24 août 1944, une rafle à Bazuel entraînait onze otages vers les camps de la mort.
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24 août 1944, une rafle à Bazuel entraînait onze otages vers les camps de la mort.
Le 24 août 1944, une rafle entraînait onze otages vers les camps de la mort.
Le jeudi 24 août 1944, vers 6 h, les Allemands quadrillent Bazuel dans le cadre d'une opération de représailles
visant à arrêter les hommes du village. Certains pourront échapper à la rafle en se dissimulant dans les pâtures voisines, mais onze furent capturés, puis emmenés à la prison de Loos avant d'être déportés. Seuls deux d'entre eux rentreront.
« Cet épisode tragique de la fin de la guerre est encore dans bien des mémoires, mais paradoxalement peu de gens l'évoquent », souligne Anne-Marie Bouvart, la nièce de l'un de ces déportés. Ce drame a pourtant endeuillé de nombreuses familles. « Mais, certainement, le souvenir était trop douloureux pour pouvoir en parler », avance-t-elle.
Et Anne-Marie Bouvart se souvient de sa grand-mère qui vivait dans la tristesse et l'espoir. La tristesse d'avoir perdu un fils alors qu'il n'avait commis aucun délit sauf celui d'être là au mauvais moment. Et, pendant des années, l'espoir de le voir réapparaître à l'entrée de la maison.
C'est d'ailleurs cette inquiétude et ce manque d'informations qui ont incité par la suite Anne-Marie à adhérer à l'association du Train de Loos, qui vise à transmettre le souvenir et la mémoire de ces hommes et de ces femmes victimes de la barbarie nazie. Sur les 871 déportés du train de Loos, il n'y eut que 275 survivants. Comme chaque année, une cérémonie commémorative se déroulera au mémorial de la prison de Loos le 1er septembre à 11 h.
Tout a commencé quelques semaines avant le débarquement allié du 6 juin. La brutale intensification des actions de résistance provoque alors un durcissement de l'attitude de l'occupant et une adaptation tactique de la répression. Une série de mesures est prise pour faire régner la terreur dans la population et empêcher tout basculement collectif populaire.
C'est, semble-t-il, ce qui a conduit les Allemands à effectuer cette rafle du 24 août, suite à l'attaque d'un de leurs camions par un groupe de résistants sur la place du village le 16 août, au cours de laquelle on déplora un mort du côté allemand.
Frappe au hasard
À l'aube du 24 août, l'ennemi frappe au hasard. Certains arrivent à passer à travers les mailles du filet, mais Jacques Coquart, Zéphir Noirmain, Charles Wancket, Louis Bouvart, Aimé Manesse, René Défossez, Ernest Défossez, Albert Tesson, Eugène Bonneville, Jean-Baptiste Denhez et Émile Fleury sont arrêtés. Ils seront transférés à la prison de Loos et partiront tous le 1er septembre 1944 par le « dernier train de Loos » pour les camps de concentration nazis. Seuls rentreront Albert Tesson et René Défossez. Ironie du sort, Bazuel était libéré le 2 septembre 1944.
« Le train de Loos », ainsi baptisé par la presse et les familles de déportés de l'après-guerre, a aujourd'hui acquis un curieux statut d'objet de mémoire intouchable autour duquel certains montent une garde vigilante. Il constitue sans nul doute la page la plus tragique de l'histoire de la résistance et de la déportation dans le Nord - Pas-de-Calais.
L'association du Train de Loos est présidée par Jean Venture. Lui-même rescapé, il a consacré sa vie à oeuvrer « pour ceux qui n'étaient pas rentrés », selon ses propres mots.
La Voix du Nord : le 24/08/2010 à 05h04
Le jeudi 24 août 1944, vers 6 h, les Allemands quadrillent Bazuel dans le cadre d'une opération de représailles
visant à arrêter les hommes du village. Certains pourront échapper à la rafle en se dissimulant dans les pâtures voisines, mais onze furent capturés, puis emmenés à la prison de Loos avant d'être déportés. Seuls deux d'entre eux rentreront.
