9 septembre 1976 : Mort de Mao Zedong.
GermanKits :: L'Histoire jour après jour, Grandes batailles de blindés, Faits d'armes, Guerre après 1945. :: L'Histoire jour après jour, avant 1914 et après 1945. :: Ça c'est passé un jour de Septembre (avant 1914 et après 1945).
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9 septembre 1976 : Mort de Mao Zedong.
9 septembre 1976 : Mort de Mao Zedong.
Mao Zedong a été idolâtré pendant deux ou trois décennies comme seul l'avait été avant lui Staline.
Quand le «Grand Timonier» meurt à 82 ans, le 9 septembre 1976, le fondateur de la République Populaire de Chine n'est plus le héros de la Longue Marche mais un vieillard népotique et paranoïaque.
La découverte de la politique.
Né dans la famille d'un riche paysan, Mao devient directeur d'école et participe de façon discrète à la fondation du Parti communiste chinois (PCC), en 1921, à Shanghai.
L'alliance de raison entre les communistes et les nationalistes du républicain Sun Yat-sen débouche sur une rupture brutale après la mort de ce dernier. Tchang Kaï-chek, le nouveau chef du parti nationaliste, le Guomindang (ou Kuomintang) massacre ses ex-alliés à Shanghai en 1927.
Mao voit dans cet échec la preuve que le communisme dans sa version marxiste-léniniste n'a pas d'avenir en Chine où le véritable prolétariat est constitué non par les ouvriers mais par les paysans.
Privilégiant l'implantation du parti en milieu rural, il consolide l'emprise communiste dans la province du Hounan sans rechigner aux exécutions sommaires et aux massacres de masse. Mais une offensive de Tchang Kaï-chek l'oblige à fuir vers le nord. C'est la Longue Marche qui le mènera au Chen-si (ou Shaanxi) au terme d'un périple de 12000 km.
Désormais en sécurité et assuré d'une autorité sans faille sur ses troupes (ou ce qu'il en reste), Mao introduit la révolution dans les campagnes, par le partage des terres et le massacre des mécontents. Il se fait enfin élire président du Comité central du Parti Communiste Chinois en février 1935...
Le dernier empereur.
Mao est très vite confronté comme tous les Chinois à l'invasion japonaise. Contre eux, le nouveau chef du parti communiste impose à son rival Tchang Kaï-chek une alliance tactique. Dans les faits, il laisse les troupes du Guomindang s'épuiser dans cette lutte et, dès la capitulation de Tokyo, en 1945, reprend la lutte contre les nationalistes. Battu, Tchang Kaï-chek doit se réfugier sur l'île de Taïwan (Formose) avec ses partisans.
Le 1er octobre 1949, triomphal, Mao proclame à Pékin la République populaire de Chine. Cumulant les fonctions de président du Parti communiste chinois et de président de la République, le leader chinois jouit d'une autorité sans partage sur le pays le plus peuplé du monde (un cinquième de l'humanité).
La «Campagne des Cent Fleurs».
En 1956, après de brutales campagnes de collectivisation, la Chine donne des signes de fatigue. Mao, contraint et forcé, une timide libéralisation le 2 mai 1956, dans un discours où il rappelle une célèbre formule de l'époque des Royaumes combattants, vieille de 2500 ans : «Que cent fleurs s'épanouissent, que cent écoles rivalisent !»
Mais après la publication du rapport secret de Khrouchtchev et l'insurrection de Budapest, les communistes chinois sentent que le pouvoir est sur le point de leur échapper. Dès septembre, c'est la reprise en main. Brutale. Cette fausse ouverture se solde au final par un demi-million de victimes.
En mai 1958, à gauche toute ! Mao lance la Chine populaire dans le «Grand Bond en avant». L'objectif est de dépasser la Grande-Bretagne en quinze ans. C'est un échec épouvantable qui se solde par 30 millions de morts et des famines à la chaîne.
La fin des utopies.
Plombé par ses échecs, Mao chasse en 1960 les encombrants conseillers et experts soviétiques. La rivalité entre Moscou et Pékin devient si vive que l'on craint un moment une guerre entre les deux voisins.
Affaibli, Mao doit partager le pouvoir avec les réformistes. Il prend sa revanche en 1966, en lançant la «Révolution culturelle». Il mobilise la jeunesse contre les hiérarques du Parti communiste et toutes les valeurs du passé. Le pays sort exsangue de cette nouvelle épreuve. En Occident, étudiants et intellectuels tombent en pamoison à la seule évocation du «Grand Timonier» et son Petit Livre Rouge, un recueil de formules prudhommesques que tout bon révolutionnaire se doit d'apprendre par coeur et de répéter à tout propos.
Mettant à profit l'affaiblissement physique et intellectuel du vieux chef, sa femme Jiang Qing durcit le régime et enfonce le pays dans une crise apparemment sans issue. Mais elle est renversée par le clan réformiste de Deng Xiaoping et la Chine populaire va s'engager dans un redressement aussi rapide qu'imprévisible.
