7 septembre 1901 : Un traité met fin à la révolte des Boxeurs.
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7 septembre 1901 : Un traité met fin à la révolte des Boxeurs.
7 septembre 1901 : Un traité met fin à la révolte des Boxeurs.
Le 7 septembre 1901, l'insurrection des Boxeurs se clôt sur la signature d'un traité d'allégeance de la Chine impériale aux puissances occidentales. C'est une nouvelle humiliation pour les Chinois.
Humiliation et révolte.
La secte dite des Boxeurs (les Anglo-Saxons parlent des Boxers) avait été fondée vers 1770 dans les campagnes chinoises du Chan-tong, au sud de Pékin. Son appellation occidentale est une mauvaise traduction de son nom chinois : Yi-ho k'iuan (le poing de la concorde et de la justice).
Initialement opposée à la dynastie des Mandchous autant qu'à la domination des Occidentaux, les Boxeurs avaient trouvé un allié inattendu en la personne de la vieille impératrice douairière Cixi, 67 ans. Celle-ci dénonçait volontiers l'emprise des Occidentaux sur son pays mais c'était pour mieux consolider son pouvoir personnel.
Le 10 juin 1900, Cixi demande devant son Grand Conseil que soient chassés sans retard les étrangers. Les Boxeurs de Pékin, excités par un prince de la Cité interdite, Touan, ne se le font pas dire deux fois ! Ils se lancent dans la chasse aux chrétiens chinois et aux prêtres européens, massacrant les uns et les autres. Ils font par ailleurs le siège des Légations, les blocs d'immeubles réservés au logement des étrangers. Ces derniers prennent leurs dispositions pour un siège de longue durée.
Malheureusement pour les apprentis-sorciers de la Cité interdite, la révolte ne dépasse pas les limites de la capitale et le pays, dans son ensemble, ne bouge pas.
Pour une fois unis, Anglais, Américains, Allemands, Autrichiens, Italiens, Français, Russes et même Japonais organisent un corps expéditionnaire sous le commandement du général allemand Alfred von Waldersee.
Les soldats occupent le port de T'ien-tsin le 14 juillet 1900 et entrent à Pékin un mois plus tard. La Cour prend le large sans attendre, l'orgueilleuse impératrice Cixi ne craignant pas de se déguiser en paysanne !
Par le traité qui clôt le conflit, les représentants de l'impératrice conviennent de verser d'énormes réparations financières aux Occidentaux échelonnées sur... quarante ans (au total 1600 millions de francs-or).
Cixi doit aussi sacrifier certains princes de sa dynastie. Les organisateurs des massacres reçoivent «la permission de se suicider» cependant que les Boxeurs captifs sont décapités en grand nombre. Cet ultime abaissement du pouvoir impérial va libérer en Chine les énergies réformatrices de la bourgeoisie occidentalisée et débouchera dix ans plus tard sur la République.
En apparence, le principal bénéficiaire de l'insurrection est le tsar de Russie Nicolas II car il profite des troubles pour occuper la Mandchourie.
Impérialismes déchaînés.
Mais ce faisant, le tsar excite contre lui le Japon, qui avait des visées sur cette province et inquiète Londres. L'Angleterre du roi Édouard VII s'irrite de l'expansionnisme russe.
Le 30 janvier 1902, lord Landsdowne et l'ambassadeur japonais concluent un accord par lequel, en cas de guerre entre la Russie et le Japon, l'Angleterre s'engage à ne pas intervenir au secours de la Russie et à encourager la France et l'Allemagne à en faire autant. Cette promesse sera à l'origine de la guerre russo-japonaise de 1905 et de la défaite du tsar.
Joseph Savès.
Une semaine d'Histoire du 5 Septembre 2011 au 11 Septembre 2011 avec Herodote.net
Le 7 septembre 1901, l'insurrection des Boxeurs se clôt sur la signature d'un traité d'allégeance de la Chine impériale aux puissances occidentales. C'est une nouvelle humiliation pour les Chinois.
Humiliation et révolte.
La secte dite des Boxeurs (les Anglo-Saxons parlent des Boxers) avait été fondée vers 1770 dans les campagnes chinoises du Chan-tong, au sud de Pékin. Son appellation occidentale est une mauvaise traduction de son nom chinois : Yi-ho k'iuan (le poing de la concorde et de la justice).
Initialement opposée à la dynastie des Mandchous autant qu'à la domination des Occidentaux, les Boxeurs avaient trouvé un allié inattendu en la personne de la vieille impératrice douairière Cixi, 67 ans. Celle-ci dénonçait volontiers l'emprise des Occidentaux sur son pays mais c'était pour mieux consolider son pouvoir personnel.
Le 10 juin 1900, Cixi demande devant son Grand Conseil que soient chassés sans retard les étrangers. Les Boxeurs de Pékin, excités par un prince de la Cité interdite, Touan, ne se le font pas dire deux fois ! Ils se lancent dans la chasse aux chrétiens chinois et aux prêtres européens, massacrant les uns et les autres. Ils font par ailleurs le siège des Légations, les blocs d'immeubles réservés au logement des étrangers. Ces derniers prennent leurs dispositions pour un siège de longue durée.
Malheureusement pour les apprentis-sorciers de la Cité interdite, la révolte ne dépasse pas les limites de la capitale et le pays, dans son ensemble, ne bouge pas.
Pour une fois unis, Anglais, Américains, Allemands, Autrichiens, Italiens, Français, Russes et même Japonais organisent un corps expéditionnaire sous le commandement du général allemand Alfred von Waldersee.
Les soldats occupent le port de T'ien-tsin le 14 juillet 1900 et entrent à Pékin un mois plus tard. La Cour prend le large sans attendre, l'orgueilleuse impératrice Cixi ne craignant pas de se déguiser en paysanne !
Par le traité qui clôt le conflit, les représentants de l'impératrice conviennent de verser d'énormes réparations financières aux Occidentaux échelonnées sur... quarante ans (au total 1600 millions de francs-or).
Cixi doit aussi sacrifier certains princes de sa dynastie. Les organisateurs des massacres reçoivent «la permission de se suicider» cependant que les Boxeurs captifs sont décapités en grand nombre. Cet ultime abaissement du pouvoir impérial va libérer en Chine les énergies réformatrices de la bourgeoisie occidentalisée et débouchera dix ans plus tard sur la République.
En apparence, le principal bénéficiaire de l'insurrection est le tsar de Russie Nicolas II car il profite des troubles pour occuper la Mandchourie.
Impérialismes déchaînés.
Mais ce faisant, le tsar excite contre lui le Japon, qui avait des visées sur cette province et inquiète Londres. L'Angleterre du roi Édouard VII s'irrite de l'expansionnisme russe.
Le 30 janvier 1902, lord Landsdowne et l'ambassadeur japonais concluent un accord par lequel, en cas de guerre entre la Russie et le Japon, l'Angleterre s'engage à ne pas intervenir au secours de la Russie et à encourager la France et l'Allemagne à en faire autant. Cette promesse sera à l'origine de la guerre russo-japonaise de 1905 et de la défaite du tsar.
Joseph Savès.
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