline ont ébauché un projet pour l'après-guerre mais les promesses des uns et des autres ne vont pas longtemps résister aux réalités du terrain...
Dans les semaines qui suivent, jusqu'à la capitulation du IIIe Reich, les armées soviétiques occupent à grande vitesse Berlin et la partie orientale de l'Allemagne, ainsi qu'une partie de l'Autriche et toute l'Europe centrale, cependant que les Alliés occidentaux, débarqués en Normandie un an plus tôt, peinent à avancer en Allemagne occidentale.
Fort de son avantage sur le terrain, Staline en profite pour mettre en place dans les pays libérés, y compris en Allemagne, des gouvernements à sa dévotion, dominés par les communistes locaux.
La situation est critique en Pologne où se multiplient les faits accomplis. Dès le 17 janvier 1945, le Comité de Lublin, un gouvernement provisoire inféodé aux Soviétiques s'est installé à Varsovie, la capitale. Les Polonais et les Allemands des provinces orientales sont chassés vers l'Ouest par les troupes soviétiques qui multiplient les exactions, pillages et viols.
À leur tour, les Polonais chassent les Allemands au-delà de l'Oder et de son affluent, la Neisse. Au total, plusieurs millions de civils sont ainsi déplacés en quelques mois, préparant une redéfinition des frontières.
Winston Churchill s'inquiète de la manoeuvre et craint de n'avoir libéré l'Europe centrale de l'oppression nazie que pour la livrer à l'oppression communiste.
Son angoisse transparaît dans une lettre qu'il adresse à Staline le 29 avril 1945 : «On n'est pas rassuré lorsqu'on envisage un avenir où vous, et les pays que vous dominez, plus les partis communistes dans beaucoup d'autres pays, seriez tous d'un côté tandis que les nations rassemblées autour des pays de langue anglaise, leurs associés et dominions, seraient de l'autre ! Cette querelle conduirait le monde à la ruine et tous ceux d'entre nous qui, d'un côté ou de l'autre, auraient une part de responsabilité en porteraient la honte devant l'Histoire.»
Le 12 mai 1945, il écrit au président Truman : «un rideau de fer est tombé sur le front russe». Les illusions des sommets de Moscou et de Yalta se sont envolées.
Tiraillements à la conférence.
La conférence de Potsdam consacre le triomphe de Staline, dont on a oublié le pacte de non-agression avec Hitler. Le dictateur met en avant les vingt millions de Soviétiques morts en combattant les Allemands.
Le document final de la conférence prévoit le désarmement et la dénazification de l'Allemagne dans le droit fil de la réunion de Yalta, ainsi que bien sûr le retour de l'Autriche à l'indépendance.
En matière de réparations, James Byrnes propose des prélèvements en nature (machines, matières premières...) par les vainqueurs dans leur zone d'occupation respective, plutôt que des versements monétaires.
Les accords de Potsdam entérinent aussi les gigantesques transferts de populations (Allemands et Polonais chassés de l'est, Allemands chassés de Silésie, des Sudètes, de Transylvanie etc).
La conférence reconnaît à la Pologne le droit d'administrer les provinces allemandes situées à l'est de la ligne Oder-Neisse, en attendant un plébiscite et un traité de paix. Staline pense de cette façon prévenir toute réconciliation entre la Pologne et l'Allemagne.
Les participants de la conférence se séparent sans avoir encore clarifié le sort du Japon, ancien allié de l'Allemagne, qui résiste avec opiniâtreté aux bombardements américains.
Joseph Savès
La paix en bonne et due forme
En définitive, c'est le 12 septembre 1990 qu'est mis un terme diplomatique à la Seconde Guerre mondiale avec la signature à Moscou d'un traité de paix, dit 2+4, entre la République fédérale d'Allemagne (RFA), la République démocratique allemande (RDA), les États-Unis, la République française, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et l'Union des Républiques socialistes soviétiques.
Par ce texte, les Allemands reconnaissent leurs frontières comme «inaltérables», ce qui veut dire qu'elles ne peuvent être modifiées même par accord mutuel avec leurs voisins. La ligne Oder-Neisse devient la frontière définitive entre l'Allemagne et la Pologne.
