1° Septembre 1939 : La Wehrmacht envahit la Pologne.
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1° Septembre 1939 : La Wehrmacht envahit la Pologne.
1er septembre 1939 : La Wehrmacht envahit la Pologne.
L'armée allemande franchit la frontière polonaise le 1er septembre 1939 sur ordre de Hitler. Pour l'opinion mondiale, il ne fait guère de doute que cette agression sans déclaration de guerre préalable marque le début de la Seconde Guerre mondiale.
André Larané.
La montée des tensions.
Bien que gouvernés par des colonels proches de l'extrême-droite, les Polonais s'inquiètent de la menace allemande après l'occupation de Prague par la Wehrmacht, le 15 mars 1939.
Fort de ses premiers succès sur la scène internationale, Hitler ne tarde pas à revendiquer Dantzig (Gdansk en polonais), port polonais sur la mer Baltique qui coupe en deux le territoire du IIIe Reich et isole la Prusse orientale du reste de l'Allemagne. Ce «corridor de Dantzig» est un non-sens issu du traité de Versailles de 1919 qui était fatalement appelé à devenir une pomme de discorde entre les deux pays.
Dès le 31 mars, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain proclame son soutien à la Pologne. De son côté, le chef d'état-major français Maurice Gamelin rassure ses homologues polonais sur la détermination de la France à les aider de tout son poids... Pour Londres comme pour Paris, il n'est plus question de reculer face à Hitler comme à Munich à propos de la question sudète.
La «guerre éclair».
Coupant court aux négociations sur le «corridor de Dantzig», le Führer prend prétexte d'une prétendue attaque polonaise survenue dans la nuit sur la frontière orientale de l'Allemagne pour attaquer son voisin sans s'embarrasser d'une déclaration de guerre. En fait d'attaque, il s'agit d'une macabre machination montée par l'armée allemande avec des cadavres de détenus revêtus d'uniformes polonais.
L'Angleterre se résigne à déclarer la guerre à l'Allemagne le 3 septembre après avoir jusqu'au dernier moment espéré une paix de compromis. La France agit de même cinq heures après et lance une dérisoire offensive sur quelques kilomètres en Sarre. Mais pendant les mois qui suivent, les deux alliés restent l'arme au pied, derrière la ligne Maginot, un ensemble de fortifications qui protègent la France sur sa frontière avec l'Allemagne. C'est la «drôle de guerre»...
Pendant ce temps, les bombardiers allemands clouent au sol l'aviation polonaise et détruisent les infrastructures, ponts, casernes et gares, entravant ainsi la mobilisation de l'armée polonaise, réputée être la cinquième d'Europe. La moitié de ses 42 divisions sont empêchées d'atteindre le front !
Présumant de ses forces, le maréchal Rydz-Smigly, inspecteur général de l'armée polonaise, concentre ses troupes à l'entrée du corridor de Dantzig en vue d'une marche sur Berlin ! Il escompte qu'à la frontière nord et sud, les marais et les crêtes suffiront à arrêter les troupes allemandes.
Or, c'est précisément à ces endroits-là que la Wehrmacht va porter ses efforts en s'appuyant sur ses divisions blindées, les fameuses Panzerdivisionen. Par une percée au nord à partir de la Prusse orientale et au sud à partir de la Slovaquie et de la Silésie, elle prend l'armée polonaise en tenaille.
Elle enfonce le front par des attaques combinées des chars et de l'aviation, celle-ci procédant à des attaques en piqué avec ses stukas au sinistre sifflement. Cette «guerre éclair» d'un nouveau style stupéfie les stratèges européens mais ceux-ci négligeront d'en tirer les leçons et ils seront tout autant surpris quelques mois plus tard, quand Hitler emploiera la même stratégie dans son offensive contre la France, la Hollande et la Belgique !
Le coup de grâce.
Dès le 14 septembre, la IIIe armée allemande de von Küchler, venue du nord, rejoint à l'est de Varsovie la Xe armée de von Reichenau venue de Silésie. La capitale polonaise est dès lors assiégée. Le sort de la guerre est joué.
