2 septembre 1870 : Napoléon III est fait prisonnier à Sedan.
2 participants
GermanKits :: L'Histoire jour après jour, Grandes batailles de blindés, Faits d'armes, Guerre après 1945. :: L'Histoire jour après jour, avant 1914 et après 1945. :: Ça c'est passé un jour de Septembre (avant 1914 et après 1945).
Page 1 sur 1
2 septembre 1870 : Napoléon III est fait prisonnier à Sedan.
2 septembre 1870 : Napoléon III est fait prisonnier à Sedan.
Le 2 septembre 1870, les Prussiens reçoivent la capitulation d'une armée française enfermée à Sedan, dans les Ardennes. Ils font 83.000 prisonniers y compris l'empereur des Français. Napoléon III envoie un simple télégramme à l'impératrice Eugénie : «L'armée est vaincue et captive, moi-même suis prisonnier».
C'est la quatrième fois dans l'Histoire de France qu'un souverain est capturé sur un champ de bataille. Ce désastre signe l'échec de la guerre engagée à la légère par les Français six semaines plus tôt.
Joseph Savès.
Une guerre mal engagée.
Napoléon III a déclaré la guerre à la Confédération d'Allemagne du Nord le 19 juillet 1870 d'une façon pour le moins maladroite et précipitée, sans prendre la peine de s'assurer le soutien des grands États européens ni de vérifier les dispositions de l'armée.
La France n'est en mesure de mobiliser que 265.000 hommes, sur un front de 250 kilomètres, de Thionville à Bâle. De leur côté, la Prusse et ses alliés d'Allemagne du Sud en alignent immédiatement 600.000 grâce à une organisation bien rodée et à un réseau ferroviaire très dense.
Les armées françaises sont très vite bousculées par la coalition allemande. Les Français subissent plusieurs défaites non dépourvues de panache comme à Wissembourg, le 4 août 1870, et surtout à Froeschwiller-Woerth, le 6 août. Ce jour-là, à deux reprises, près du village de Reichshoffen, les cuirassiers à cheval chargent sabre au clair dans les houblonnières. Empêtrés dans les piquets et les fils, hommes et chevaux se font absurdement massacrer.
À la suite de ces défaites, qui entraînent l'évacuation de l'Alsace et de la Lorraine, le commandement en chef passe au maréchal Bazaine. Brave mais indécis, celui-ci tente de replier ses armées de l'Est sur Verdun mais se voit barrer la route par l'ennemi. Plutôt que de forcer le passage, il se laisse enfermer dans la place forte de Metz.
Le piège de Sedan.
Un mois après la déclaration de guerre, il ne reste à la France que 130.000 hommes de la première armée, regroupés au camp de Châlons sous le commandement du maréchal de Mac-Mahon. L'empereur l'accompagne mais, très malade en raison d'un caillou dans la vessie et pouvant à peine circuler en voiture, il se garde de diriger les opérations.
L'armée manoeuvre en vue de secourir le maréchal Bazaine assiégé à Metz. Celui-ci, qui songe déjà à se rendre, reste étrangement inactif. C'est ainsi que Mac-Mahon est battu le 30 août à Beaumont et, faute de mieux, se replie sur la place forte de Sedan. Le 1er septembre au matin débute la bataille décisive. Blessé, le maréchal de Mac-Mahon laisse le commandement au général Ducrot et celui-ci au général Wimpffen, «le plus ancien dans le grade le plus élevé».
Écrasés par l'artillerie allemande, les Français sont impuissants à desserrer l'étau. L'empereur souffre le martyre et se désespère de laisser tant d'hommes aller à une mort inutile. Lui-même, malgré sa maladie, monte à cheval et va au-devant de la mitraille. Mais la mort se refuse à lui. Le lendemain, soucieux d'éviter un massacre inutile, il donne l'ordre de se rendre et se rend auprès de l'état-major allemand. Il est reçu dans une modeste maison non par le roi Guillaume 1er mais par le chancelier Bismarck.
L'acte de capitulation est signé au château de Bellevue, sur une hauteur à quelques kilomètres de Sedan. À Lyon, Marseille et Paris, sitôt connu le désastre, l'empereur est déchu et la République proclamée.