Une semaine d'Histoire du 11 Juillet 2011 au 17 Juillet 2011 avec Herodote.net
Le 17 juillet 1945 s'ouvre à Potsdam une conférence destinée à régler le sort de l'Allemagne vaincue.
Dans cette petite ville proche de Berlin, connue pour avoir été la résidence préférée du roi Frédéric II, la conférence réunit les grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.
Ce sont les «Trois Grands» :
– les États-Unis, représentés par le président Harry Truman, qui vient de succéder à Franklin Roosevelt, et son Secrétaire d'État James Byrnes,
– le Royaume-Uni, représenté par Winston Churchill et son ministre Anthony Eden, puis par Clement Attlee, qui l'a battu aux dernières élections et lui a succédé au poste de Premier ministre, assisté d'Ernest Bevin,
– l'URSS, toujours représentée par l'inamovible Staline et son non moins inamovible ministre des affaires étrangères, Viatcheslav Molotov.
Désillusions de la victoire.
Six mois plus tôt, à Yalta, en Crimée, Roosevelt, Churchill et Staline ont ébauché un projet pour l'après-guerre mais les promesses des uns et des autres ne vont pas longtemps résister aux réalités du terrain...
Dans les semaines qui suivent, jusqu'à la capitulation du IIIe Reich, les armées soviétiques occupent à grande vitesse Berlin et la partie orientale de l'Allemagne, ainsi qu'une partie de l'Autriche et toute l'Europe centrale, cependant que les Alliés occidentaux, débarqués en Normandie un an plus tôt, peinent à avancer en Allemagne occidentale.
Fort de son avantage sur le terrain, Staline en profite pour mettre en place dans les pays libérés, y compris en Allemagne, des gouvernements à sa dévotion, dominés par les communistes locaux.
La situation est critique en Pologne où se multiplient les faits accomplis. Dès le 17 janvier 1945, le Comité de Lublin, un gouvernement provisoire inféodé aux Soviétiques s'est installé à Varsovie, la capitale. Les Polonais et les Allemands des provinces orientales sont chassés vers l'Ouest par les troupes soviétiques qui multiplient les exactions, pillages et viols.
À leur tour, les Polonais chassent les Allemands au-delà de l'Oder et de son affluent, la Neisse. Au total, plusieurs millions de civils sont ainsi déplacés en quelques mois, préparant une redéfinition des frontières.
Winston Churchill s'inquiète de la manoeuvre et craint de n'avoir libéré l'Europe centrale de l'oppression nazie que pour la livrer à l'oppression communiste.
Son angoisse transparaît dans une lettre qu'il adresse à Staline le 29 avril 1945 : «On n'est pas rassuré lorsqu'on envisage un avenir où vous, et les pays que vous dominez, plus les partis communistes dans beaucoup d'autres pays, seriez tous d'un côté tandis que les nations rassemblées autour des pays de langue anglaise, leurs associés et dominions, seraient de l'autre ! Cette querelle conduirait le monde à la ruine et tous ceux d'entre nous qui, d'un côté ou de l'autre, auraient une part de responsabilité en porteraient la honte devant l'Histoire.»
Le 12 mai 1945, il écrit au président Truman : «un rideau de fer est tombé sur le front russe». Les illusions des sommets de Moscou et de Yalta se sont envolées.
Tiraillements à la conférence.
La conférence de Potsdam consacre le triomphe de Staline, dont on a oublié le pacte de non-agression avec Hitler. Le dictateur met en avant les vingt millions de Soviétiques morts en combattant les Allemands.
Le document final de la conférence prévoit le désarmement et la dénazification de l'Allemagne dans le droit fil de la réunion de Yalta, ainsi que bien sûr le retour de l'Autriche à l'indépendance.
En matière de réparations, James Byrnes propose des prélèvements en nature (machines, matières premières...) par les vainqueurs dans leur zone d'occupation respective, plutôt que des versements monétaires.
Les accords de Potsdam entérinent aussi les gigantesques transferts de populations (Allemands et Polonais chassés de l'est, Allemands chassés de Silésie, des Sudètes, de Transylvanie etc).
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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
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Re: 17 juillet 1945 : Conférence de Potsdam.
