19 janvier 1660 : Réconciliation de Louis XIV et du grand Condé.
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19 janvier 1660 : Réconciliation de Louis XIV et du grand Condé.
19 janvier 1660 : Réconciliation de Louis XIV et du grand Condé.
Le prince de Condé n'ayant pas voulu profiter de l'amnistie que Louis XIV avait accordée, en 1652, à ses sujets rebelles, ni accepter les propositions que la cour lui avait faites, avait cherché un asile hors du royaume, et s'était jeté entre les bras des Espagnols ; il demeura à leur service jusqu'à la paix des Pyrénées.
Dom Louis de Haro, en concluant cette fameuse paix avec le cardinal Mazarin, l'obligea à faire recevoir en grâce le prince de Condé, en menaçant de procurer à ce prince un établissement dans les Pays-Bas. Le prince de Condé revint alors en France ; toutes les villes s'empressèrent de lui rendre les honneurs dûs à sa naissance ; mais il leur fit dire qu'il ne voulait recevoir aucun honneur public, avant de s'être prosterné aux genoux de son maître.
Après s'être arrêté quelque temps dans la Brie, chez la duchesse de Longueville, où il laissa la princesse de Condé et le duc d'Enghien, il partit pour se rendre en Provence, où le roi était allé recevoir l'infante d'Espagne, sa future épouse. Cette première entrevue ètait embarrassante ; il fallait déposer sa fierté devant un monarque longtemps offensé, qui allait goûter le plaisir de voir à ses pieds un sujet qui avait ébranlé sa puissance.
Le cardinal Mazarin fit une lieue pour aller le recevoir. Ce ministre, élevé au faîte de sa grandeur, pouvant impunément braver l'envie et la haine, eut la modération, ou peut-être la vanité, de s'abaisser devant son ennemi abattu ; il le caressa comme s'il eût besoin de sa faveur. Il voulut se faire un mérite de le présenter lui-même au roi. Le prince de Condé s'approcha du monarque en rougissant ; il se jeta à ses pieds en détestant ses fautes, et en le suppliant d'en perdre le souvenir. Louis XIV, se dépouillant alors de sa fierté qui lui était naturelle, le fit relever aussitôt, et voulant le dispenser d'un aveu si humiliant, il lui dit : « Mon cousin, après les grands services que vous avez rendus à ma couronne, je n'ai garde de me souvenir d'un mal qui n'a apporté de dommage qu'à vous-même. »
Le prince de Condé n'ayant pas voulu profiter de l'amnistie que Louis XIV avait accordée, en 1652, à ses sujets rebelles, ni accepter les propositions que la cour lui avait faites, avait cherché un asile hors du royaume, et s'était jeté entre les bras des Espagnols ; il demeura à leur service jusqu'à la paix des Pyrénées.
Dom Louis de Haro, en concluant cette fameuse paix avec le cardinal Mazarin, l'obligea à faire recevoir en grâce le prince de Condé, en menaçant de procurer à ce prince un établissement dans les Pays-Bas. Le prince de Condé revint alors en France ; toutes les villes s'empressèrent de lui rendre les honneurs dûs à sa naissance ; mais il leur fit dire qu'il ne voulait recevoir aucun honneur public, avant de s'être prosterné aux genoux de son maître.
Après s'être arrêté quelque temps dans la Brie, chez la duchesse de Longueville, où il laissa la princesse de Condé et le duc d'Enghien, il partit pour se rendre en Provence, où le roi était allé recevoir l'infante d'Espagne, sa future épouse. Cette première entrevue ètait embarrassante ; il fallait déposer sa fierté devant un monarque longtemps offensé, qui allait goûter le plaisir de voir à ses pieds un sujet qui avait ébranlé sa puissance.
Le cardinal Mazarin fit une lieue pour aller le recevoir. Ce ministre, élevé au faîte de sa grandeur, pouvant impunément braver l'envie et la haine, eut la modération, ou peut-être la vanité, de s'abaisser devant son ennemi abattu ; il le caressa comme s'il eût besoin de sa faveur. Il voulut se faire un mérite de le présenter lui-même au roi. Le prince de Condé s'approcha du monarque en rougissant ; il se jeta à ses pieds en détestant ses fautes, et en le suppliant d'en perdre le souvenir. Louis XIV, se dépouillant alors de sa fierté qui lui était naturelle, le fit relever aussitôt, et voulant le dispenser d'un aveu si humiliant, il lui dit : « Mon cousin, après les grands services que vous avez rendus à ma couronne, je n'ai garde de me souvenir d'un mal qui n'a apporté de dommage qu'à vous-même. »
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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
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