Trois jours plus tard, l'Armée rouge de Staline s'invite au festin sans s'embarrasser non plus d'une déclaration de guerre. Elle pénètre en Pologne orientale en vertu du pacte de non-agression conclu avec Hitler le 24 août précédent et qui prévoit un partage du malheureux pays. Le gouvernement polonais se réfugie en Roumanie et Varsovie capitule le 27 septembre après une courte mais héroïque résistance.
La Pologne est le même jour partagée entre les deux larrons conformément à leur accord secret. Tandis que l'ouest revient à l'Allemagne, l'Union soviétique annexe la partie orientale et reporte sa frontière sur la «ligne Curzon», du nom de lord Curzon, secrétaire du Foreign Office britannique qui, en 1919, dans la foulée du traité de Versailles, avait dessiné les frontières de la Pologne reconstituée. Les Polonais, victorieux de la Russie bolchévique en 1920, avaient imprudemment reporté à l'est leur frontière. Staline rétablit donc en 1939 la ligne Curzon et c'est toujours celle-ci qui marque la limite orientale de la Pologne.
La guerre devient générale.
Dans la foulée de leur victoire sur la Pologne, Hitler attaque le Danemark et la Norvège et Staline la Finlande. En dépit d'une résistance héroïque, cette dernière doit finalement se soumettre comme les autres pays et signer un armistice le 12 mars 1940. Déçus par la Finlande, les Français et les Anglais le sont aussi par la Norvège. Dans ce pays, leur corps expéditionnaire doit en mars 1940 se replier en catastrophe et laisser aux nazis le contrôle du pays ainsi que l'accès aux très riches mines de fer de Suède.
Ces premiers échecs causent la chute des deux chefs de gouvernement temporisateurs, qui furent aussi les signataires des accords de Munich. Le Français Édouard Daladier est remplacé par Paul Reynaud le 21 mars. Une semaine plus tard, celui-ci signe avec le Premier ministre britannique Neville Chamberlain un engagement mutuel à ne pas conclure d'armistice ou de traité de paix séparé.
Le 10 mai 1940, le Führer met fin à la «drôle de guerre» sur le front occidental en envahissant la Belgique. Le même jour, en soirée, Winston Churchill succède à Chamberlain au 10, Downing Street avec la ferme volonté de résister au nazisme et de le vaincre...
Une semaine d'Histoire du 29 Août 2011 au 4 Septembre 2011 avec Herodote.net
L'armée allemande franchit la frontière polonaise le 1er septembre 1939 sur ordre de Hitler. Pour l'opinion mondiale, il ne fait guère de doute que cette agression sans déclaration de guerre préalable marque le début de la Seconde Guerre mondiale.
André Larané.
La montée des tensions.
Bien que gouvernés par des colonels proches de l'extrême-droite, les Polonais s'inquiètent de la menace allemande après l'occupation de Prague par la Wehrmacht, le 15 mars 1939.
Fort de ses premiers succès sur la scène internationale, Hitler ne tarde pas à revendiquer Dantzig (Gdansk en polonais), port polonais sur la mer Baltique qui coupe en deux le territoire du IIIe Reich et isole la Prusse orientale du reste de l'Allemagne. Ce «corridor de Dantzig» est un non-sens issu du traité de Versailles de 1919 qui était fatalement appelé à devenir une pomme de discorde entre les deux pays.
Dès le 31 mars, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain proclame son soutien à la Pologne. De son côté, le chef d'état-major français Maurice Gamelin rassure ses homologues polonais sur la détermination de la France à les aider de tout son poids... Pour Londres comme pour Paris, il n'est plus question de reculer face à Hitler comme à Munich à propos de la question sudète.
La «guerre éclair».
Coupant court aux négociations sur le «corridor de Dantzig», le Führer prend prétexte d'une prétendue attaque polonaise survenue dans la nuit sur la frontière orientale de l'Allemagne pour attaquer son voisin sans s'embarrasser d'une déclaration de guerre. En fait d'attaque, il s'agit d'une macabre machination montée par l'armée allemande avec des cadavres de détenus revêtus d'uniformes polonais.
L'Angleterre se résigne à déclarer la guerre à l'Allemagne le 3 septembre après avoir jusqu'au dernier moment espéré une paix de compromis. La France agit de même cinq heures après et lance une dérisoire offensive sur quelques kilomètres en Sarre. Mais pendant les mois qui suivent, les deux alliés restent l'arme au pied, derrière la ligne Maginot, un ensemble de fortifications qui protègent la France sur sa frontière avec l'Allemagne. C'est la «drôle de guerre»...
