25 juillet 1593 : Henri IV abjure le protestantisme à Saint-Denis.
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25 juillet 1593 : Henri IV abjure le protestantisme à Saint-Denis.
25 juillet 1593 : Henri IV abjure le protestantisme à Saint-Denis.
Le 25 juillet 1593, dans le désir de mettre fin aux guerres de religion et de réconcilier les Français, Henri IV abjure la foi protestante et demande à devenir catholique. Ce sixième et dernier changement de religion du roi de France est le résultat de négociations.
Alban Dignat.
«Paris vaut bien une messe».
Héritier légitime de la couronne suite à la mort sans héritier de son cousin Henri III de Valois, le nouveau roi a dû combattre les ligueurs catholiques, supérieurs en nombre, qui ne supportaient pas l'idée d'avoir un protestant sur le trône.
Un long siège devant Paris et une victoire éclatante à Ivry-sur-l'Eure sur l'armée catholique du duc de Mayenne ne font pas avancer ses affaires. Son ami Maximilien de Béthune, futur duc de Sully, par ailleurs protestant indéfectible, lui fait comprendre que le moment est venu pour lui de revenir à la foi catholique, au nom de la raison d'État.
L'Histoire résume le calcul par la formule, un tantinet cynique : «Paris vaut bien une messe». On la prête tantôt à Henri IV, tantôt à Sully, mais elle est plus vraisemblablement apocryphe...
Conversion.
Selon un cérémonial convenu, Henri IV se présente devant le portail de l'abbatiale de Saint-Denis, au nord de Paris. «Qui êtes-vous ?» lui demande monseigneur de Beaune, archevêque de Bourges, en grand apparat.
- Je suis le roi, répond Henri.
- Que demandez-vous ?
- À être reçu dans le giron de l'Église catholique, apostolique et romaine».
Là-dessus, le roi s'agenouille et jure de mourir dans la religion catholique. L'archevêque lui donne l'absolution et le roi baise son anneau.
Pardons.
Après sa conversion de raison, qui atténue les ressentiments des catholiques à son égard, le roi peut se faire sacrer à Chartres le 27 février 1594 (et non à Reims, la ville habituelle du sacre, encore aux mains des ligueurs). Il entre à Paris le mois suivant.
Mais la paix demeure précaire. Il faut encore rassurer les protestants et obtenir le pardon du pape...
Henri IV et les protestants :
Par l'édit de Saint-Germain du 15 novembre 1594, le roi renouvelle les garanties des précédents édits de pacification. Mais les huguenots ne s'en satisfont pas. Leurs représentants, réunis à Saumur, font part au représentant du roi, le protestant Duplessis-Mornay, de leur souhait d'un nouvel édit. Les négociations s'engagent...
Henri IV et le pape :
Dans le même temps, Henri IV délègue à Rome, auprès de Clément VII, deux prestigieux représentants de la France catholique : Jacques du Perron et l'abbé d'Ossat. Ils s'engagent au nom du roi à l'application en France des décisions du concile de Trente et au rétablissement de la religion catholique dans le royaume de Navarre, autrement dit le Béarn, la terre de Jeanne d'Albret, mère du roi.
Enfin, le 17 septembre 1595, le pape accorde son absolution au roi de France. Cette cérémonie solennelle se déroule au Vatican. Les deux représentants du roi, à genoux devant le souverain pontife, demandent pardon au nom de leur souverain.
Épilogue.
Les choses s'arrangent du côté catholique, avec la soumission du duc de Mayenne après sa défaite à Fontaine-Française, le 5 juin 1595, et l'absolution du pape.
Mais les protestants, plus inquiets que jamais, font traîner les négociations. Là-dessus, le 11 mars 1597, les Espagnols, anciens alliés de la Ligue catholique, s'emparent par surprise de la ville d'Amiens, qui avait refusé la protection des troupes royales.
Le roi assiège Amiens et prie les protestants de lui apporter leur concours. Ces derniers croient habiles de profiter de la situation pour poser leurs conditions. Le roi ne cède rien. Ayant repris Amiens le 25 septembre 1597, il menace de reprendre la guerre contre ses anciens coreligionnaires. Ces derniers s'inclinent...
L'Édit de Nantes du 30 avril 1598 consacre la paix religieuse en faisant une place aux protestants. Avec la paix de Vervins, le 2 mai de la même année, les Espagnols quittent le pays. La France peut enfin se remettre sur pied et réparer ses plaies.