Le gouvernement provisoire poursuit la guerre cependant que les Prussiens se dirigent à marches forcées vers Paris. La capitale va subir un siège éprouvant jusqu'à l'armistice de janvier 1871.
De son côté, l'ex-empereur quittera sa prison de Wilhelmshösse, dans la Hesse, et rejoindra sa femme, l'ex-impératrice Eugénie, à Londres. C'est là qu'il mourra le 9 janvier 1873, en se faisant opérer de la maladie de la pierre. Son fils unique, le prince Eugène, sera tué en combattant les Zoulous d'Afrique du Sud au service de l'armée anglaise, en 1879. La mort tragique du Prince impérial laissera orphelins les derniers bonapartistes.
Une semaine d'Histoire du 29 Août 2011 au 4 Septembre 2011 avec Herodote.net
Le 2 septembre 1870, les Prussiens reçoivent la capitulation d'une armée française enfermée à Sedan, dans les Ardennes. Ils font 83.000 prisonniers y compris l'empereur des Français. Napoléon III envoie un simple télégramme à l'impératrice Eugénie : «L'armée est vaincue et captive, moi-même suis prisonnier».
C'est la quatrième fois dans l'Histoire de France qu'un souverain est capturé sur un champ de bataille. Ce désastre signe l'échec de la guerre engagée à la légère par les Français six semaines plus tôt.
Joseph Savès.
Une guerre mal engagée.
Napoléon III a déclaré la guerre à la Confédération d'Allemagne du Nord le 19 juillet 1870 d'une façon pour le moins maladroite et précipitée, sans prendre la peine de s'assurer le soutien des grands États européens ni de vérifier les dispositions de l'armée.
La France n'est en mesure de mobiliser que 265.000 hommes, sur un front de 250 kilomètres, de Thionville à Bâle. De leur côté, la Prusse et ses alliés d'Allemagne du Sud en alignent immédiatement 600.000 grâce à une organisation bien rodée et à un réseau ferroviaire très dense.
Les armées françaises sont très vite bousculées par la coalition allemande. Les Français subissent plusieurs défaites non dépourvues de panache comme à Wissembourg, le 4 août 1870, et surtout à Froeschwiller-Woerth, le 6 août. Ce jour-là, à deux reprises, près du village de Reichshoffen, les cuirassiers à cheval chargent sabre au clair dans les houblonnières. Empêtrés dans les piquets et les fils, hommes et chevaux se font absurdement massacrer.
À la suite de ces défaites, qui entraînent l'évacuation de l'Alsace et de la Lorraine, le commandement en chef passe au maréchal Bazaine. Brave mais indécis, celui-ci tente de replier ses armées de l'Est sur Verdun mais se voit barrer la route par l'ennemi. Plutôt que de forcer le passage, il se laisse enfermer dans la place forte de Metz.
Le piège de Sedan.
Un mois après la déclaration de guerre, il ne reste à la France que 130.000 hommes de la première armée, regroupés au camp de Châlons sous le commandement du maréchal de Mac-Mahon. L'empereur l'accompagne mais, très malade en raison d'un caillou dans la vessie et pouvant à peine circuler en voiture, il se garde de diriger les opérations.
L'armée manoeuvre en vue de secourir le maréchal Bazaine assiégé à Metz. Celui-ci, qui songe déjà à se rendre, reste étrangement inactif. C'est ainsi que Mac-Mahon est battu le 30 août à Beaumont et, faute de mieux, se replie sur la place forte de Sedan. Le 1er septembre au matin débute la bataille décisive. Blessé, le maréchal de Mac-Mahon laisse le commandement au général Ducrot et celui-ci au général Wimpffen, «le plus ancien dans le grade le plus élevé».
Écrasés par l'artillerie allemande, les Français sont impuissants à desserrer l'étau. L'empereur souffre le martyre et se désespère de laisser tant d'hommes aller à une mort inutile. Lui-même, malgré sa maladie, monte à cheval et va au-devant de la mitraille. Mais la mort se refuse à lui. Le lendemain, soucieux d'éviter un massacre inutile, il donne l'ordre de se rendre et se rend auprès de l'état-major allemand. Il est reçu dans une modeste maison non par le roi Guillaume 1er mais par le chancelier Bismarck.