Pendant ce temps, les bombardiers allemands clouent au sol l'aviation polonaise et détruisent les infrastructures, ponts, casernes et gares, entravant ainsi la mobilisation de l'armée polonaise, réputée être la cinquième d'Europe. La moitié de ses 42 divisions sont empêchées d'atteindre le front !
Présumant de ses forces, le maréchal Rydz-Smigly, inspecteur général de l'armée polonaise, concentre ses troupes à l'entrée du corridor de Dantzig en vue d'une marche sur Berlin ! Il escompte qu'à la frontière nord et sud, les marais et les crêtes suffiront à arrêter les troupes allemandes.
Or, c'est précisément à ces endroits-là que la Wehrmacht va porter ses efforts en s'appuyant sur ses divisions blindées, les fameuses Panzerdivisionen. Par une percée au nord à partir de la Prusse orientale et au sud à partir de la Slovaquie et de la Silésie, elle prend l'armée polonaise en tenaille.
Elle enfonce le front par des attaques combinées des chars et de l'aviation, celle-ci procédant à des attaques en piqué avec ses stukas au sinistre sifflement. Cette «guerre éclair» d'un nouveau style stupéfie les stratèges européens mais ceux-ci négligeront d'en tirer les leçons et ils seront tout autant surpris quelques mois plus tard, quand Hitler emploiera la même stratégie dans son offensive contre la France, la Hollande et la Belgique !
Le coup de grâce.
Dès le 14 septembre, la IIIe armée allemande de von Küchler, venue du nord, rejoint à l'est de Varsovie la Xe armée de von Reichenau venue de Silésie. La capitale polonaise est dès lors assiégée. Le sort de la guerre est joué.
Trois jours plus tard, l'Armée rouge de Staline s'invite au festin sans s'embarrasser non plus d'une déclaration de guerre. Elle pénètre en Pologne orientale en vertu du pacte de non-agression conclu avec Hitler le 24 août précédent et qui prévoit un partage du malheureux pays. Le gouvernement polonais se réfugie en Roumanie et Varsovie capitule le 27 septembre après une courte mais héroïque résistance.
La Pologne est le même jour partagée entre les deux larrons conformément à leur accord secret. Tandis que l'ouest revient à l'Allemagne, l'Union soviétique annexe la partie orientale et reporte sa frontière sur la «ligne Curzon», du nom de lord Curzon, secrétaire du Foreign Office britannique qui, en 1919, dans la foulée du traité de Versailles, avait dessiné les frontières de la Pologne reconstituée. Les Polonais, victorieux de la Russie bolchévique en 1920, avaient imprudemment reporté à l'est leur frontière. Staline rétablit donc en 1939 la ligne Curzon et c'est toujours celle-ci qui marque la limite orientale de la Pologne.
La guerre devient générale.
Dans la foulée de leur victoire sur la Pologne, Hitler attaque le Danemark et la Norvège et Staline la Finlande. En dépit d'une résistance héroïque, cette dernière doit finalement se soumettre comme les autres pays et signer un armistice le 12 mars 1940. Déçus par la Finlande, les Français et les Anglais le sont aussi par la Norvège. Dans ce pays, leur corps expéditionnaire doit en mars 1940 se replier en catastrophe et laisser aux nazis le contrôle du pays ainsi que l'accès aux très riches mines de fer de Suède.
Ces premiers échecs causent la chute des deux chefs de gouvernement temporisateurs, qui furent aussi les signataires des accords de Munich. Le Français Édouard Daladier est remplacé par Paul Reynaud le 21 mars. Une semaine plus tard, celui-ci signe avec le Premier ministre britannique Neville Chamberlain un engagement mutuel à ne pas conclure d'armistice ou de traité de paix séparé.
Le 10 mai 1940, le Führer met fin à la «drôle de guerre» sur le front occidental en envahissant la Belgique. Le même jour, en soirée, Winston Churchill succède à Chamberlain au 10, Downing Street avec la ferme volonté de résister au nazisme et de le vaincre...
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Dernière édition par Jacknap1948 le Mar 1 Sep 2015 - 8:44, édité 1 fois
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Re: 1° Septembre 1939 : La Wehrmacht envahit la Pologne.
