21 juillet 1795 : Débarquement de Quiberon.
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21 juillet 1795 : Débarquement de Quiberon.
21 juillet 1795 : Débarquement de Quiberon.
Le 21 juillet 1795, le général Lazare Hoche a raison d'une tentative de débarquement de quelques centaines d'émigrés royalistes sur la presqu'île de Quiberon, au sud de la Bretagne. L'affaire met un terme aux terribles guerres de Vendée et, malgré une macabre fusillade des prisonniers, elle n'affectera en rien le prestige du général républicain.
Le retour des royalistes.
L'opposition des paysans vendéens à la Révolution parisienne antireligieuse avait suscité une atroce guerre civile dans tout l'Ouest de la France dans les années précédentes. Mais avec la chute de Robespierre, la fin de la Terreur et l'avènement d'un gouvernement plus conciliant, la paix est enfin en vue.
Lazare Hoche (25 ans) prend le commandement de l'armée républicaine de Vendée. Le général proscrit sévèrement les pillages et les vengeances. Il ordonne à ses troupes d'observer strictement les stipulations de la Jaunaye concernant la liberté religieuse, ce qui lui vaudra d'être surnommé le «pacificateur de la Vendée».
Les paysans, constatant que le culte catholique n'est plus menacé, n'ont en général plus envie de se battre... Mais un ancien chef vendéen, le baron François Charette de la Contrie, projette pour des raisons mal élucidées de rallumer les hostilités.
Le 25 juin 1795, il conclut à Belleville une alliance avec des émigrés royalistes en vue d'un débarquement en Vendée. Les Anglais, engagés dans une guerre inexpiable avec le gouvernement de Paris, condescendent à lui apporter leur soutien.
Fusillade sur la plage.
C'est ainsi que, deux jours plus tard, des émigrés royalistes débarquent à Carnac, avec le soutien de la flotte anglaise et en liaison avec 5.000 insurgés chouans, de Bretagne et de Vendée.
Les deux chefs de l'expédition, Joseph de Puisaye et Louis-Charles d'Hervilly, perdent une journée à se disputer le commandement. Cela laisse le temps au général Hoche d'intervenir.
Devant son offensive, les émigrés battent en retraite vers Port Haliguen, sur la presqu'île voisine de Quiberon, d'où ils se proposent de réembarquer pour l'Angleterre. Mais ils échouent et doivent se rendre aux républicains sur la plage de Porigo. Ils vont devoir marcher jusqu'à la ville d'Auray où plus de 750 seront rapidement jugés et fusillés malgré la promesse de la vie sauve.
Plus isolé que jamais après cet échec, Charette ne se décourage pas et prépare un débarquement du comte d'Artois, frère cadet de l'ancien roi Louis XVI, en vue d'une restauration monarchique.
En octobre, le futur Charles X arrive à l'Ile d'Yeu. Courageux mais pas téméraire, il juge la situation sans espoir et retourne illico en Angleterre sans prendre la peine de débarquer sur la terre ferme. Charette se retrouve isolé dans le bocage avec une poignée de partisans. Traqué comme une bête, il sera pris le 23 mars à la Chaboterie de Saint-Sulpice-le-Verdon et fusillé le 29 mars 1796.
Fabienne Manière.
Une semaine d'Histoire du 18 Juillet 2011 au 24 Juillet 2011 avec Herodote.net
Le 21 juillet 1795, le général Lazare Hoche a raison d'une tentative de débarquement de quelques centaines d'émigrés royalistes sur la presqu'île de Quiberon, au sud de la Bretagne. L'affaire met un terme aux terribles guerres de Vendée et, malgré une macabre fusillade des prisonniers, elle n'affectera en rien le prestige du général républicain.
Le retour des royalistes.
L'opposition des paysans vendéens à la Révolution parisienne antireligieuse avait suscité une atroce guerre civile dans tout l'Ouest de la France dans les années précédentes. Mais avec la chute de Robespierre, la fin de la Terreur et l'avènement d'un gouvernement plus conciliant, la paix est enfin en vue.
Lazare Hoche (25 ans) prend le commandement de l'armée républicaine de Vendée. Le général proscrit sévèrement les pillages et les vengeances. Il ordonne à ses troupes d'observer strictement les stipulations de la Jaunaye concernant la liberté religieuse, ce qui lui vaudra d'être surnommé le «pacificateur de la Vendée».
Les paysans, constatant que le culte catholique n'est plus menacé, n'ont en général plus envie de se battre... Mais un ancien chef vendéen, le baron François Charette de la Contrie, projette pour des raisons mal élucidées de rallumer les hostilités.
Le 25 juin 1795, il conclut à Belleville une alliance avec des émigrés royalistes en vue d'un débarquement en Vendée. Les Anglais, engagés dans une guerre inexpiable avec le gouvernement de Paris, condescendent à lui apporter leur soutien.
Fusillade sur la plage.
C'est ainsi que, deux jours plus tard, des émigrés royalistes débarquent à Carnac, avec le soutien de la flotte anglaise et en liaison avec 5.000 insurgés chouans, de Bretagne et de Vendée.
Les deux chefs de l'expédition, Joseph de Puisaye et Louis-Charles d'Hervilly, perdent une journée à se disputer le commandement. Cela laisse le temps au général Hoche d'intervenir.
Devant son offensive, les émigrés battent en retraite vers Port Haliguen, sur la presqu'île voisine de Quiberon, d'où ils se proposent de réembarquer pour l'Angleterre. Mais ils échouent et doivent se rendre aux républicains sur la plage de Porigo. Ils vont devoir marcher jusqu'à la ville d'Auray où plus de 750 seront rapidement jugés et fusillés malgré la promesse de la vie sauve.
Plus isolé que jamais après cet échec, Charette ne se décourage pas et prépare un débarquement du comte d'Artois, frère cadet de l'ancien roi Louis XVI, en vue d'une restauration monarchique.
En octobre, le futur Charles X arrive à l'Ile d'Yeu. Courageux mais pas téméraire, il juge la situation sans espoir et retourne illico en Angleterre sans prendre la peine de débarquer sur la terre ferme. Charette se retrouve isolé dans le bocage avec une poignée de partisans. Traqué comme une bête, il sera pris le 23 mars à la Chaboterie de Saint-Sulpice-le-Verdon et fusillé le 29 mars 1796.
Fabienne Manière.
Une semaine d'Histoire du 18 Juillet 2011 au 24 Juillet 2011 avec Herodote.net
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