16 septembre 1824 : Mort du « Roi-fauteuil ».
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16 septembre 1824 : Mort du « Roi-fauteuil ».
16 septembre 1824 : Mort du « Roi-fauteuil ».
Le destin aventureux du roi Louis XVIII illustre les tourments de la monarchie sous la Révolution française et les difficultés de la Restauration après la chute de Napoléon 1er.
Un jeune homme inconséquent
Le futur souverain est, à sa naissance, prénommé Stanislas en souvenir de son arrière-grand-père, roi de Pologne et duc de Lorraine. À Paris, la rue Stanislas et le célèbre collège du même nom lui doivent leur appellation. Il reçoit d'abord le titre de comte de Provence et est appelé Monsieur quand son frère devient roi sous le nom de Louis XVI.
Il émigre le jour même où son frère tente de s'enfuir des Tuileries. Tandis que Louis XVI est arrêté à Varennes, le comte de Provence gagne la Belgique avant de rejoindre son jeune frère, le comte d'Artois (futur Charles X), à Coblence, sur les bords du Rhin. De 1791 à 1815, il n'en finira pas de courir l'Europe d'un exil à l'autre (Vérone, Blankenburg...), entouré d'une petite cour de médiocres courtisans. Il s'attribue le titre de régent après la mort de Louis XVI puis celui de roi après celle de Louis XVII.
Un roi de bonne volonté
En 1814, à la chute de Napoléon 1er, il monte enfin sur le trône sous le nom de Louis XVIII le Désiré... C'est le «retour des lys» ! Le roi, guéri de ses folies de jeunesse, tente, non sans mérite, de réconcilier la France de la Révolution et celle de l'Ancien Régime.
Il met en chantier un projet de régime constitutionnel défini dans une «Charte constitutionnelle» que lui-même «octroie» au peuple français (il ne veut pas que la Constitution lui soit «imposée» par une assemblée constituante). Mais le retour de l'ex-empereur de l'île d'Elbe l'oblige à une fuite peu glorieuse et ruine ses efforts de conciliation.
Après l'intermède des «Cent jours» de Napoléon 1er, qui s'achève à Waterloo, le roi quitte son exil temporaire de Gand. Il promet d'abord aux Français, à Cambrai, le 28 juin 1815, l'oubli et le pardon pour les trahisons et les égarements des «Cent jours». Mais de retour à Paris dans les «fourgons de l'étranger», il lui est impossible de résister à la soif de revanche des émigrés. S'ensuit une brève mais violente période de «Terreur blanche».
Louis XVIII doit composer avec une majorité parlementaire composée d'ultraroyalistes, partisans du retour à l'Ancien Régime.
Bénéficiant de l'appui du comte d'Artois, le frère cadet du roi, les «ultras» n'ont de cesse de combattre les libéraux bourgeois et notamment le duc Decazes, ministre de l'Intérieur, auquel ils reprochent même le meurtre de l'héritier du trône, le duc de Berry, par le cordonnier Louvel.
Sur la fin de son règne, Louis XVIII concède aux ultras une place au gouvernement. Ceux-ci indignent l'opinion éclairée en ordonnant notamment l'exécution des quatre sergents de La Rochelle, coupables d'avoir comploté contre le régime.
La mort du roi et l'intronisation du comte d'Artois, sous le nom de Charles X, assurent le complet triomphe des ultras... Triomphe illusoire qui, par ses excès, entraînera la chute du dernier Bourbon six ans plus tard.
Une semaine d'Histoire du 12 Septembre 2011 au 18 Septembre 2011 avec Herodote.net
Le destin aventureux du roi Louis XVIII illustre les tourments de la monarchie sous la Révolution française et les difficultés de la Restauration après la chute de Napoléon 1er.
Un jeune homme inconséquent
Le futur souverain est, à sa naissance, prénommé Stanislas en souvenir de son arrière-grand-père, roi de Pologne et duc de Lorraine. À Paris, la rue Stanislas et le célèbre collège du même nom lui doivent leur appellation. Il reçoit d'abord le titre de comte de Provence et est appelé Monsieur quand son frère devient roi sous le nom de Louis XVI.
Il émigre le jour même où son frère tente de s'enfuir des Tuileries. Tandis que Louis XVI est arrêté à Varennes, le comte de Provence gagne la Belgique avant de rejoindre son jeune frère, le comte d'Artois (futur Charles X), à Coblence, sur les bords du Rhin. De 1791 à 1815, il n'en finira pas de courir l'Europe d'un exil à l'autre (Vérone, Blankenburg...), entouré d'une petite cour de médiocres courtisans. Il s'attribue le titre de régent après la mort de Louis XVI puis celui de roi après celle de Louis XVII.
Un roi de bonne volonté
En 1814, à la chute de Napoléon 1er, il monte enfin sur le trône sous le nom de Louis XVIII le Désiré... C'est le «retour des lys» ! Le roi, guéri de ses folies de jeunesse, tente, non sans mérite, de réconcilier la France de la Révolution et celle de l'Ancien Régime.
Il met en chantier un projet de régime constitutionnel défini dans une «Charte constitutionnelle» que lui-même «octroie» au peuple français (il ne veut pas que la Constitution lui soit «imposée» par une assemblée constituante). Mais le retour de l'ex-empereur de l'île d'Elbe l'oblige à une fuite peu glorieuse et ruine ses efforts de conciliation.
Après l'intermède des «Cent jours» de Napoléon 1er, qui s'achève à Waterloo, le roi quitte son exil temporaire de Gand. Il promet d'abord aux Français, à Cambrai, le 28 juin 1815, l'oubli et le pardon pour les trahisons et les égarements des «Cent jours». Mais de retour à Paris dans les «fourgons de l'étranger», il lui est impossible de résister à la soif de revanche des émigrés. S'ensuit une brève mais violente période de «Terreur blanche».
Louis XVIII doit composer avec une majorité parlementaire composée d'ultraroyalistes, partisans du retour à l'Ancien Régime.
Bénéficiant de l'appui du comte d'Artois, le frère cadet du roi, les «ultras» n'ont de cesse de combattre les libéraux bourgeois et notamment le duc Decazes, ministre de l'Intérieur, auquel ils reprochent même le meurtre de l'héritier du trône, le duc de Berry, par le cordonnier Louvel.
Sur la fin de son règne, Louis XVIII concède aux ultras une place au gouvernement. Ceux-ci indignent l'opinion éclairée en ordonnant notamment l'exécution des quatre sergents de La Rochelle, coupables d'avoir comploté contre le régime.
La mort du roi et l'intronisation du comte d'Artois, sous le nom de Charles X, assurent le complet triomphe des ultras... Triomphe illusoire qui, par ses excès, entraînera la chute du dernier Bourbon six ans plus tard.
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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
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