[/color]Jacknap1948 a écrit:1° septembre 1939 : La Wehrmacht envahit la Pologne.
L'armée allemande franchit la frontière polonaise le 1er septembre 1939 sur ordre de Hitler.
Pour l'opinion mondiale, il ne fait guère de doute que cette agression sans déclaration de guerre préalable marque le début de la Seconde Guerre mondiale.
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La montée des tensions.
Bien que gouvernés par des colonels proches de l'extrême-droite, les Polonais s'inquiètent de la menace allemande après l'occupation de Prague par la Wehrmacht, le 15 mars 1939.
Fort de ses premiers succès sur la scène internationale, Hitler ne tarde pas à revendiquer Dantzig (Gdansk en polonais), port polonais sur la mer Baltique qui coupe en deux le territoire du IIIe Reich et isole la Prusse orientale du reste de l'Allemagne.
Ce «corridor de Dantzig» est un non-sens issu du traité de Versailles de 1919 qui était fatalement appelé à devenir une pomme de discorde entre les deux pays.
Dès le 31 mars, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain proclame son soutien à la Pologne.
De son côté, le chef d'état-major français Maurice Gamelin rassure ses homologues polonais sur la détermination de la France à les aider de tout son poids...
Pour Londres comme pour Paris, il n'est plus question de reculer face à Hitler comme à Munich à propos de la question sudète.
La «guerre éclair».
Coupant court aux négociations sur le «corridor de Dantzig», le Führer prend prétexte d'une prétendue attaque polonaise survenue dans la nuit sur la frontière orientale de l'Allemagne pour attaquer son voisin sans s'embarrasser d'une déclaration de guerre.
En fait d'attaque, il s'agit d'une macabre machination montée par l'armée allemande avec des cadavres de détenus revêtus d'uniformes polonais.
L'Angleterre se résigne à déclarer la guerre à l'Allemagne le 3 septembre après avoir jusqu'au dernier moment espéré une paix de compromis.
La France agit de même cinq heures après et lance une dérisoire offensive sur quelques kilomètres en Sarre.
Mais pendant les mois qui suivent, les deux alliés restent l'arme au pied, derrière la ligne Maginot, un ensemble de fortifications qui protègent la France sur sa frontière avec l'Allemagne. C'est la «drôle de guerre»...
Pendant ce temps, les bombardiers allemands clouent au sol l'aviation polonaise et détruisent les infrastructures, ponts, casernes et gares, entravant ainsi la mobilisation de l'armée polonaise, réputée être la cinquième d'Europe.
La moitié de ses 42 divisions sont empêchées d'atteindre le front !
Présumant de ses forces, le maréchal Rydz-Smigly, inspecteur général de l'armée polonaise, concentre ses troupes à l'entrée du corridor de Dantzig en vue d'une marche sur Berlin !
Il escompte qu'à la frontière nord et sud, les marais et les crêtes suffiront à arrêter les troupes allemandes.
Or, c'est précisément à ces endroits-là que la Wehrmacht va porter ses efforts en s'appuyant sur ses divisions blindées, les fameuses Panzerdivisionen.
Par une percée au nord à partir de la Prusse orientale et au sud à partir de la Slovaquie et de la Silésie, elle prend l'armée polonaise en tenaille.
Elle enfonce le front par des attaques combinées des chars et de l'aviation, celle-ci procédant à des attaques en piqué avec ses stukas au sinistre sifflement.
Cette «guerre éclair» d'un nouveau style stupéfie les stratèges européens mais ceux-ci négligeront d'en tirer les leçons et ils seront tout autant surpris quelques mois plus tard, quand Hitler emploiera la même stratégie dans son offensive contre la France, la Hollande et la Belgique !
Le coup de grâce.
Dès le 14 septembre, la IIIe armée allemande de von Küchler, venue du nord, rejoint à l'est de Varsovie la Xe armée de von Reichenau venue de Silésie.
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Elle pénètre en Pologne orientale en vertu du pacte de non-agression conclu avec Hitler le 24 août précédent et qui prévoit un partage du malheureux pays.
Le gouvernement polonais se réfugie en Roumanie et Varsovie capitule le 27 septembre après une courte mais héroïque résistance.
