4 septembre 1797 : Coup d'État de Fructidor.
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4 septembre 1797 : Coup d'État de Fructidor.
4 septembre 1797 : Coup d'État de Fructidor.
Le 4 septembre 1797 (18 fructidor An V), le Directoire qui gouverne la France organise un coup d'État contre les royalistes, qui étaient redevenus majoritaires dans les deux Assemblées et menaçaient d'en revenir à l'Ancien Régime.
Fabienne Manière.
L'ordre avant tout.
Avec la chute de Robespierre et l'instauration du Directoire, les Français avaient pris acte de la fin de la Terreur et manifesté leur souhait de retrouver la paix civile, militaire et religieuse.
Les royalistes, majoritaires dans les profondeurs du pays, avaient cru en profiter pour restaurer la monarchie. Mais leur insurrection avait été une première fois matée sans ménagement à Paris, le 13 Vendémiaire an IV (5 octobre 1795), par un général jacobin en demi-disgrâce, Napoléon Bonaparte. Puis, ce fut le tour des Jacobins et des disciples de Babeuf de tenter un soulèvement. Ils furent à leur tour éliminés.
Aux élections de l'An V, en 1797, qui renouvellent le tiers des deux assemblées des Cinq Cents et des Anciens, les électeurs confirment leur préférence pour le retour à l'ordre et ne craignent pas de désigner des députés modérés, favorables au retour de la monarchie ! Celle-ci est représentée par Louis XVIII, comte de Provence et frère du malheureux Louis XVI, guillotiné quatre ans plus tôt, en exil.
Mais les anciens montagnards de la Convention n'en veulent pas. A l'image du Directeur Paul Barras, beaucoup se sont compromis dans la Terreur et en ont profité pour s'enrichir. Comme eux, beaucoup de Français ont tiré profit de la Révolution en achetant des biens nationaux. Ils craignent de les perdre.
Emploi de la force.
Les Directeurs Barras, Larevellière et Reubell, partisans de la manière forte, renvoient les ministres favorables à la droite dès juillet 1797. Talleyrand et le général Hoche entrent au gouvernement.
Par précaution, ils demandent son appui à Bonaparte, qui combat avec succès les Autrichiens en Italie. Celui-ci doit sa carrière à Barras. Il répond une nouvelle fois présent et envoie au Directoire l'un de ses généraux, Pierre Augereau.
Larevellière, président du Directoire, prononce le 10 fructidor (27 août) un discours menaçant : «Le Directoire ne pactisera pas avec les ennemis de la République».
Le 17 fructidor, les députés royalistes répliquent en demandant la mise en accusation des Directeurs. Dès la nuit du 17 au 18, Barras, Larevellière et Reubell réagissent en destituant leurs collègues, Barthélemy et Carnot, plus accommodants. Des affiches placardées dans la capitale dénoncent une collusion entre les royalistes et les Anglais. Augereau cerne enfin les Conseils avec 12.000 hommes et 40 canons !
Les élections sont annulées dans 49 départements. 53 députés sont déportés. De nouvelles mesures de répression sont prises contre les prêtres réfractaires qui refusent la Constitution civile du clergé et contre les émigrés.
La République et le Directoire sont provisoirement sauvés mais ils ne doivent leur salut qu'à l'intervention de l'armée. Leur légitimité démocratique n'existe plus.
Une semaine d'Histoire du 29 Août 2011 au 4 Septembre 2011 avec Herodote.net
Le 4 septembre 1797 (18 fructidor An V), le Directoire qui gouverne la France organise un coup d'État contre les royalistes, qui étaient redevenus majoritaires dans les deux Assemblées et menaçaient d'en revenir à l'Ancien Régime.
Fabienne Manière.
L'ordre avant tout.
Avec la chute de Robespierre et l'instauration du Directoire, les Français avaient pris acte de la fin de la Terreur et manifesté leur souhait de retrouver la paix civile, militaire et religieuse.
Les royalistes, majoritaires dans les profondeurs du pays, avaient cru en profiter pour restaurer la monarchie. Mais leur insurrection avait été une première fois matée sans ménagement à Paris, le 13 Vendémiaire an IV (5 octobre 1795), par un général jacobin en demi-disgrâce, Napoléon Bonaparte. Puis, ce fut le tour des Jacobins et des disciples de Babeuf de tenter un soulèvement. Ils furent à leur tour éliminés.
Aux élections de l'An V, en 1797, qui renouvellent le tiers des deux assemblées des Cinq Cents et des Anciens, les électeurs confirment leur préférence pour le retour à l'ordre et ne craignent pas de désigner des députés modérés, favorables au retour de la monarchie ! Celle-ci est représentée par Louis XVIII, comte de Provence et frère du malheureux Louis XVI, guillotiné quatre ans plus tôt, en exil.
Mais les anciens montagnards de la Convention n'en veulent pas. A l'image du Directeur Paul Barras, beaucoup se sont compromis dans la Terreur et en ont profité pour s'enrichir. Comme eux, beaucoup de Français ont tiré profit de la Révolution en achetant des biens nationaux. Ils craignent de les perdre.
Emploi de la force.
Les Directeurs Barras, Larevellière et Reubell, partisans de la manière forte, renvoient les ministres favorables à la droite dès juillet 1797. Talleyrand et le général Hoche entrent au gouvernement.
Par précaution, ils demandent son appui à Bonaparte, qui combat avec succès les Autrichiens en Italie. Celui-ci doit sa carrière à Barras. Il répond une nouvelle fois présent et envoie au Directoire l'un de ses généraux, Pierre Augereau.
Larevellière, président du Directoire, prononce le 10 fructidor (27 août) un discours menaçant : «Le Directoire ne pactisera pas avec les ennemis de la République».
Le 17 fructidor, les députés royalistes répliquent en demandant la mise en accusation des Directeurs. Dès la nuit du 17 au 18, Barras, Larevellière et Reubell réagissent en destituant leurs collègues, Barthélemy et Carnot, plus accommodants. Des affiches placardées dans la capitale dénoncent une collusion entre les royalistes et les Anglais. Augereau cerne enfin les Conseils avec 12.000 hommes et 40 canons !
Les élections sont annulées dans 49 départements. 53 députés sont déportés. De nouvelles mesures de répression sont prises contre les prêtres réfractaires qui refusent la Constitution civile du clergé et contre les émigrés.
La République et le Directoire sont provisoirement sauvés mais ils ne doivent leur salut qu'à l'intervention de l'armée. Leur légitimité démocratique n'existe plus.
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