Une semaine d'Histoire du 5 Septembre 2011 au 11 Septembre 2011 avec Herodote.net
Mao Zedong a été idolâtré pendant deux ou trois décennies comme seul l'avait été avant lui Staline.
Quand le «Grand Timonier» meurt à 82 ans, le 9 septembre 1976, le fondateur de la République Populaire de Chine n'est plus le héros de la Longue Marche mais un vieillard népotique et paranoïaque.
La découverte de la politique.
Né dans la famille d'un riche paysan, Mao devient directeur d'école et participe de façon discrète à la fondation du Parti communiste chinois (PCC), en 1921, à Shanghai.
L'alliance de raison entre les communistes et les nationalistes du républicain Sun Yat-sen débouche sur une rupture brutale après la mort de ce dernier. Tchang Kaï-chek, le nouveau chef du parti nationaliste, le Guomindang (ou Kuomintang) massacre ses ex-alliés à Shanghai en 1927.
Mao voit dans cet échec la preuve que le communisme dans sa version marxiste-léniniste n'a pas d'avenir en Chine où le véritable prolétariat est constitué non par les ouvriers mais par les paysans.
Privilégiant l'implantation du parti en milieu rural, il consolide l'emprise communiste dans la province du Hounan sans rechigner aux exécutions sommaires et aux massacres de masse. Mais une offensive de Tchang Kaï-chek l'oblige à fuir vers le nord. C'est la Longue Marche qui le mènera au Chen-si (ou Shaanxi) au terme d'un périple de 12000 km.
Désormais en sécurité et assuré d'une autorité sans faille sur ses troupes (ou ce qu'il en reste), Mao introduit la révolution dans les campagnes, par le partage des terres et le massacre des mécontents. Il se fait enfin élire président du Comité central du Parti Communiste Chinois en février 1935...
Le dernier empereur.
Mao est très vite confronté comme tous les Chinois à l'invasion japonaise. Contre eux, le nouveau chef du parti communiste impose à son rival Tchang Kaï-chek une alliance tactique. Dans les faits, il laisse les troupes du Guomindang s'épuiser dans cette lutte et, dès la capitulation de Tokyo, en 1945, reprend la lutte contre les nationalistes. Battu, Tchang Kaï-chek doit se réfugier sur l'île de Taïwan (Formose) avec ses partisans.
Le 1er octobre 1949, triomphal, Mao proclame à Pékin la République populaire de Chine. Cumulant les fonctions de président du Parti communiste chinois et de président de la République, le leader chinois jouit d'une autorité sans partage sur le pays le plus peuplé du monde (un cinquième de l'humanité).
La «Campagne des Cent Fleurs».
En 1956, après de brutales campagnes de collectivisation, la Chine donne des signes de fatigue. Mao, contraint et forcé, une timide libéralisation le 2 mai 1956, dans un discours où il rappelle une célèbre formule de l'époque des Royaumes combattants, vieille de 2500 ans : «Que cent fleurs s'épanouissent, que cent écoles rivalisent !»
Mais après la publication du rapport secret de Khrouchtchev et l'insurrection de Budapest, les communistes chinois sentent que le pouvoir est sur le point de leur échapper. Dès septembre, c'est la reprise en main. Brutale. Cette fausse ouverture se solde au final par un demi-million de victimes.
En mai 1958, à gauche toute ! Mao lance la Chine populaire dans le «Grand Bond en avant». L'objectif est de dépasser la Grande-Bretagne en quinze ans. C'est un échec épouvantable qui se solde par 30 millions de morts et des famines à la chaîne.
La fin des utopies.
Plombé par ses échecs, Mao chasse en 1960 les encombrants conseillers et experts soviétiques. La rivalité entre Moscou et Pékin devient si vive que l'on craint un moment une guerre entre les deux voisins.
Affaibli, Mao doit partager le pouvoir avec les réformistes. Il prend sa revanche en 1966, en lançant la «Révolution culturelle». Il mobilise la jeunesse contre les hiérarques du Parti communiste et toutes les valeurs du passé. Le pays sort exsangue de cette nouvelle épreuve. En Occident, étudiants et intellectuels tombent en pamoison à la seule évocation du «Grand Timonier» et son Petit Livre Rouge, un recueil de formules prudhommesques que tout bon révolutionnaire se doit d'apprendre par coeur et de répéter à tout propos.
Mettant à profit l'affaiblissement physique et intellectuel du vieux chef, sa femme Jiang Qing durcit le régime et enfonce le pays dans une crise apparemment sans issue. Mais elle est renversée par le clan réformiste de Deng Xiaoping et la Chine populaire va s'engager dans un redressement aussi rapide qu'imprévisible.
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À mon très grand ami Patrice († 58).
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