La Pologne est le même jour partagée entre les deux larrons conformément à leur accord secret.
Tandis que l'ouest revient à l'Allemagne, l'Union soviétique annexe la partie orientale et reporte sa frontière sur la «ligne Curzon», du nom de lord Curzon, secrétaire du Foreign Office britannique qui, en 1919, dans la foulée du traité de Versailles, avait dessiné les frontières de la Pologne reconstituée.
Les Polonais, victorieux de la Russie bolchévique en 1920, avaient imprudemment reporté à l'est leur frontière. Staline rétablit donc en 1939 la ligne Curzon et c'est toujours celle-ci qui marque la limite orientale de la Pologne.
La guerre devient générale.
Dans la foulée de leur victoire sur la Pologne, Hitler attaque le Danemark et la Norvège et Staline la Finlande.
En dépit d'une résistance héroïque, cette dernière doit finalement se soumettre comme les autres pays et signer un armistice le 12 mars 1940.
Déçus par la Finlande, les Français et les Anglais le sont aussi par la Norvège.
Dans ce pays, leur corps expéditionnaire doit en mars 1940 se replier en catastrophe et laisser aux nazis le contrôle du pays ainsi que l'accès aux très riches mines de fer de Suède.
Ces premiers échecs causent la chute des deux chefs de gouvernement temporisateurs, qui furent aussi les signataires des accords de Munich.
Le Français Édouard Daladier est remplacé par Paul Reynaud le 21 mars.
Une semaine plus tard, celui-ci signe avec le Premier ministre britannique Neville Chamberlain un engagement mutuel à ne pas conclure d'armistice ou de traité de paix séparé.
Le 10 mai 1940, le Führer met fin à la «drôle de guerre» sur le front occidental en envahissant la Belgique.
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Re: 1° Septembre 1939 : La Wehrmacht envahit la Pologne.
Merci Jacques pour cet article et ce rappel.
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Re: 1° Septembre 1939 : La Wehrmacht envahit la Pologne.
Salut Pascal.paszim a écrit:Merci Jacques pour cet article et ce rappel.
Merci de ta visite fidèle.
À plus tard.
Jacques.
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1° Septembre 1939 : La Wehrmacht envahit la Pologne.
[/color]Jacknap1948 a écrit:1° septembre 1939 : La Wehrmacht envahit la Pologne.
L'armée allemande franchit la frontière polonaise le 1er septembre 1939 sur ordre de Hitler.
Pour l'opinion mondiale, il ne fait guère de doute que cette agression sans déclaration de guerre préalable marque le début de la Seconde Guerre mondiale.
André Larané.
La montée des tensions.
Bien que gouvernés par des colonels proches de l'extrême-droite, les Polonais s'inquiètent de la menace allemande après l'occupation de Prague par la Wehrmacht, le 15 mars 1939.
Fort de ses premiers succès sur la scène internationale, Hitler ne tarde pas à revendiquer Dantzig (Gdansk en polonais), port polonais sur la mer Baltique qui coupe en deux le territoire du IIIe Reich et isole la Prusse orientale du reste de l'Allemagne.
Ce «corridor de Dantzig» est un non-sens issu du traité de Versailles de 1919 qui était fatalement appelé à devenir une pomme de discorde entre les deux pays.
Dès le 31 mars, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain proclame son soutien à la Pologne.
De son côté, le chef d'état-major français Maurice Gamelin rassure ses homologues polonais sur la détermination de la France à les aider de tout son poids...
Pour Londres comme pour Paris, il n'est plus question de reculer face à Hitler comme à Munich à propos de la question sudète.
La «guerre éclair».
Coupant court aux négociations sur le «corridor de Dantzig», le Führer prend prétexte d'une prétendue attaque polonaise survenue dans la nuit sur la frontière orientale de l'Allemagne pour attaquer son voisin sans s'embarrasser d'une déclaration de guerre.
En fait d'attaque, il s'agit d'une macabre machination montée par l'armée allemande avec des cadavres de détenus revêtus d'uniformes polonais.
L'Angleterre se résigne à déclarer la guerre à l'Allemagne le 3 septembre après avoir jusqu'au dernier moment espéré une paix de compromis.
La France agit de même cinq heures après et lance une dérisoire offensive sur quelques kilomètres en Sarre.
