21 juillet 1954 : Accords de Genève sur l'Indochine.
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21 juillet 1954 : Accords de Genève sur l'Indochine.
21 juillet 1954 : Accords de Genève sur l'Indochine.
Le 21 juillet 1954 se termine la conférence de Genève et avec elle la guerre d'Indochine.
La conférence s'est ouverte le 26 avril avec les délégués de 19 nations, Georges Bidault (France), Anthony Eden (GB), John Foster Dulles (USA), Molotov (URSS), Zhou Enlai (Chine)... en vue de régler les deux grands conflits de l'après-guerre, celui de Corée, inauguré par l'attaque communiste du 25 juin 1950, et celui d'Indochine, qui remonte à l'automne 1946.
Elle n'aboutit pas en ce qui concerne la Corée. Il en va différemment en ce qui concerne l'Indochine, où s'affrontent l'armée française et les communistes de Hô Chi Minh.
La délégation française est d'abord dirigée par Georges Bidault, puis par Pierre Mendès France, nouveau président du Conseil et ministre français des affaires étrangères (radical-socialiste). Bien qu'affectés par la chute du camp retranché de Diên Biên Phu, le 7 mai 1954, pendant les négociations, les Français concluent une série de conventions avec le parti de Hô Chi Minh, le Vietminh ;
– La France s'engage à évacuer très vite ses troupes ;
– Le Viêt-nam (on écrit aussi Vietnam), principal État d'Indochine, doit être partagé temporairement en deux États séparés par le 17e parallèle, avec une zone démilitarisée de cinq kilomètres de part et d'autre ;
– L'autorité de Hô Chi Minh est reconnue sur le nord, qui devient officiellement une république «démocratique» sous gouvernement communiste (capitale: Hanoi). Le sud (capitale : Saigon) a pour chef d'État l'ex-empereur de l'Annam, Bao Dai, et un régime pro-occidental ;
– Il est enfin prévu des élections générales et un référendum avant le 20 juillet 1956 (deux ans plus tard) en vue de permettre aux Vietnamiens de choisir leur régime politique dans le cadre d'un Viêt-nam réunifié !
Une déclaration finale en treize points, non signée par les participants, prend acte des accords et une commission internationale de contrôle présidée par l'Inde, avec le Canada et la Pologne, est chargée de s'assurer de leur exécution.
Un répit de courte durée.
Les accords de Genève mettent un terme à la guerre d'Indochine. En près de dix ans, celle-ci aura coûté à l'armée française près de 60.000 tués et disparus. Les victimes vietnamiennes ont été évaluées au nombre d'environ 500.000.
Les États-Unis se désolidarisent de la déclaration finale mais acceptent de ne pas entraver les accords tout en se réservant le droit d'intervenir en cas d'agression communiste. C'est que l'avenir reste incertain :
– Autorisé à démobiliser sur place, le Vietminh conserve une influence très grande au sud. Il demeure une menace pour le gouvernement de Saigon. Celui-ci, tenu à l'écart des accords de Genève, dénonce ceux-ci et qualifie le 20 juillet de «jour de la honte» ;
– Le chef du gouvernement de Saigon, le dictateur Ngo Dinh Diem, refuse d'ailleurs de procéder aux élections. C'est ainsi que s'éloigne la perspective d'une réunification pacifique et que se creuse au fil des années le fossé entre les deux gouvernements vietnamiens.
La rupture des accords de Genève va déboucher sur une deuxième guerre d'Indochine avec la participation active des États-Unis. Elle sera plus meurtrière et plus longue que la précédente.
Pour la France, débarrassée du fardeau indochinois, le répit est de courte durée. Le 1er novembre de la même année (1954) débute la guerre d'Algérie.
André Larané
Une semaine d'Histoire du 18 Juillet 2011 au 24 Juillet 2011 avec Herodote.net
Le 21 juillet 1954 se termine la conférence de Genève et avec elle la guerre d'Indochine.
La conférence s'est ouverte le 26 avril avec les délégués de 19 nations, Georges Bidault (France), Anthony Eden (GB), John Foster Dulles (USA), Molotov (URSS), Zhou Enlai (Chine)... en vue de régler les deux grands conflits de l'après-guerre, celui de Corée, inauguré par l'attaque communiste du 25 juin 1950, et celui d'Indochine, qui remonte à l'automne 1946.
Elle n'aboutit pas en ce qui concerne la Corée. Il en va différemment en ce qui concerne l'Indochine, où s'affrontent l'armée française et les communistes de Hô Chi Minh.
La délégation française est d'abord dirigée par Georges Bidault, puis par Pierre Mendès France, nouveau président du Conseil et ministre français des affaires étrangères (radical-socialiste). Bien qu'affectés par la chute du camp retranché de Diên Biên Phu, le 7 mai 1954, pendant les négociations, les Français concluent une série de conventions avec le parti de Hô Chi Minh, le Vietminh ;
– La France s'engage à évacuer très vite ses troupes ;
– Le Viêt-nam (on écrit aussi Vietnam), principal État d'Indochine, doit être partagé temporairement en deux États séparés par le 17e parallèle, avec une zone démilitarisée de cinq kilomètres de part et d'autre ;
– L'autorité de Hô Chi Minh est reconnue sur le nord, qui devient officiellement une république «démocratique» sous gouvernement communiste (capitale: Hanoi). Le sud (capitale : Saigon) a pour chef d'État l'ex-empereur de l'Annam, Bao Dai, et un régime pro-occidental ;
– Il est enfin prévu des élections générales et un référendum avant le 20 juillet 1956 (deux ans plus tard) en vue de permettre aux Vietnamiens de choisir leur régime politique dans le cadre d'un Viêt-nam réunifié !
Une déclaration finale en treize points, non signée par les participants, prend acte des accords et une commission internationale de contrôle présidée par l'Inde, avec le Canada et la Pologne, est chargée de s'assurer de leur exécution.
Un répit de courte durée.
Les accords de Genève mettent un terme à la guerre d'Indochine. En près de dix ans, celle-ci aura coûté à l'armée française près de 60.000 tués et disparus. Les victimes vietnamiennes ont été évaluées au nombre d'environ 500.000.
Les États-Unis se désolidarisent de la déclaration finale mais acceptent de ne pas entraver les accords tout en se réservant le droit d'intervenir en cas d'agression communiste. C'est que l'avenir reste incertain :
– Autorisé à démobiliser sur place, le Vietminh conserve une influence très grande au sud. Il demeure une menace pour le gouvernement de Saigon. Celui-ci, tenu à l'écart des accords de Genève, dénonce ceux-ci et qualifie le 20 juillet de «jour de la honte» ;
– Le chef du gouvernement de Saigon, le dictateur Ngo Dinh Diem, refuse d'ailleurs de procéder aux élections. C'est ainsi que s'éloigne la perspective d'une réunification pacifique et que se creuse au fil des années le fossé entre les deux gouvernements vietnamiens.
La rupture des accords de Genève va déboucher sur une deuxième guerre d'Indochine avec la participation active des États-Unis. Elle sera plus meurtrière et plus longue que la précédente.
Pour la France, débarrassée du fardeau indochinois, le répit est de courte durée. Le 1er novembre de la même année (1954) débute la guerre d'Algérie.
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Une semaine d'Histoire du 18 Juillet 2011 au 24 Juillet 2011 avec Herodote.net
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