4 août 1914 : Invasion de la Belgique.
GermanKits :: L'Histoire jour après jour, Grandes batailles de blindés, Faits d'armes, Guerre après 1945. :: L'Histoire jour après jour, du Kaiser (1914) au Führer (1945). :: Ça c'est passé un jour d'Août (de 1914 à 1945).
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4 août 1914 : Invasion de la Belgique.
4 août 1914 : Invasion de la Belgique.
Le 2 août 1914, en prévision de la guerre européenne, l'Allemagne occupe le grand-duché de Luxembourg et somme la Belgique de laisser aussi passer ses troupes mais son ultimatum est rejeté par le gouvernement du roi Albert 1er.
Le lendemain, l'empereur Guillaume II déclare la guerre à la France et son chef d'état-major Ludwig von Moltke met aussitôt en application le plan Schlieffen.
Ce plan prescrit d'écraser la France avant que la Russie n'ait achevé de concentrer ses troupes à ses frontières, et pour cela d'envahir la Belgique au mépris des traités internationaux qui garantissent sa neutralité depuis 1831.
Une invasion mûrement réfléchie
À l'aube du 4 août 1914, sans perdre de temps, deux divisions d'active de 60.000 hommes franchissent la frontière germano-belge et se dirigent vers Liège, première place fortifiée de Belgique.
Cette première journée commence comme une promenade de santé.
Mais très vite, les Allemands découvrent des arbres, des charrettes et autres obstacles en travers de la route.
Ils comprennent que les Belges se préparent à leur résister.
Plusieurs civils et gendarmes sont abattus après de vaines sommations, des villages sont mis à sac.
À Bruxelles, à midi, devant les Chambres réunies, le roi Albert 1er prononce un discours historique : « (...) Si l’étranger viole notre territoire, il trouvera tous les Belges groupés autour de leur Souverain qui ne trahira jamais son serment constitutionnel. J’ai foi dans nos destinées. Un pays qui se défend s’impose au respect de tous et ne périt pas ».
Il choisit d'assumer le commandement de l'armée en vertu de l'article 68 de la Constitution en imposant à son état-major de résister dans l'honneur.
Liège sous le feu
À cheval sur la Meuse, la ville de Liège est ceinturée depuis la fin du siècle précédent par douze forts, à une dizaine de kilomètres du centre, qui surveillent les voies de communication vers Bruxelles et vers Charleroi et le sud.
Au total, la place est défendue par 40.000 hommes sous les ordres du lieutenant-général Gérard Leman (63 ans).
Lieutenant-général comte Gérard Mathieu Joseph Georges Leman (8 janvier 1851, Liège - 17 octobre 1920, Liège)
Dans la nuit du 5 au 6 août, sous un fort orage, les six brigades allemandes se lancent à l'attaque de la ville en s'infiltrant entre les forts.
Au terme de combats meurtriers, l'une des brigades atteint le centre de la ville, elle est bientôt rejointe par les autres, mais les forts continuent de tenir bon.
Le général Karl von Bülow, qui commande la 2e armée allemande, envoie alors vers Liège un détachement d'infanterie doté d'une centaine de canons lourds dont deux « grosses Bertha », des obusiers de 42 cm qui font pour la première fois leur apparition.
L'un après l'autre, les forts cessent le combat, le 15 août, c'est au tour du fort de Loncin de tomber, il explose après qu'un obus de la grosse Bertha ait touché une poudrière.
Le général Leman est capturé inconscient.
La résistance cesse le lendemain.
Elle aura causé 15.000 à 20.000 pertes chez les Belges (dont deux mille tués) contre 3.500 à 4.000 seulement chez les assaillants.
Cet écart est dû aux conditions désordonnées de la retraite belge et à la capture des 5.000 occupants des forts.
Les Liégeois portés aux nues
La résistance inattendue des Liégeois, dans cette première bataille de la Grande Guerre, a ravi leurs alliés français et britanniques et leur permet plus sûrement que jamais de se poser en défenseurs du Droit contre l'Allemagne qui a déclaré la guerre à la Russie et la France et n'a pas craint d'envahir un pays neutre.
Dès le 7 août 1914, la Légion d'Honneur est accordée à la ville de Liège et le président Poincaré viendra la lui remettre... un peu plus tard, en juillet 1919.
Se réjouissant de façon prématurée, la presse française salue l'exploit des Liégeois.
À Paris, la station de métro Berlin et la rue du même nom sont rebaptisées Liège !
Et pour ne rien oublier, les cafés viennois deviennent des cafés... liégeois ! Grands effets, petites conséquences...
Ruines du fort de Loncin, près de Liège, en 1914
Résister dans l'honneur
Le 17 août, le roi choisit de replier son armée de campagne sur la place forte d'Anvers, au grand dépit de l'état-major français qui eut préféré un repli vers Charleroi et la frontière française pour soutenir l'armée française.
De la mer du Nord aux Vosges s'engage la « bataille des frontières ».
Elle va déboucher sur une sévère défaite des Français et de leurs alliés belges et anglais.