« Cet épisode tragique de la fin de la guerre est encore dans bien des mémoires, mais paradoxalement peu de gens l'évoquent », souligne Anne-Marie Bouvart, la nièce de l'un de ces déportés. Ce drame a pourtant endeuillé de nombreuses familles. « Mais, certainement, le souvenir était trop douloureux pour pouvoir en parler », avance-t-elle.
Et Anne-Marie Bouvart se souvient de sa grand-mère qui vivait dans la tristesse et l'espoir. La tristesse d'avoir perdu un fils alors qu'il n'avait commis aucun délit sauf celui d'être là au mauvais moment. Et, pendant des années, l'espoir de le voir réapparaître à l'entrée de la maison.
C'est d'ailleurs cette inquiétude et ce manque d'informations qui ont incité par la suite Anne-Marie à adhérer à l'association du Train de Loos, qui vise à transmettre le souvenir et la mémoire de ces hommes et de ces femmes victimes de la barbarie nazie. Sur les 871 déportés du train de Loos, il n'y eut que 275 survivants. Comme chaque année, une cérémonie commémorative se déroulera au mémorial de la prison de Loos le 1er septembre à 11 h.
Tout a commencé quelques semaines avant le débarquement allié du 6 juin. La brutale intensification des actions de résistance provoque alors un durcissement de l'attitude de l'occupant et une adaptation tactique de la répression. Une série de mesures est prise pour faire régner la terreur dans la population et empêcher tout basculement collectif populaire.
C'est, semble-t-il, ce qui a conduit les Allemands à effectuer cette rafle du 24 août, suite à l'attaque d'un de leurs camions par un groupe de résistants sur la place du village le 16 août, au cours de laquelle on déplora un mort du côté allemand.
Frappe au hasard
À l'aube du 24 août, l'ennemi frappe au hasard. Certains arrivent à passer à travers les mailles du filet, mais Jacques Coquart, Zéphir Noirmain, Charles Wancket, Louis Bouvart, Aimé Manesse, René Défossez, Ernest Défossez, Albert Tesson, Eugène Bonneville, Jean-Baptiste Denhez et Émile Fleury sont arrêtés. Ils seront transférés à la prison de Loos et partiront tous le 1er septembre 1944 par le « dernier train de Loos » pour les camps de concentration nazis. Seuls rentreront Albert Tesson et René Défossez. Ironie du sort, Bazuel était libéré le 2 septembre 1944.
« Le train de Loos », ainsi baptisé par la presse et les familles de déportés de l'après-guerre, a aujourd'hui acquis un curieux statut d'objet de mémoire intouchable autour duquel certains montent une garde vigilante. Il constitue sans nul doute la page la plus tragique de l'histoire de la résistance et de la déportation dans le Nord - Pas-de-Calais.
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Re: 24 août 1944, une rafle à Bazuel entraînait onze otages vers les camps de la mort.
Dommage que la photo n'illustre pas ce drame (parmi tant d'autres) de la folie destructrice nazie, merci Jacques pour ce rappel triste mais indispensable.
Panzerelite3945- General
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Re: 24 août 1944, une rafle à Bazuel entraînait onze otages vers les camps de la mort.
Salut Cédric.Panzerelite3945 a écrit:Dommage que la photo n'illustre pas ce drame (parmi tant d'autres) de la folie destructrice nazie, merci Jacques pour ce rappel triste mais indispensable.
Merci de ta visite.
Jacques.
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Jacknap1948- Administrateur
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Re: 24 août 1944, une rafle à Bazuel entraînait onze otages vers les camps de la mort.
Merci Jacques!!!
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Re: 24 août 1944, une rafle à Bazuel entraînait onze otages vers les camps de la mort.
Salut Steve.dragonww2 a écrit:Merci Jacques!!!
Merci de ta petite visite.
Jacques.
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Jacknap1948- Administrateur
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