Une semaine d'Histoire du 25 Juillet 2011 au 31 Juillet 2011 avec Herodote.net
Le 25 juillet 1593, dans le désir de mettre fin aux guerres de religion et de réconcilier les Français, Henri IV abjure la foi protestante et demande à devenir catholique. Ce sixième et dernier changement de religion du roi de France est le résultat de négociations.
Alban Dignat.
«Paris vaut bien une messe».
Héritier légitime de la couronne suite à la mort sans héritier de son cousin Henri III de Valois, le nouveau roi a dû combattre les ligueurs catholiques, supérieurs en nombre, qui ne supportaient pas l'idée d'avoir un protestant sur le trône.
Un long siège devant Paris et une victoire éclatante à Ivry-sur-l'Eure sur l'armée catholique du duc de Mayenne ne font pas avancer ses affaires. Son ami Maximilien de Béthune, futur duc de Sully, par ailleurs protestant indéfectible, lui fait comprendre que le moment est venu pour lui de revenir à la foi catholique, au nom de la raison d'État.
L'Histoire résume le calcul par la formule, un tantinet cynique : «Paris vaut bien une messe». On la prête tantôt à Henri IV, tantôt à Sully, mais elle est plus vraisemblablement apocryphe...
Conversion.
Selon un cérémonial convenu, Henri IV se présente devant le portail de l'abbatiale de Saint-Denis, au nord de Paris. «Qui êtes-vous ?» lui demande monseigneur de Beaune, archevêque de Bourges, en grand apparat.
- Je suis le roi, répond Henri.
- Que demandez-vous ?
- À être reçu dans le giron de l'Église catholique, apostolique et romaine».
Là-dessus, le roi s'agenouille et jure de mourir dans la religion catholique. L'archevêque lui donne l'absolution et le roi baise son anneau.
Pardons.
Après sa conversion de raison, qui atténue les ressentiments des catholiques à son égard, le roi peut se faire sacrer à Chartres le 27 février 1594 (et non à Reims, la ville habituelle du sacre, encore aux mains des ligueurs). Il entre à Paris le mois suivant.
Mais la paix demeure précaire. Il faut encore rassurer les protestants et obtenir le pardon du pape...
Henri IV et les protestants :
Par l'édit de Saint-Germain du 15 novembre 1594, le roi renouvelle les garanties des précédents édits de pacification. Mais les huguenots ne s'en satisfont pas. Leurs représentants, réunis à Saumur, font part au représentant du roi, le protestant Duplessis-Mornay, de leur souhait d'un nouvel édit. Les négociations s'engagent...
Henri IV et le pape :
Dans le même temps, Henri IV délègue à Rome, auprès de Clément VII, deux prestigieux représentants de la France catholique : Jacques du Perron et l'abbé d'Ossat. Ils s'engagent au nom du roi à l'application en France des décisions du concile de Trente et au rétablissement de la religion catholique dans le royaume de Navarre, autrement dit le Béarn, la terre de Jeanne d'Albret, mère du roi.
Enfin, le 17 septembre 1595, le pape accorde son absolution au roi de France. Cette cérémonie solennelle se déroule au Vatican. Les deux représentants du roi, à genoux devant le souverain pontife, demandent pardon au nom de leur souverain.
Épilogue.
Les choses s'arrangent du côté catholique, avec la soumission du duc de Mayenne après sa défaite à Fontaine-Française, le 5 juin 1595, et l'absolution du pape.
Mais les protestants, plus inquiets que jamais, font traîner les négociations. Là-dessus, le 11 mars 1597, les Espagnols, anciens alliés de la Ligue catholique, s'emparent par surprise de la ville d'Amiens, qui avait refusé la protection des troupes royales.
Le roi assiège Amiens et prie les protestants de lui apporter leur concours. Ces derniers croient habiles de profiter de la situation pour poser leurs conditions. Le roi ne cède rien. Ayant repris Amiens le 25 septembre 1597, il menace de reprendre la guerre contre ses anciens coreligionnaires. Ces derniers s'inclinent...
L'Édit de Nantes du 30 avril 1598 consacre la paix religieuse en faisant une place aux protestants. Avec la paix de Vervins, le 2 mai de la même année, les Espagnols quittent le pays. La France peut enfin se remettre sur pied et réparer ses plaies.
Une semaine d'Histoire du 25 Juillet 2011 au 31 Juillet 2011 avec Herodote.net
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