18 juillet 1870 : Le pape infaillible.
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18 juillet 1870 : Le pape infaillible.
18 juillet 1870 : Le pape infaillible.
Le 18 juillet 1870, le concile Vatican I définit le dogme de l'infaillibilité pontificale. Les cardinaux reconnaissent comme vraies et irrévocables les interprétations du dogme prononcées par le souverain pontife.
Convoqué l'année précédente par le pape Pie IX, le concile Vatican I est dit oecuménique car il réunit l'ensemble des évêques du monde catholique. C'est le premier à se dérouler dans l'enceinte du Vatican (d'où son nom). Le précédent concile oecuménique s'était tenu à Trente, au nord de l'Italie, trois siècles plus tôt.
Joseph Savès.
Vox populi...
Rappelons que Jésus-Christ, aux sources du christianisme, n'a laissé aucun écrit. Son enseignement nous est seulement connu à travers les quatre Évangiles écrits après sa mort. Ces textes n'ont toutefois pas la prétention de fixer le dogme, c'est-à-dire les vérités fondamentales et non-contradictoires sur lesquelles doivent s'appuyer les chrétiens. C'est à la communauté des chrétiens que revient le soin d'exprimer ces vérités avec le concours des Pères de l'Église, théologien(ne)s reconnu(e)s pour leur sagesse et leur justesse de vues.
L'Église catholique et les autres Églises chrétiennes se sont nourries au fil des siècles de la Tradition autant, sinon plus, que des Écritures. À cette Tradition a été reconnue le caractère d'infaillibilité, étant entendu que la communauté chrétienne ne peut unanimement se tromper sur les choses de la religion.
Pour exprimer le caractère infaillible de la Tradition, les croyants des premiers temps du christianisme ont ébauché l'adage célèbre : «Vox populi, vox Dei» (La voix du peuple, c'est la voix de Dieu !) pour signifier cette infaillibilité.
Les clercs eux-mêmes reconnaissaient le caractère infaillible de la Tradition en lui appliquant la définition ou «canon» de Saint Vincent de Lérins (mort en 450) : «Ce qui a été cru partout, toujours et par tous» («quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditum est»).
Le concile Vatican I réserve au pape l'infaillibilité en matière de dogme. Avec une nuance toutefois : ses décisions n'ont de valeur que si elles sont prononcées de façon solennelle, devant le peuple, ex cathedra, ce qui est une manière de respecter la démocratie des origines. À noter que l'infaillibilité ne s'applique pas aux décisions ordinaires du souverain pontife, en matière de discipline, de morale ou de gestion des affaires courantes.
Regain de prestige.
Ainsi, tandis que le pape est en voie de perdre ses derniers attributs temporels au profit du royaume d'Italie, son autorité spirituelle sur le monde catholique est en passe de s'élever jusqu'à des sommets jamais atteints auparavant.
Jusqu'au début du XXe siècle, la plupart des catholiques ignoraient le nom de leur pape. Aujourd'hui, le souverain pontife figure parmi les personnalités les plus médiatiques de la planète, comme en fait foi l'exemple de Jean-Paul II. C'est le résultat le plus évident du concile Vatican I !
Quelques mois plus tard, le 20 septembre 1870, les troupes du roi d'Italie occupent Rome. C'en est fini des États pontificaux. Pie IX se considère comme prisonnier au Vatican et, jusqu'à sa mort, le 7 février 1878, il va combattre la montée de l'anticléricalisme et des idéologies laïques en Europe occidentale.
Une semaine d'Histoire du 18 Juillet 2011 au 24 Juillet 2011 avec Herodote.net
Le 18 juillet 1870, le concile Vatican I définit le dogme de l'infaillibilité pontificale. Les cardinaux reconnaissent comme vraies et irrévocables les interprétations du dogme prononcées par le souverain pontife.
Convoqué l'année précédente par le pape Pie IX, le concile Vatican I est dit oecuménique car il réunit l'ensemble des évêques du monde catholique. C'est le premier à se dérouler dans l'enceinte du Vatican (d'où son nom). Le précédent concile oecuménique s'était tenu à Trente, au nord de l'Italie, trois siècles plus tôt.
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Rappelons que Jésus-Christ, aux sources du christianisme, n'a laissé aucun écrit. Son enseignement nous est seulement connu à travers les quatre Évangiles écrits après sa mort. Ces textes n'ont toutefois pas la prétention de fixer le dogme, c'est-à-dire les vérités fondamentales et non-contradictoires sur lesquelles doivent s'appuyer les chrétiens. C'est à la communauté des chrétiens que revient le soin d'exprimer ces vérités avec le concours des Pères de l'Église, théologien(ne)s reconnu(e)s pour leur sagesse et leur justesse de vues.
L'Église catholique et les autres Églises chrétiennes se sont nourries au fil des siècles de la Tradition autant, sinon plus, que des Écritures. À cette Tradition a été reconnue le caractère d'infaillibilité, étant entendu que la communauté chrétienne ne peut unanimement se tromper sur les choses de la religion.
Pour exprimer le caractère infaillible de la Tradition, les croyants des premiers temps du christianisme ont ébauché l'adage célèbre : «Vox populi, vox Dei» (La voix du peuple, c'est la voix de Dieu !) pour signifier cette infaillibilité.
Les clercs eux-mêmes reconnaissaient le caractère infaillible de la Tradition en lui appliquant la définition ou «canon» de Saint Vincent de Lérins (mort en 450) : «Ce qui a été cru partout, toujours et par tous» («quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditum est»).
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Quelques mois plus tard, le 20 septembre 1870, les troupes du roi d'Italie occupent Rome. C'en est fini des États pontificaux. Pie IX se considère comme prisonnier au Vatican et, jusqu'à sa mort, le 7 février 1878, il va combattre la montée de l'anticléricalisme et des idéologies laïques en Europe occidentale.
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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
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Re: 18 juillet 1870 : Le pape infaillible.
Salut à tous.Jacknap1948 a écrit:18 juillet 1870 : Le pape infaillible.
Le 18 juillet 1870, le concile Vatican I définit le dogme de l'infaillibilité pontificale. Les cardinaux reconnaissent comme vraies et irrévocables les interprétations du dogme prononcées par le souverain pontife.
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Rappelons que Jésus-Christ, aux sources du christianisme, n'a laissé aucun écrit. Son enseignement nous est seulement connu à travers les quatre Évangiles écrits après sa mort. Ces textes n'ont toutefois pas la prétention de fixer le dogme, c'est-à-dire les vérités fondamentales et non-contradictoires sur lesquelles doivent s'appuyer les chrétiens. C'est à la communauté des chrétiens que revient le soin d'exprimer ces vérités avec le concours des Pères de l'Église, théologien(ne)s reconnu(e)s pour leur sagesse et leur justesse de vues.
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Quelques mois plus tard, le 20 septembre 1870, les troupes du roi d'Italie occupent Rome. C'en est fini des États pontificaux. Pie IX se considère comme prisonnier au Vatican et, jusqu'à sa mort, le 7 février 1878, il va combattre la montée de l'anticléricalisme et des idéologies laïques en Europe occidentale.
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Pour ne pas ouvrir un nouveau sujet un petit rappel.
Bonne fin de journée et à plus tard.
Jacques.
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