Mais pendant les mois qui suivent, les deux alliés restent l'arme au pied, derrière la ligne Maginot, un ensemble de fortifications qui protègent la France sur sa frontière avec l'Allemagne. C'est la «drôle de guerre»...
Pendant ce temps, les bombardiers allemands clouent au sol l'aviation polonaise et détruisent les infrastructures, ponts, casernes et gares, entravant ainsi la mobilisation de l'armée polonaise, réputée être la cinquième d'Europe.
La moitié de ses 42 divisions sont empêchées d'atteindre le front !
Présumant de ses forces, le maréchal Rydz-Smigly, inspecteur général de l'armée polonaise, concentre ses troupes à l'entrée du corridor de Dantzig en vue d'une marche sur Berlin !
Il escompte qu'à la frontière nord et sud, les marais et les crêtes suffiront à arrêter les troupes allemandes.
Or, c'est précisément à ces endroits-là que la Wehrmacht va porter ses efforts en s'appuyant sur ses divisions blindées, les fameuses Panzerdivisionen.
Par une percée au nord à partir de la Prusse orientale et au sud à partir de la Slovaquie et de la Silésie, elle prend l'armée polonaise en tenaille.
Elle enfonce le front par des attaques combinées des chars et de l'aviation, celle-ci procédant à des attaques en piqué avec ses stukas au sinistre sifflement.
Cette «guerre éclair» d'un nouveau style stupéfie les stratèges européens mais ceux-ci négligeront d'en tirer les leçons et ils seront tout autant surpris quelques mois plus tard, quand Hitler emploiera la même stratégie dans son offensive contre la France, la Hollande et la Belgique !
Le coup de grâce.
Dès le 14 septembre, la IIIe armée allemande de von Küchler, venue du nord, rejoint à l'est de Varsovie la Xe armée de von Reichenau venue de Silésie.
La capitale polonaise est dès lors assiégée. Le sort de la guerre est joué.
Trois jours plus tard, l'Armée rouge de Staline s'invite au festin sans s'embarrasser non plus d'une déclaration de guerre.
Elle pénètre en Pologne orientale en vertu du pacte de non-agression conclu avec Hitler le 24 août précédent et qui prévoit un partage du malheureux pays.
Le gouvernement polonais se réfugie en Roumanie et Varsovie capitule le 27 septembre après une courte mais héroïque résistance.
La Pologne est le même jour partagée entre les deux larrons conformément à leur accord secret.
Tandis que l'ouest revient à l'Allemagne, l'Union soviétique annexe la partie orientale et reporte sa frontière sur la «ligne Curzon», du nom de lord Curzon, secrétaire du Foreign Office britannique qui, en 1919, dans la foulée du traité de Versailles, avait dessiné les frontières de la Pologne reconstituée.
Les Polonais, victorieux de la Russie bolchévique en 1920, avaient imprudemment reporté à l'est leur frontière. Staline rétablit donc en 1939 la ligne Curzon et c'est toujours celle-ci qui marque la limite orientale de la Pologne.
La guerre devient générale.
Dans la foulée de leur victoire sur la Pologne, Hitler attaque le Danemark et la Norvège et Staline la Finlande.
En dépit d'une résistance héroïque, cette dernière doit finalement se soumettre comme les autres pays et signer un armistice le 12 mars 1940.
Déçus par la Finlande, les Français et les Anglais le sont aussi par la Norvège.
Dans ce pays, leur corps expéditionnaire doit en mars 1940 se replier en catastrophe et laisser aux nazis le contrôle du pays ainsi que l'accès aux très riches mines de fer de Suède.
Ces premiers échecs causent la chute des deux chefs de gouvernement temporisateurs, qui furent aussi les signataires des accords de Munich.
Le Français Édouard Daladier est remplacé par Paul Reynaud le 21 mars.
Une semaine plus tard, celui-ci signe avec le Premier ministre britannique Neville Chamberlain un engagement mutuel à ne pas conclure d'armistice ou de traité de paix séparé.
Le 10 mai 1940, le Führer met fin à la «drôle de guerre» sur le front occidental en envahissant la Belgique.
Le même jour, en soirée, Winston Churchill succède à Chamberlain au 10, Downing Street avec la ferme volonté de résister au nazisme et de le vaincre...
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