L'acte de capitulation est signé au château de Bellevue, sur une hauteur à quelques kilomètres de Sedan. À Lyon, Marseille et Paris, sitôt connu le désastre, l'empereur est déchu et la République proclamée.
Le gouvernement provisoire poursuit la guerre cependant que les Prussiens se dirigent à marches forcées vers Paris. La capitale va subir un siège éprouvant jusqu'à l'armistice de janvier 1871.
De son côté, l'ex-empereur quittera sa prison de Wilhelmshösse, dans la Hesse, et rejoindra sa femme, l'ex-impératrice Eugénie, à Londres. C'est là qu'il mourra le 9 janvier 1873, en se faisant opérer de la maladie de la pierre. Son fils unique, le prince Eugène, sera tué en combattant les Zoulous d'Afrique du Sud au service de l'armée anglaise, en 1879. La mort tragique du Prince impérial laissera orphelins les derniers bonapartistes.
Une semaine d'Histoire du 29 Août 2011 au 4 Septembre 2011 avec Herodote.net
_________________
À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
Jacknap1948- Administrateur
- Messages : 16623
Date d'inscription : 28/03/2011
Age : 76
Localisation : 93 + 83 + 22
Humeur : Généralement bonne.
Re: 2 septembre 1870 : Napoléon III est fait prisonnier à Sedan.
Salut à tous.Jacknap1948 a écrit:2 septembre 1870 : Napoléon III est fait prisonnier à Sedan.
Le 2 septembre 1870, les Prussiens reçoivent la capitulation d'une armée française enfermée à Sedan, dans les Ardennes.
Ils font 83.000 prisonniers y compris l'empereur des Français.
Napoléon III envoie un simple télégramme à l'impératrice Eugénie : «L'armée est vaincue et captive, moi-même suis prisonnier».
C'est la quatrième fois dans l'Histoire de France qu'un souverain est capturé sur un champ de bataille.
Ce désastre signe l'échec de la guerre engagée à la légère par les Français six semaines plus tôt.
Joseph Savès.
Une guerre mal engagée
Napoléon III a déclaré la guerre à la Confédération d'Allemagne du Nord le 19 juillet 1870 d'une façon pour le moins maladroite et précipitée, sans prendre la peine de s'assurer le soutien des grands États européens ni de vérifier les dispositions de l'armée.
La France n'est en mesure de mobiliser que 265.000 hommes, sur un front de 250 kilomètres, de Thionville à Bâle.
De leur côté, la Prusse et ses alliés d'Allemagne du Sud en alignent immédiatement 600.000 grâce à une organisation bien rodée et à un réseau ferroviaire très dense.
Les armées françaises sont très vite bousculées par la coalition allemande.
Les Français subissent plusieurs défaites non dépourvues de panache comme à Wissembourg, le 4 août 1870, et surtout à Froeschwiller-Woerth, le 6 août.
Ce jour-là, à deux reprises, près du village de Reichshoffen, les cuirassiers à cheval chargent sabre au clair dans les houblonnières.
Empêtrés dans les piquets et les fils, hommes et chevaux se font absurdement massacrer.
À la suite de ces défaites, qui entraînent l'évacuation de l'Alsace et de la Lorraine, le commandement en chef passe au maréchal Bazaine.
Brave mais indécis, celui-ci tente de replier ses armées de l'Est sur Verdun mais se voit barrer la route par l'ennemi.
Plutôt que de forcer le passage, il se laisse enfermer dans la place forte de Metz.
Le piège de Sedan
Un mois après la déclaration de guerre, il ne reste à la France que 130.000 hommes de la première armée, regroupés au camp de Châlons sous le commandement du maréchal de Mac-Mahon.
L'empereur l'accompagne mais, très malade en raison d'un caillou dans la vessie et pouvant à peine circuler en voiture, il se garde de diriger les opérations.
L'armée manoeuvre en vue de secourir le maréchal Bazaine assiégé à Metz.
Celui-ci, qui songe déjà à se rendre, reste étrangement inactif.