Mais la rapidité de la mobilisation russe va mettre à plat le plan Schlieffen et enlever aux Allemands tout espoir d'une victoire rapide.
Une semaine d'Histoire du 3 Août 2015 au 9 Août 2015 avec Herodote.net
Le 2 août 1914, en prévision de la guerre européenne, l'Allemagne occupe le grand-duché de Luxembourg et somme la Belgique de laisser aussi passer ses troupes mais son ultimatum est rejeté par le gouvernement du roi Albert 1er.
Le lendemain, l'empereur Guillaume II déclare la guerre à la France et son chef d'état-major Ludwig von Moltke met aussitôt en application le plan Schlieffen.
Ce plan prescrit d'écraser la France avant que la Russie n'ait achevé de concentrer ses troupes à ses frontières, et pour cela d'envahir la Belgique au mépris des traités internationaux qui garantissent sa neutralité depuis 1831.
Une invasion mûrement réfléchie
À l'aube du 4 août 1914, sans perdre de temps, deux divisions d'active de 60.000 hommes franchissent la frontière germano-belge et se dirigent vers Liège, première place fortifiée de Belgique.
Cette première journée commence comme une promenade de santé.
Mais très vite, les Allemands découvrent des arbres, des charrettes et autres obstacles en travers de la route.
Ils comprennent que les Belges se préparent à leur résister.
Plusieurs civils et gendarmes sont abattus après de vaines sommations, des villages sont mis à sac.
À Bruxelles, à midi, devant les Chambres réunies, le roi Albert 1er prononce un discours historique : « (...) Si l’étranger viole notre territoire, il trouvera tous les Belges groupés autour de leur Souverain qui ne trahira jamais son serment constitutionnel. J’ai foi dans nos destinées. Un pays qui se défend s’impose au respect de tous et ne périt pas ».
Il choisit d'assumer le commandement de l'armée en vertu de l'article 68 de la Constitution en imposant à son état-major de résister dans l'honneur.
Liège sous le feu
À cheval sur la Meuse, la ville de Liège est ceinturée depuis la fin du siècle précédent par douze forts, à une dizaine de kilomètres du centre, qui surveillent les voies de communication vers Bruxelles et vers Charleroi et le sud.
Au total, la place est défendue par 40.000 hommes sous les ordres du lieutenant-général Gérard Leman (63 ans).
Lieutenant-général comte Gérard Mathieu Joseph Georges Leman (8 janvier 1851, Liège - 17 octobre 1920, Liège)
Dans la nuit du 5 au 6 août, sous un fort orage, les six brigades allemandes se lancent à l'attaque de la ville en s'infiltrant entre les forts.
Au terme de combats meurtriers, l'une des brigades atteint le centre de la ville, elle est bientôt rejointe par les autres, mais les forts continuent de tenir bon.
Le général Karl von Bülow, qui commande la 2e armée allemande, envoie alors vers Liège un détachement d'infanterie doté d'une centaine de canons lourds dont deux « grosses Bertha », des obusiers de 42 cm qui font pour la première fois leur apparition.
L'un après l'autre, les forts cessent le combat, le 15 août, c'est au tour du fort de Loncin de tomber, il explose après qu'un obus de la grosse Bertha ait touché une poudrière.
Le général Leman est capturé inconscient.
La résistance cesse le lendemain.
Elle aura causé 15.000 à 20.000 pertes chez les Belges (dont deux mille tués) contre 3.500 à 4.000 seulement chez les assaillants.
Cet écart est dû aux conditions désordonnées de la retraite belge et à la capture des 5.000 occupants des forts.
Les Liégeois portés aux nues
La résistance inattendue des Liégeois, dans cette première bataille de la Grande Guerre, a ravi leurs alliés français et britanniques et leur permet plus sûrement que jamais de se poser en défenseurs du Droit contre l'Allemagne qui a déclaré la guerre à la Russie et la France et n'a pas craint d'envahir un pays neutre.
Dès le 7 août 1914, la Légion d'Honneur est accordée à la ville de Liège et le président Poincaré viendra la lui remettre... un peu plus tard, en juillet 1919.
Se réjouissant de façon prématurée, la presse française salue l'exploit des Liégeois.
À Paris, la station de métro Berlin et la rue du même nom sont rebaptisées Liège !
Et pour ne rien oublier, les cafés viennois deviennent des cafés... liégeois ! Grands effets, petites conséquences...
Ruines du fort de Loncin, près de Liège, en 1914
Résister dans l'honneur
Le 17 août, le roi choisit de replier son armée de campagne sur la place forte d'Anvers, au grand dépit de l'état-major français qui eut préféré un repli vers Charleroi et la frontière française pour soutenir l'armée française.
De la mer du Nord aux Vosges s'engage la « bataille des frontières ».
Elle va déboucher sur une sévère défaite des Français et de leurs alliés belges et anglais.
Mais la rapidité de la mobilisation russe va mettre à plat le plan Schlieffen et enlever aux Allemands tout espoir d'une victoire rapide.
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À mon très grand ami Patrice († 58).
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Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
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