Salut à tous.Jacknap1948 a écrit:17 juillet 1945 : Conférence de Potsdam.
Le 17 juillet 1945 s'ouvre à Potsdam une conférence destinée à régler le sort de l'Allemagne vaincue.
Dans cette petite ville proche de Berlin, connue pour avoir été la résidence préférée du roi Frédéric II, la conférence réunit les grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.
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– les États-Unis, représentés par le président Harry Truman, qui vient de succéder à Franklin Roosevelt, et son Secrétaire d'État James Byrnes,
– le Royaume-Uni, représenté par Winston Churchill et son ministre Anthony Eden, puis par Clement Attlee, qui l'a battu aux dernières élections et lui a succédé au poste de Premier ministre, assisté d'Ernest Bevin,
– l'URSS, toujours représentée par l'inamovible Staline et son non moins inamovible ministre des affaires étrangères, Viatcheslav Molotov.
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Six mois plus tôt, à Yalta, en Crimée, Roosevelt, Churchill et Staline ont ébauché un projet pour l'après-guerre mais les promesses des uns et des autres ne vont pas longtemps résister aux réalités du terrain...
Dans les semaines qui suivent, jusqu'à la capitulation du IIIe Reich, les armées soviétiques occupent à grande vitesse Berlin et la partie orientale de l'Allemagne, ainsi qu'une partie de l'Autriche et toute l'Europe centrale, cependant que les Alliés occidentaux, débarqués en Normandie un an plus tôt, peinent à avancer en Allemagne occidentale.
Fort de son avantage sur le terrain, Staline en profite pour mettre en place dans les pays libérés, y compris en Allemagne, des gouvernements à sa dévotion, dominés par les communistes locaux.
La situation est critique en Pologne où se multiplient les faits accomplis. Dès le 17 janvier 1945, le Comité de Lublin, un gouvernement provisoire inféodé aux Soviétiques s'est installé à Varsovie, la capitale. Les Polonais et les Allemands des provinces orientales sont chassés vers l'Ouest par les troupes soviétiques qui multiplient les exactions, pillages et viols.
À leur tour, les Polonais chassent les Allemands au-delà de l'Oder et de son affluent, la Neisse. Au total, plusieurs millions de civils sont ainsi déplacés en quelques mois, préparant une redéfinition des frontières.
Winston Churchill s'inquiète de la manoeuvre et craint de n'avoir libéré l'Europe centrale de l'oppression nazie que pour la livrer à l'oppression communiste.
Son angoisse transparaît dans une lettre qu'il adresse à Staline le 29 avril 1945 : «On n'est pas rassuré lorsqu'on envisage un avenir où vous, et les pays que vous dominez, plus les partis communistes dans beaucoup d'autres pays, seriez tous d'un côté tandis que les nations rassemblées autour des pays de langue anglaise, leurs associés et dominions, seraient de l'autre ! Cette querelle conduirait le monde à la ruine et tous ceux d'entre nous qui, d'un côté ou de l'autre, auraient une part de responsabilité en porteraient la honte devant l'Histoire.»
Le 12 mai 1945, il écrit au président Truman : «un rideau de fer est tombé sur le front russe». Les illusions des sommets de Moscou et de Yalta se sont envolées.
Tiraillements à la conférence.
La conférence de Potsdam consacre le triomphe de Staline, dont on a oublié le pacte de non-agression avec Hitler. Le dictateur met en avant les vingt millions de Soviétiques morts en combattant les Allemands.
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En définitive, c'est le 12 septembre 1990 qu'est mis un terme diplomatique à la Seconde Guerre mondiale avec la signature à Moscou d'un traité de paix, dit 2+4, entre la République fédérale d'Allemagne (RFA), la République démocratique allemande (RDA), les États-Unis, la République française, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et l'Union des Républiques socialistes soviétiques.
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Une semaine d'Histoire du 11 Juillet 2011 au 17 Juillet 2011 avec Herodote.net
Pour ne pas ouvrir un nouveau sujet un petit rappel et 2 photographies.
Bonne fin de journée et à plus tard.
Jacques.
Une semaine d'Histoire du 16 Juillet 2012 au 22 Juillet 2012 avec Herodote.net
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