C'est ainsi que Mac-Mahon est battu le 30 août à Beaumont et, faute de mieux, se replie sur la place forte de Sedan.
Le 1° septembre au matin débute la bataille décisive.
Blessé, le maréchal de Mac-Mahon laisse le commandement au général Ducrot et celui-ci au général Wimpffen, «le plus ancien dans le grade le plus élevé».
Écrasés par l'artillerie allemande, les Français sont impuissants à desserrer l'étau.
L'empereur souffre le martyre et se désespère de laisser tant d'hommes aller à une mort inutile.
Lui-même, malgré sa maladie, monte à cheval et va au-devant de la mitraille. Mais la mort se refuse à lui.
Le lendemain, soucieux d'éviter un massacre inutile, il donne l'ordre de se rendre et se rend auprès de l'état-major allemand.
Il est reçu dans une modeste maison non par le roi Guillaume 1er mais par le chancelier Bismarck.
L'acte de capitulation est signé au château de Bellevue, sur une hauteur à quelques kilomètres de Sedan.
À Lyon, Marseille et Paris, sitôt connu le désastre, l'empereur est déchu et la République proclamée.
Le gouvernement provisoire poursuit la guerre cependant que les Prussiens se dirigent à marches forcées vers Paris.
La capitale va subir un siège éprouvant jusqu'à l'armistice de janvier 1871.
De son côté, l'ex-empereur quittera sa prison de Wilhelmshösse, dans la Hesse, et rejoindra sa femme, l'ex-impératrice Eugénie, à Londres.
C'est là qu'il mourra le 9 janvier 1873, en se faisant opérer de la maladie de la pierre.
Son fils unique, le prince Eugène, sera tué en combattant les Zoulous d'Afrique du Sud au service de l'armée anglaise, en 1879.
La mort tragique du Prince impérial laissera orphelins les derniers bonapartistes.
Une semaine d'Histoire du 29 Août 2011 au 4 Septembre 2011 avec Herodote.net
Pour ne pas ouvrir un nouveau sujet un rappel et une gravure.
Bonne fin de journée et à plus tard.
Jacques.
Source : Une semaine d'Histoire du 31 Août 2015 au 6 Septembre 2015 avec Herodote.net
_________________
À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
Jacknap1948- Administrateur
- Messages : 16623
Date d'inscription : 28/03/2011
Age : 76
Localisation : 93 + 83 + 22
Humeur : Généralement bonne.
Re: 2 septembre 1870 : Napoléon III est fait prisonnier à Sedan.
Merci Jacques pour cet article fort intéressant.
_________________
The panther see you and go catch you !!!
paszim- Modérateur
- Messages : 8645
Date d'inscription : 31/08/2011
Age : 62
Localisation : Châtellerault - 86 -
Re: 2 septembre 1870 : Napoléon III est fait prisonnier à Sedan.
Salut Pascal.paszim a écrit:Merci Jacques pour cet article fort intéressant.
Merci de ta visite.
À plus tard.
Jacques.
_________________
À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
Jacknap1948- Administrateur
- Messages : 16623
Date d'inscription : 28/03/2011
Age : 76
Localisation : 93 + 83 + 22
Humeur : Généralement bonne.
Sujets similaires
» 24 février 1525 : François 1er est fait prisonnier à Pavie.
» 20 septembre 1870 : Les troupes piémontaises entrent à Rome.
» 8 septembre 1978 : Le chah fait tirer sur la foule.
» 4 septembre 1870 : Proclamation de la République.
» 27 Septembre 1807 : Achat de la Collection Borghèse par Napoléon I°.
» 20 septembre 1870 : Les troupes piémontaises entrent à Rome.
» 8 septembre 1978 : Le chah fait tirer sur la foule.
» 4 septembre 1870 : Proclamation de la République.
» 27 Septembre 1807 : Achat de la Collection Borghèse par Napoléon I°.
GermanKits :: L'Histoire jour après jour, Grandes batailles de blindés, Faits d'armes, Guerre après 1945. :: L'Histoire jour après jour, avant 1914 et après 1945. :: Ça c'est passé un jour de Septembre (avant 1914 et après 1945).
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum